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Le Parlement togolais de nouveau en deuil : Disparition ce 14 novembre du député André Johnson

Publié le samedi 14 novembre 2020  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session de droit de la 6è législature issue des élections du 20 décembre 2018
Lomé, le 08 janvier 2019. Siège du Parlement. Session de droit de la 6è législature issue des élections du 20 décembre 2018. Elle a été présidée par le ministre André Johnson. Cette législature comprend aussi bien de nouveaux députés que des parlementaires réélus. André Johnson
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Le député des Lacs et ancien ministre de l’Environnement au Togo de 2013 à 2019, André Johnson, est passé de vie à trépas ce 14 novembre des suites d’une courte maladie, selon sa famille politique.

Dandy politique et septuagénaire de l’UFC, intellectuel ayant une lecture pacifique de l’alternance politique au Togo, toujours mesuré et modéré dans ses propos, André Johnson incarnait le politique le plus professionnel de l’UFC. Regard habituellement cerclé de lunettes d’intellectuel, André Johnson a occupé le portefeuille de l’Environnement dans différents gouvernements togolais, entre 2013 et 2019 et sous différents Premiers ministres.

Doyen d’âge de la législature en cours, il avait présidé le Bureau provisoire et les travaux qui ont abouti à l’élection de Yawa Tsegan comme 1ère femme Présidente du Parlement togolais. En dépit du caractère non consensuel de la tenue du scrutin législatif du 20 décembre 2018 qui a enfanté l’actuelle législature du Parlement togolais, André Johnson ne s’est jamais enfermé de l’autocensure. Comme certains de ses collègues parlementaires durant des débats engageant la vie de la nation togolaise.

Après le discours-programme du Premier ministre Dogbé le 02 octobre dernier devant l’hémicycle, il fut le seul député UFC à avoir pris la parole pour connecter le contenu de ce discours-programme aux racines du PND (Plan national de développement 2018-2022), en pleine bisbille au sein de l’UFC autour de son entrée ou non dans le nouveau Gouvernement.

Sa famille politique le catégorise d’ailleurs dans la ‘classe des sages’ qui n’ont jamais pris position pour des fins personnelles contre les intérêts du parti, quand s’est déclenchée la guerre de tranchées que vit l’UFC depuis 2017, au sujet des orientations nationales que doit prendre cette formation politique. Le tout devant un président national atone, Gil Olympio, ballotté entre plusieurs tendances.

Partisan de l’alternance pacifique au Togo, André Johnson qui se présentait comme un démocrate convaincu a souffert le martyr tout comme une bonne partie des militants et sympathisants de la version originelle de l’UFC, quand ce parti a connu une douloureuse scission en 2010. Une mutation qui a vu naître l’ANC de J.-P. Fabre. Le parlementaire Johnson avait rejoint les transfuges de l’ANC avant de regagner la maison originelle de l’UFC.

Le Parlement togolais a perdu ces derniers mois d’ex députés valeureux comme Yaovi Agboyibo, Kossi Ewovor, Edem K. Kodjo ou encore son ancien Président, F. O. Natchaba.

E. G. & Akoyi A.
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