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Togo/Victoire Tomégah Dogbé, première femme PM: comment la dame de fer a réussi à gagner la confiance de Faure Gnassingbé

Publié le mercredi 30 septembre 2020  |  Ma Nation Togo
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Mme DOGBE née TOMEGAH Sidémého Dzidudu Victoire, Ministre chargée du développement à la base et Directrice de Cabinet du PR Faure GNASSINGBE
Lomé, le 18 août 2017. Mme DOGBE née TOMEGAH Sidémého Dzidudu Victoire, a vu le jour le 23 décembre 1959. Elle est ministre chargée du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes. Mariée, elle est mère de trois enfants, et a pour hobbies la lecture, le sport (fitness), la musique et la cuisine.
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Victoire Tomégah Dogbé, ministre du Développement à la base, de l’Artisanat et de la Jeunesse, a désormais la lourde responsabilité de diriger le gouvernement togolais. Elle a été nommée Premier Ministre ce lundi 28 septembre 2020 par le Président de la République. Victoire Tomégah Dogbé, continue ainsi de marquer l’histoire de la politique au Togo. Après avoir été la première femme à occuper le poste de Directeur de Cabinet de la Présidence de la République, elle a officiellement succèdé à Sélom Klassou, démissionnaire depuis vendredi dernier à l’occasion d’une cérémonie solennelle de passation de charges.

Qui est Victoire Tomégah Dogbé ?

La nouvelle Premier Ministre est Gestionnaire de formation. Née le 23 décembre 1959, cette dernière est réputée très travailleuse, car n’épargnant ni son temps ni ses forces et son énergie pour donner le meilleur d’elle-même. Sa parfaite connaissance des dossiers constitue un vrai atout qui pourrait l’aider à poursuivre pour le mieux la mise en œuvre des vastes chantiers du nouveau quinquennat.

Son parcours !

Sa nomination à la Primature ne vient que corroborer un parcours sans faute aux côtés du Président de la République, qu’elle rejoint en 2008 comme ministre délégué auprès du Premier ministre Gilbert Houngbo chargé du Développement à la Base alors qu’elle était la Représentante résidente adjointe du PNUD au Bénin.
Après la victoire du Président Faure Gnassingbé aux élections présidentielles de 2010, elle fut nommée ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi dans le second gouvernement de Houngbo. Elle conservera ses fonctions ministérielles au sein du gouvernement Ahoumey Zunu I de 2012 à 2013 et du gouvernement Ahoumey Zunu II de 2013 à 2015. Après l’élection présidentielle d’avril 2015. Komi Selom Klassou est nommé premier ministre. Mme Victoire Tomégah-Dogbé garde toujours son ministère dans le gouvernement formé le 28 juin 2015.

Trois critères essentiels ont plaidé en sa faveur pour la Primature. Selon certains bruits de couloirs, Mme Victoire Tomégah Dogbé a satisfait aux trois critères essentiels que recherchait le Chef de l’État.

D’abord, il faut que le Premier ministre soit une personnalité «qui connaît la maison» et donc insusceptible d’avoir besoin d’un temps d’adaptation. «Vu les urgences, choisir quelqu’un qui aurait besoin d’acclimatation ne serait pas pertinent», croit savoir une source.

Ensuite, celui qui se verra confier cette responsabilité doit avoir une parfaite connaissance du Plan national de développement (PND), le référentiel togolais qui encadre les actions gouvernementales sur la période 2018-2022, avec pour objectif de transformer structurellement l’économie du pays et d’avoir une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social.

Enfin, la révision du PND étant devenue inéluctable à cause de la crise sanitaire, le prochain Premier Ministre doit être quelqu’un qui maîtrise la quintessence.

Ces critères démontrent clairement que le Chef de Gouvernement devra être une personnalité qui y participe ou y a été associé, peu ou prou. Autant d’éléments qui ont concouru au final, à imposer le choix de Victoire Tomégah-Dogbé, la mieux placée en considération de ces éléments.

Le critère Géopolitique à ne pas négliger !

La nomination de la femme surnommée “Maman FNFI”, semble naturellement répondre au souhait du Chef de l’Etat de «récompenser» la région Maritime pour les bons scores qu’il y a été obtenus lors de la présidentielle de 2020. Des élections au terme desquelles il a réussi à battre sans appel ses adversaires. En terme de chiffres concernant ces élections on a par exemple : 64% dans le Zio contre 45,90% en 2015 et 41,76% en 2010, ou dans le Vo (préfecture de Mme Dogbé) 48,82% contre 34,57% en 2015 et 27,45% en 2010, ou encore dans l’Avé avec 64% contre 39,99% en 2015 et 38,51% en 2010 etc.

Haut cadre

Selon sa biographie officielle, la nouvelle Premier ministre a intégré en 1978 la faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) de l’Université du Bénin (devenue université de Lomé, Togo), dont elle sortit diplômée en Maitrise en Sciences Économiques et de Gestion (option gestion d’entreprises) en 1982.

À l’étranger, elle obtient un diplôme en marketing spécialisé en général management finance au Jutland Technology Institute AARHUS en 1988 au Danemark puis un Orchestrating Winning Performance à l’International Institute for Management Development à Lausanne (Suisse) en 1996.

Elle poursuit son parcours académique grâce à l’Université virtuelle de Développement du PNUD New York en association avec la Jones International University (États-Unis) avec en poche un « diplôme de spécialisation » (équivalent du Diplôme d’études supérieures spécialisées) dans les domaines d’intervention couverts par le PNUD.

Victoire Tomégah-Dogbé commence sa carrière à l’Industrie Togolaise des Plastiques (ITP) où elle est promue de 1986 à 1988, d’abord chef du personnel puis chef service approvisionnement. Ensuite, elle est appelée à prendre la direction administrative et financière à l’ITP de 1988 à 1992.

En 1992 elle quitte l’ITP et devient la responsable du réseau à Shell Togo. Après un an passé à Shell, elle retourne à l’ITP et en devient la directrice générale de 1994 à 1998.

Elle fait ensuite ses armes au PNUD. D’abord comme assistante représentant résident chargé des opérations du PNUD au TOGO de 1999 à 2002, elle sera par la suite assistante représentant résident chargée des opérations du PNUD au Congo-Brazzaville de 2002 à 2004, puis représentante résident adjointe chargée des opérations du PNUD au Burkina Faso de 2004 à 2007. De 2007 à 2008, elle est représente résidente adjoint du PNUD au Bénin avant de rejoindre le gouvernement Houngbo.

Elle vient par par le truchement de sa nomination à la Primature, ainsi rejoindre Yawa Tségan, président de l’Assemblée nationale, Victoire Tomégah-Dogbé. Et elles forment à elles deux le duo des personnalités les plus influentes du pays, après le Président Faure Gnassingbé.





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