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Mgr F. Kpodzro évoque les différentes facettes du nouveau différend post-électoral au Togo au micro du journal italien ’Nigrizia’

Publié le vendredi 4 decembre 2020  |  Le Télégramme du Togo
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Contestation post-électorale/Mgr Kpodzro lance ‘son dernier appel’ aux populations : «Entrez dans une résistance légale généralisée»
Lomé, le 16 mars 2020. Domicile d`A. Kodjo. Conférence de presse. Contestation post-électorale/Mgr Kpodzro lance ‘son dernier appel’ aux populations : «Entrez dans une résistance légale généralisée». Mgr Kpodzro
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Depuis quelques jours, plusieurs partis politiques, mouvements de défense des droits de l’homme et de la société civile, dirigés par la DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) dénoncent les arrestations le week-end dernier de Gérard Djossou et de Brigitte Adjamagbo-Johnson, comme une «manœuvre pour décapiter le mouvement» et demandent la libération immédiate des deux responsables politiques du DMK. Mgr Philippe Fanoko Kpodzro dont la dynamique porte le nom a accordé une interview au journal italien ’Nigrizia’ joint par téléphone, en s’exprimant sur l’actualité politique récente de notre pays. Lisez plutôt.



Monsieur Kpodzro, quelle est la situation sociopolitique qui a suivi les élections présidentielles du 22 février ?

Le pays traverse une crise très grave parce que la victoire du candidat pauvre était flagrante et nous ne nous attendions qu’à un transfert pour une véritable transition démocratique et pacifique. Malheureusement, le régime actuel a obstinément pris sa place et ne veut pas céder la place aux vainqueurs. La situation est donc très tendue.

Que demande la Dynamique Monseigneur Kpodzro aux autorités ?

Nous demandons simplement aux autorités actuelles de reconnaître la victoire de l’opposition et de faire le transfert pour que le pays puisse finir par souffrir de cette dictature cinquantenaire et cruelle qui est maintenue au pouvoir en écrasant les pauvres et les méprisés. Cette situation n’est vraiment plus supportable. Dynamique porte mon nom parce que c’est moi qui ai réuni l’opposition autour d’un seul candidat capable de coagulation de la souffrance du peuple et de gagner. Et c’était le cas, mais le régime continu sur sa route.

Pourquoi les deux membres de la Dynamique ont-ils été arrêtés et quelles ont été les réactions de la population ?

Ces arrestations ont été faites pour décapiter Dynamique, qui rassemble tous les Togolais qui veulent du changement. En frappant les dirigeants, ils frappent le mouvement et forcent les gens à garder le silence et à poursuivre leur triste vie des opprimés. La population est obligée de rester à la maison et ne cause donc aucun problème au régime.

L’Église du Togo exige-t-elle justice ?
La Conférence épiscopale a l’habitude d’écrire des lettres pastorales, mais ces lettres, que les gens les lisent ou non, n’ont aucun impact sur la société. Lorsque, dans les années 1990, j’ai été autorisé à diriger la Conférence nationale souveraine par le Pape Jean-Paul II, on m’a demandé de ne pas renoncer à ce rôle encore plus tard malgré les difficultés et d’intervenir toujours aux côtés des pauvres.
C’est pourquoi je me suis engagé à défendre les pauvres et les opprimés et je me suis senti mis au défi d’être le berger qui se bat contre les loups qui viennent manger des moutons. Je ne peux accepter de voir le peuple togolais opprimé par une dictature sans cœur. C’est pourquoi j’ai voulu apporter un soulagement à l’opposition pour qu’elle puisse gagner et prendre soin du bien commun. Et on a gagné. Mais le régime avec son argent a corrompu tout le monde, y compris la France !

Que voulez-vous dire à l’Europe sur la situation au Togo ?

Je voudrais que les pays d’Europe comprennent leur rôle en tant que pays chrétiens : ils doivent aider les pays pauvres à se développer et ne pas se consacrer au pillage de leurs richesses. Que ces comportements cessent et permettent aux Africains de s’affirmer et de prendre leur cause en main parce qu’ils en sont capables.



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