Disparition ce 15 octobre de Fambaré Natchaba, Président ad intérim manqué de février 2005 au Togo

Publié le vendredi 16 octobre 2020 | aLome.com

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Deux anciens dignitaires du régime EYADEMA: F. NATCHABA (g) et Mohammed Atcha Tchitchikpina.

Le verbe haut, la barbichette à la Hissène Habré, Fambaré Ouattara Natchaba, 75 ans, n’est plus. Il a rendu l’âme ce 15 octobre au Togo selon plusieurs de ses proches. Il a été sous soins ces dernières semaines en France avant de regagner le Togo le 10 octobre dernier, selon ces mêmes sources.

Sa dernière grande apparition publique et politique remonte à la tenue du 1er Congrès statutaire du parti UNIR le 28 octobre 2017 à Tsévié, quelques semaines après le début du mouvement du 19 aout 2017 sous l’impulsion du parti PNP.
Il y était apparu un peu émacié, mais solide physiquement, des convictions profondes autour de son parti ancrées en lui-même, et chevillées au corps comme d’habitude.

Ex Président de l’Assemblée nationale du Togo, Fambaré Ouattara Natchaba fut l’un des rares anciens collaborateurs de feu Eyadèma Gnassingbé à interpeller directement, en 2017, Jean-Pierre Fabre (en tant que chef de file de l’Opposition de l’époque) au sujet de la chance historique et politique qu’il devait saisir pour enclencher des discussions franches et directes avec le pouvoir incarné par Faure Gnassingbé. Il n’a pas non plus hésité à interpeller directement Gabriel Messan A. Kodjo, dès l’entame du différend post-électoral du 22 février 2020 !

Juriste publiciste de formation, Fambaré Natchaba (natif de Gando, dans la Région des Savanes) aura formé plusieurs générations de juristes togolais à l’Université de Lomé. Principale voix forte du RPT (ex parti unique) au Parlement de 1994 à 2007, il sera verra privé du poste de Président ad intérim du Togo en tant que Président du Parlement (selon la Constitution togolaise), à la faveur de la disparition d’ Eyadèma Gnassingbé le 05 février 2005.
Ironie du sort, le juriste Natchaba fut l’un des principaux architectes de la modification constitutionnelle du 31 décembre 2002 qui a supprimé durant 17 ans la limitation du mandat présidentiel dans la Constitution togolaise.

Une modification qui aura permis à feu Eyadèma Gnassingbé de briguer un 3e mandat en 2003. Le RPT dominait largement le Parlement après le boycott des législatives anticipées de 2002 par l’Opposition togolaise, malgré les nombreuses mises en garde l’UTD de feu Edem K. Kodjo sur les graves dangers d’un tel boycott.

E. G. & J. G.

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