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Interview de Madame le Président de la CNDH sur l’affaire de sextape dans les établissements scolaires

Publié le mardi 28 juillet 2020  |  CNDH
L’édition
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
L’édition 2018 de la Journée internationale de la femme a été célébrée à la salle Marie Dominique à l`Agora SENGHOR
Lomé, le 08 mars 2018. L’édition 2018 de la Journée internationale de la femme a été célébrée par les femmes togolaises à la salle Marie Dominique à l`Agora SENGHOR, en présence de la Ministre de l’Action Sociale et de la Femme, Mme Kolani, entourée pour la circonstance de certains de ses collègues et de plusieurs diplomates. Cette année, le thème internationalement retenu est : "L’heure est arrivée : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes". Au Togo, les autorités ont voulu focaliser la célébration de la femme sur un thème beaucoup plus proche de l’actualité politique du pays : "Participation de la femme à la gouvernance publique : Engagement et défis". Par ce thème, les Togolaises entendent inciter les femmes à s`investir davantage dans le monde politique. La ministre Nakpa Polo au centre.
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Suite à l’interpellation le 16 juillet 2020, des élèves présumés auteurs des vidéos à caractère obscène tournées dans certains établissements scolaires du pays, madame Nakpa POLO, Président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), a accordé une interview à plusieurs organes de presse, au cours de laquelle elle revient sur les initiatives de la Commission en vue d’un règlement holistique de cette affaire.


Voici l’intégralité de cette interview.

Q : madame le Président, depuis quelques jours, il y a une affaire qui défraie la chronique : affaire « sextape » dans les établissements scolaires. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en est-elle au courant? Et quelles sont les actions qu’elle a menées ?

R : Effectivement, la CNDH a appris cette affaire par le canal des réseaux sociaux. Le comportement des élèves en question est déplorable et condamnable, il s’agit d’images obscènes qui heurtent les meurs de notre société.

Dès qu’elle a appris l’interpellation, le 16 juillet 2020 de plusieurs auteurs présumés, la CNDH a pris attache avec le ministre de la justice, puis le Procureur de la République.

Selon les informations recueillies auprès de ceux-ci, cent quatre (104) élèves présumés auteurs des images obscènes sur les réseaux sociaux ont été interpellés.

C’est ainsi que la CNDH a rendu visite aux élèves gardés à vue les 21, 22 et 23 juillet 2020. Elle a eu des entretiens d’une part, avec les responsables des lieux où ces enfants sont gardés et d’autre part, avec les élèves eux-mêmes et certains de leurs parents.

Il ressort des entretiens que les élèves sont bien traités. Ils reçoivent les visites de leurs parents qui leur apportent à manger au moins deux fois par jour. Ils bénéficient également des soins de santé pour ceux qui en ont besoin.

Parallèlement aux visites, la CNDH a mené des actions de plaidoyer en direction du ministère des Enseignements primaire et secondaire en vue d’un règlement holistique de cette affaire. Par ailleurs, elle est en contact permanent avec le ministre de la justice dans le cadre du suivi.

Q : Que pensez-vous de la sentence prononcée par le juge ce 23 juillet 2020 ?

La CNDH était représentée dans la salle d’audience de même que certaines organisations de défense des droits de l’homme.

Il faut noter également que tous les prévenus ont bénéficié de l’assistance de leurs avocats.

Nous pensons que le juge est allé dans la bonne direction en prononçant des relaxes et des sursis. Il a donc pris en compte l’intérêt supérieur de ces jeunes élèves.

Le fait que les mêmes actes aient été posés dans d’autres pays de la sous-région, notamment le Bénin, le Sénégal et la Côte d’Ivoire peut amener à penser que ces apprenants ont été négativement impactés par les réseaux sociaux.

La détention de ces apprenants n’est pas la solution idoine. Elle aurait eu des impacts sur le reste de leur cursus en cette période de révision surtout si les concernés sont en classe d’examen.

De plus la stigmatisation et la diabolisation dont ces apprenants en particulier les mineurs sont victimes, seront dévastateurs pour leur équilibre psychologique.

La CNDH en appelle à la responsabilité des parents et des éducateurs s’agissant de l’utilisation de téléphones et des réseaux sociaux par les élèves.
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