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Décentralisation: Des acteurs impliqués entretenus sur le contrôle de l’action publique et la redevabilité parlementaire

Publié le jeudi 24 septembre 2020  |  Agence de Presse Togolaise
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Kpalimé, 23 sept. (ATOP)- Des acteurs des organisations de la société civile, des médias, des responsables des comités de développement des quartiers ainsi que des agents des services déconcentrés et décentralisés de la préfecture ont été instruits sur le contrôle citoyen de l’action publique et la redevabilité parlementaire, le lundi 21 septembre à Kpalimé.


Initiée par l’Association des usagers des services public togolais (AUSEP), cette rencontre d’échange s’inscrit dans le cadre du «Projet d’appui à l’instauration de la bonne gouvernance administration et parlementaire au Togo (PAGAP)», financé par l’Union européenne à travers le Programme d’appui à la consolidation de l’Etat et du monde associatif (Pro-CEMA).

La formation a pour objectif de contribuer à mettre en place un groupe d’acteurs capables d’influencer les pouvoirs publics et le parlement dans la mise en œuvre des politiques publiques au Togo. Il s’agit de former les acteurs, citoyens et usagers sur le contrôle citoyen de l’action publique et ses différents mécanismes ainsi que sur la redevabilité parlementaire ou le contrôle citoyen de l’action parlementaire.

Le consultant Kpakpabia Koffi a indiqué que le contrôle citoyen de l’action publique découle d’une prise de conscience des citoyens pour exercer une influence sur la gouvernance de leur pays. Ce concept, dit-il, vise à rendre les pouvoirs publics comptables de leurs actions. Il apparait, selon lui, comme un des indicateurs de bonne gouvernance et de fonctionnement normal des sociétés.

«Les discours sur le concept sont légion, mais beaucoup ignorent les outils et les mécanismes y afférents de sorte qu’édifier les citoyens en la matière apparait comme une nécessité absolue pour leur permettre de participer à l’instauration d’une société démocratique et inclusive, prenant en compte les besoins et préoccupations de chacun», a expliqué M. Kpakpabia.

Le consultant a aussi rappelé aux participants que, le parlement en tant que mécanisme institutionnel de contrôle de l’action publique, n’est pas en reste lorsque l’on parle de contrôle de l’action publique. Il a estimé que les députés étant élus par le peuple pour exercer des missions précises en son nom, ceux-ci ne peuvent pas se soustraire de l’obligation de rendre compte de leurs actions au peuple. M. Kpakpabia a souligné qu’il se pose alors le problème de redevabilité parlementaire, un concept étranger à bon nombre de citoyens et d’élus.

Le problème de redevabilité parlementaire ou de contrôle citoyen de l’action parlementaire nécessite une réelle édification des citoyens dans le but de rendre les élus du peuple plus responsables, efficaces qui l’exercice de leur rôle de contrôle de l’action de l’exécutif.

Pour le président de AUSEP, Kariyiaré Kampatibe, les mécanismes institutionnels de contrôle de l’action de l’Etat que sont la cour des comptes, la HAPLUCIA, l’Inspection général d’Etat, peinent à jouer leur rôle de contrôle de l’action de l’exécutif. Aussi a-t-il souhaité que pour que cela soit effectif, il faut faire de la démocratie participative du fait que, la démocratie représentative a donné ses limites. Pour lui, les élus ne gouvernent pas dans l’intérêt des populations : «On voudrait aujourd’hui que la population influence les décisions de l’Etat pour son intérêt».

«Pour exercer un bon contrôle, il faut s’informer et avoir accès aux documents administratifs qui habilitent les citoyens à aller vers l’administration et obtenir des informations par rapport à certaines préoccupations. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir une administration de proximité que sont les mairies », a poursuivi M. Kampatibe.

Au niveau de la redevabilité parlementaire, le président de AUSEP a constaté que les députés une fois élus, désertent leur circonscription électorale.

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