Transition, seul remède efficace aux longs maux politiques togolais (CNT du duo Orè-Tchatikpi)

Publié le mercredi 29 juillet 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Lancement officiel des activités du mouvement politique CNT (Creuset National pour la Transition) par le duo Orè-Tchatikpi
Lomé, le 28 juillet 2020. Tokoin CESAL. Lancement officiel des activités du mouvement politique CNT (Creuset National pour la Transition) par le duo Orè-Tchatikpi. Un mouvement qui ne jure que par l`opérationnalisation d`une transition politique au Togo.

Créé par voie de communiqué de presse le 05 mai 2020 au lendemain de la présidentielle de février 2020 par trois leaders politiques, le mouvement politique CNT (Creuset national pour la transition) a officiellement lancé ses activités ce mardi 28 juillet 2020 dans les locaux de Tokoin CESAL. Et avec la même antienne politique : l’urgence et la nécessité d’une transition pour solder le cycle de crises politiques au Togo.

La cérémonie de lancement du CNT (mouvement politique qui se veut libre, engagé et déterminé pour la cause togolaise et panafricaine) a consisté en une conférence de presse coanimée par l’ancien ministre de la Communication Djimon Orè et l’ex-conseiller du président du PNP, Ouro-Djikpa Tchatikpi. Le nouveau binôme de la scène politique togolaise se lance dans une bataille qui consiste à susciter un engagement général du peuple togolais en vue d’une alternance politique qui, selon ces politiciens, «doit inconditionnellement passer par une transition politique».
Ils entendent pour ce faire rompre tout lien tutélaire avec le ou les anciennes puissances coloniales du Togo, et restaurer ensuite «l’entière souveraineté du peuple longtemps bafouée, construire un nouvel Etat où les Togolais se sentiront libres».

La matérialisation de cet idéal politique passe par la tenue des assises populaires à la base, assises qui renouent avec «l’arbre à palabres ancestral et communautaire». Aux yeux du tandem, «la patrie est en danger». Aussi, ces deux leaders appellent-ils tous les patriotes à ne plus attendre «le mot d’ordre d’un leader politique» mais transformer leurs états d’âme (face à l’enlisement de la crise socio-politique togolaise) en «une arme de combat».

Le CNT reste ouvert aux acteurs des autres partis politiques, de la société civile et des membres actifs de la diaspora ne souffrant d’aucune «pesanteur des réseaux invisibles, mafieux et criminels qui sont à la base de la souffrance et de la misère du peuple togolais», expliquent ses promoteurs pour ratisser large.
Le 08 janvier dernier, Nathaniel Olympio, Ouro-Djikpa Tchatikpi et Orè Djimon étaient montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appelaient «la énième mascarade d’élection présidentielle», c’est-à-dire celle de février 2020. En soulignant que seule «l’instauration d’une transition politique dont l’objectif est de restaurer la souveraineté du peuple togolais confisquée» demeure une porte de sortie pour la longue crise socio-politique du Togo.

Akoyi A. & J. T.