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Conflit au Tigré : concession d’Addis-Ababa pour un ’accès humanitaire sans restriction’, l’UA et l’ONU plus que jamais médiatrices

Publié le vendredi 4 decembre 2020  |  aLome.com
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© AFP
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed reçoit le président somalien Abdullahi Mohamed à l`aéroport de Gondar. Photo prise le 9 novembre 2018. (EDUARDO SOTERAS / AFP)
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Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) vient d’avoir gain de cause suite à son alerte sur l’urgence à l’accès humanitaire en faveur des civils et des réfugiés érythréens au Tigré, lancé il y a quelques jours.

Le gouvernement éthiopien a accordé aux Nations unies un accès humanitaire "sans restriction" à la région septentrionale du Tigré, à l'issue de quatre semaines de conflit armé et de demandes pour y délivrer de l'aide, selon un document consulté mercredi par l'AFP.
Ce document, un accord signé par l'ONU et le ministre éthiopien de la Paix, autorise "un accès sans restriction, continu et sécurisé du personnel et des services humanitaires aux populations vulnérables dans les régions gérées (par le gouvernement) au Tigré et dans les zones frontalières des régions Amhara et Afar" voisines.
Un haut responsable onusien ayant requis l'anonymat a indiqué mercredi à l'AFP que cet accord permettrait aux Nations unies et à ses partenaires humanitaires de délivrer de l'aide "partout où des gens en ont besoin".

De premières évaluations en matière d'aide sur place commenceront "dès que nos équipes de sécurité nous donnerons le feu vert", a-t-il ajouté. Le Tigré est privé de tout approvisionnement depuis le 4 novembre, lorsque le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale à l'assaut des forces du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti qui dirige la région et défiait son autorité depuis des mois.

L'ONU mettait en garde depuis plusieurs semaines contre une possible catastrophe au Tigré, quasiment coupé du monde depuis, en raison d'un blackout sur les communications et des restrictions d'accès.
Pendant près de deux décennies, l’Éthiopie a été un pays accueillant pour les réfugiés érythréens, mais on craint maintenant qu’ils soient pris dans le conflit. Le HCR appelle donc Addis Abeba à assumer ses responsabilités en matière d’accueil et de protection des réfugiés érythréens et à permettre aux humanitaires d’accéder aux personnes qui sont maintenant désespérément dans le besoin.

Au Soudan voisin, les réfugiés éthiopiens continuent d’arriver par centaines. Près de 46.000 Éthiopiens ont réussi à franchir la frontière soudano-éthiopienne depuis le début du mois de novembre 2020. Rien que vendredi dernier, plus de 2.500 ont été enregistrés par les équipes du HCR.

L’Union Africaine et l’Onu militent pour un retour au calme

Après s’être entretenu vendredi dernier, avec Ellen Johnson-Sirleaf, ancienne Présidente du Libéria, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres a aussi échangé dimanche dernier avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a souligné le porte-parole du chef de l’ONU ce mardi.

La prix Nobel de la paix libérienne a informé M. Guterres des contacts qu’elle a eus avec les envoyés de Cyril Ramaphosa, Président de l’Union africaine, à savoir Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique, et Kgalema Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud, et des discussions qu’ils ont eues avec les autorités éthiopiennes.
En particulier avec le Premier Ministre éthiopien. M. Guterres se dit toujours préoccupé par l’impact du conflit éthiopien sur la population civile. Et renouvelle le soutien total de l’ONU à l’Union africaine dans la recherche de la paix.

Akoyi A. & V. Akpene
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