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Nouvelles discussions Gouvernement-FESEN : ministres et enseignants font chacun leur propre lecture du Protocole d’accord d’avril 2018

Publié le jeudi 19 novembre 2020  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
La FESEN et la CSET en AG sur le devenir de leurs revendications
Lomé, le 18 mars 2017. Centre communautaire de Tokoin. La FESEN et la CSET se prononcent sur les concessions du Gouvernement autour des revendications des enseignants.
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La rencontre entre les Syndicats des enseignants et des membres du Gouvernement togolais sur les maux actuels du secteur de l’éducation au Togo, ce 18 novembre, n’a pu faire bouger les lignes.


A l’appel de la FESEN (Fédération des syndicats de l’éducation nationale), le personnel enseignant du préscolaire, du primaire et du secondaire a observé une cessation de travail ces dernières 72 heures. Les enseignants exigent de meilleures conditions de vie et de travail. Notamment la mise en œuvre intégrale du PA (Protocole d’accord) signé en 2018 entre le Gouvernement et les fédérations des syndicats des enseignants. Un mouvement de grève qui augure un mauvais départ pour cette année scolaire 2020-2021 qui vient de démarrer.

C’est dans l’optique de dénouer cette nouvelle crise naissante que l’employeur a convié les grévistes à une table de négociations ce mercredi 18 novembre 2020 au Cabinet des ministres en charge des Enseignements primaire et secondaire, Technique et de l’Artisanat. Les travaux qui ont duré plus de trois heures d’horloge ce 18 novembre n’ont pu aboutir à un consensus. La table des discussions de ce mercredi avait réuni entre autres trois membres du Gouvernement, une délégation du bureau de la FESEN conduite par son Secrétaire Général, le sieur Senon Hounsimé. Ont également participé à cette table ronde, les représentants des huit autres Fédérations des syndicats d’enseignants, quatre Centrales syndicales, des membres des confessions religieuses (pour l’education confessionnelle) et des associations des parents d’élèves.

De quoi ont essentiellement discuté les travaux de ce 18 novembre 2020 ?

Un sujet essentiel a meublé les débats entre enseignants et leur employé, l’Etat : le Protocole d’Accord signé entre les deux parties en avril 2018 à l’issue d’âpres discussions, après de répétitifs mouvements syndicaux observés dans le secteur de l’éducation à l’époque. Le PA a été relu. C’est après cette relecture que le point 3 dudit PA a focalisé les attentions! Chacune des parties fait une interprétation de la lettre du texte, selon sa position et ses attributions.
Les milliards promis devraient-ils être indexés sur les salaires des enseignants ou sur le fonctionnement du système éducatif ? Les débats tournent dans le vide. Pour le Gouvernement, il s’agit d’une prime ponctuelle. Alors que du côté syndical, c’est un tout autre entendement. Il s’est alors avéré nécessaire de planifier une autre rencontre pour mieux se comprendre et trouver une solution durable à ce début de différend. D’un commun accord, les deux parties se sont convenues de se retrouver une nouvelle fois le mercredi 25 novembre prochain.

Qu’est-ce qui se profile à l’horizon ?

Du côté des enseignants, c’est la déception et un sentiment de révolte. Un professeur laisse entendre son mécontentement et sa détermination en ces termes : «Nous continuerons à aller en grève dès lors que les 04 milliards (promis en 2018) ne sont pas indexés sur nos salaires et primes. Nous sommes prêts à observer une cessation de travail d’une manière illimitée» ! Autour de ces interprétations clivantes et divergentes des dispositions du PA, le SG Senon Hounsimé tire des enseignements : «Dans le futur, s’il y a des textes qui doivent régir les personnes, il va falloir bien choisir les mots et expressions pour aboutir à une même compréhension pour éviter une telle situation».
In fine, la FESEN suspend tout de même toute action syndicale pour continuer les discussions avec le Gouvernement.

Akoyi A. & K. T.
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