Covid-19 au Togo : le colonel Djibril adresse un message particulier aux hypertendus, diabétiques et personnes âgées

Publié le jeudi 13 aout 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Dr Mohaman Djibril de la coordination de la Riposte nationale contre la Covid-19

La coordination de gestion de la Riposte nationale contre la Covid-19 était de nouveau devant la presse ce 12 aout pour son point hebdomadaire (le 15e du genre, à l’Hôtel Lébèné) au sujet de l'évolution de la courbe de la pandémie au Togo. Une évolution marquée par l’enregistrement de 7 décès sur les 07 derniers jours.

Les chiffres des nouvelles infections au coronavirus grimpent dans le monde, les indicateurs économiques virent à l’orange dans beaucoup de pays. Au Togo, quelques semaines après la reprise des cours pour les classes d’examen, la réouverture des portes des Universités publiques et privées, des frontières aériennes, le nombre de nouveaux de cas positifs à la Covid-19 n’a de cesse d’augmenter !

Une donne projetée depuis deux semaines par la coordination de gestion de la Riposte nationale contre la maladie. Selon le tableau descriptif officiel de la situation de la pandémie publié ce mercredi 12 aout, le pays a enregistré sur les 07 derniers jours 82 nouvelles infections, 79 guérisons et 7 décès. Depuis l’annonce du premier cas de contamination au Togo le 06 mars dernier, c’est la première fois que 7 décès sont dénombrés sur une période d’une semaine. Parmi ces sept décès, deux sont survenus à Sokodé et cinq dans la capitale. Des chiffres qui inquiètent au sein d’une partie des populations togolaises.

Pendant ce temps les entreprises publiques et privées et commerces affichent des bilans d’activités au ralenti, toujours impactées par les multiples mesures prises par l’autorité publique pour rompre la chaine de propagation de la pandémie. A 72 heures de l’échéance de l’état d’urgence prorogé (avec pour corollaires la restriction de certaines libertés publiques) au Togo, une question taraude les esprits : mourir de faim ou mourir de la maladie ? Entre nécessité de la reprise des activités économiques et l’impératif de la sauvegarde de la santé publique, le Togo est à la croisée des chemins.

Il s’agit de choisir entre maintenir les restrictions prises pour endiguer la pandémie (et conséquemment mettre la clé sous la porte pour certaines sociétés) ou décider de la reprise intégrale des activités économiques avec tous les risques que cela comporte pour sauver l’économie. Le choix du gouvernement togolais semble clair.
La position de l’autorité a été exprimée à demi-mot par le médecin-colonel Djibril Mohaman. Aux dires de ce dernier, «l’impératif de la reprise intégrale des activités économiques ne saurait compromettre la sauvegarde de la santé publique». «Compte tenu du risque que font courir les bars (débits de boisson), ceux-ci seront systématiquement fermés dans les localités qui abriteront de prochaines cérémonies traditionnelles», s’est-il voulu ferme.

Aux personnes souffrant du diabète, de l’hypertension artérielle, de la pneumonie et aux personnes âgées, il adresse message spécial : «Elles doivent être très vigilantes. Ces maladies favorisent une comorbidité au coronavirus. Vous devez davantage vous protéger. Restez très vigilants».

Il a par ailleurs de nouveau embrayé sur la nécessité du respect des gestes-barrières par tous les citoyens, à savoir le port obligatoire de masque dans les lieux publics, l’observance de la distanciation sociale et le lavage régulier des mains.

A. L. & J. T.