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Droits humains/Fovi Katakou : «Nous voyons qu’ils ont peur de la lumière (…)»

Publié le jeudi 10 septembre 2020  |  Le Tabloid
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Il fait partie des cinq (05) membres des Universités sociales du Togo (UST) arrêtés ce vendredi pour avoir organisé et/ou suivi la projection de film de Martin Luther King. Lui, c’est Fovi Katakou du Mouvement Nubueke. Voici sa réaction à la suite de l’incident.

«Je ne suis pas étonné de la réaction d’hier. Ça ne fait que confirmer la nature dictatoriale du système en place. Ça nous renforce dans notre conviction de travailler sur la conscience togolaise pour l’émancipation mentale. Car pour Steve Biko, «L’arme de l’oppresseur, c’est l’âme de l’opprimé». Notre objectif est de donner des outils d’analyse aux citoyens sur des situations socio-politico-économiques afin qu’eux-mêmes aient leur propre opinion.

C’est pour cette raison que quand les UST (Universités Sociales du Togo) nous ont approchés avec l’idée du café citoyen, nous avons accepté de les recevoir. Je nous rappelle que le 05 Octobre 2019, ils nous ont empêché également de projeter le film de Tavio AMORIN Ayao à la Maison de la Santé qui est à AVENOU. Avec cette deuxième arrestation pour la projection du film sur les leaders noirs, nous voyons qu’ils ont peur de la lumière.

L’alibi de #Covid19 et d’autorisation ne tient pas car nous avons respecté toutes les mesures barrières et nous sommes à peine 12 personnes. Pour ce qui concerne l’autorisation, il suffit de faire le tour de la ville de Lomé le soir pour voir les télévisions allumées au bord de la route. Si les maisonniers de deux maisons voisines veulent prendre de l’air dehors, ils doivent aller prendre une autorisation d’abord ? Nous allons multiplier les cafés citoyens autour des films sur les héros noirs.

Le film d’hier, c’était sur Martin Luther King, l’apôtre de la non-violence. Comment peut-on empêcher un groupe d’amis de suivre un film sur la non-violence ? C’est dans un environnement à #CompteurAZero que nous pouvons retrouver ça.

Je profite également pour remercier tout le monde pour leur mobilisation sur les réseaux sociaux qui a permis notre libération. La solidarité dans un environnement dictatorial est une arme redoutable. Nous sommes une génération de résultats. La victoire est nôtre, maintenant».



... suite de l'article sur Autre presse

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