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Financement du secteur privé des engrais : la CEDEAO et la BIDC accompagnent l’Association ouest-africaine des professionnels des engrais (WAFA)

Publié le mardi 22 decembre 2020  |  ECOWAS
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
La BIDC accorde des lignes de crédit à deux institutions financières du Mali et du Niger
Lomé, le 24 décembre 2019. La BIDC accorde des lignes de crédit à deux institutions financières du Mali et du Niger.
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Avec les encouragements de la CEDEAO, la WAFA a mandaté la BIDC pour mobiliser les ressources financières et lui apporter l’assistance technique et les conseils nécessaires. Afin de promouvoir davantage la consommation des engrais qui reste toujours très faible dans la région (autour de 20 kg/ha sur une consommation attendue de 50 kg /ha en 2015), la CEDEAO et la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) ont décidé de se mettre ensemble pour soutenir le modèle économique de l’Association ouest-africaine des professionnels des engrais (WAFA en anglais).

Dans cette perspective, la WAFA a donné mandat à la BIDC, le 8 octobre 2020 dernier pour la mobilisation des ressources financières. La levée de fonds concerne un montant total de 520 millions de dollars US dont 430 millions pour le financement des importations d’engrais et 90 millions pour le financement des investissements.
La Commission de la CEDEAO, à travers son Département Agriculture, Environnement et Ressources en eau, sensibilise et encourage les membres de la WAFA à accélérer la préparation et la soumission de dossiers pertinents et bancables à la BIDC pour financement.

Elle a entrepris, par ailleurs, un plaidoyer auprès des Etats dont le couronnement a eu lieu le 10 décembre 2020 avec la réunion virtuelle des ministres de l’Agriculture des 15 Etats membres, la participation de la BIDC et celle des responsables et membres de la WAFA.
Le modèle économique prévu est de couvrir aussi bien l’importation groupée d’engrais que l’implantation dans les pays par des actionnaires locaux, d’unités privées de mélange de fertilisants.

La CEDEAO, a par ailleurs, attiré l’attention des ministres sur le fait qu’en dépit des nombreux efforts, la production locale en riz ne représente que 60% des besoins pour une consommation annuelle moyenne estimée à 24 millions de tonnes en 2019, ce qui fait perdre à la région d’énormes devises dans l’importation massive du riz.

Cette situation contraste fortement d’avec le potentiel en ressources humaines, en terres et en eau de la région déjà confrontée au chômage, à la pauvreté et à la forte migration.


Au regard des enjeux importants et du caractère hautement stratégique que l’initiative de WAFA
et la stratégie régionale de l’offensive riz de la CEDEAO ambitionnent de prendre en charge, les
ministres ont donné leur soutien politique aux deux processus et demandé leur mise en œuvre
dans les meilleurs délais.

Pour les ministres, rendre disponible les intrants agricoles, notamment les engrais, à bon prix et au bon moment devrait permettre aux agriculteurs d’accroître leurs productions, notamment celle en riz local. La Commission de la CEDEAO devra, par ailleurs, engager rapidement une réflexion sur l’harmonisation de la régulation sur les importations de riz avec tous les pays et renforcer davantage son appui à la mise en œuvre de leurs stratégies nationales de développement de la riziculture.

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