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Bolloré, CMA CGM, DP World, Arise… tous en quête de projets portuaires «raisonnables»

Publié le jeudi 24 decembre 2020  |  Jeune Afrique
Faure
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré
Lomé, le 24 octobre 2017. Hanoukopé. Faure GNASSINGBE inaugure la salle de cinéma et de spectacles Canalolympia, financée par le groupe Bolloré. Cette nouvelle infrastructure est censée combler un grand vide laissé par la fermeture de toutes les grandes salles de cinéma dans la capitale togolaise depuis plusieurs années. La construction de cette nouvelle salle a été financée par le groupe Bolloré dont le PDG, Vincent Bolloré, a aussi pris part à cette inauguration.
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La construction de nouveaux grands ports se fait rare, mais les leaders mondiaux du secteur ne délaissent pas l’Afrique – de l’Égypte au Nigeria en passant par le Cameroun et l’Angola – pour autant. Ils cherchent désormais des projets efficaces de taille plus modeste.


Le gouvernement fédéral du Nigeria a approuvé le 16 décembre le projet de construction d’un port en eau profonde ex nihilo, dit IDSP (Ibom Deep Sea Port), dans l’État d’Akwa Ibom, frontalier du Cameroun.

Ce projet a été rendu public, fin 2019, quand Bolloré et le groupe public chinois PowerChina ont annoncé avoir remporté une concession de 50 ans pour développer et opérer ce port.

Une facture de 2 milliards de dollars au Nigeria

Sa construction nécessitera de très gros travaux, avec le dragage d’un chenal de plus de 20 km à – 18 mètres de tirant d’eau, la réalisation d’une digue de 1,1 km de long et 2,5 km de quai, avec un tirant de 16 mètres.

Une facture estimée à plus de 2 milliards de dollars pour la seule première phase. La capacité promise, à un horizon non encore fixé, est de 2,2 millions de conteneurs EVP, soit plus du double du trafic actuel des deux grands ports de Lagos (Apapa et Tincan).

Quand ce projet verra-t-il le jour ? Mystère… Le potentiel du Nigeria est important mais les ressources engendrées par l’activité pétrolière se sont taries.

Un autre projet, financé par les capitaux chinois avec CMA CGM comme futur exploitant, est en cours à Lekki, dans le grand Lagos, avec un premier navire attendu en 2023 si tout va bien. Plus de dix ans après l’annonce du projet.

Abu Qir, mise en service espérée en 2022

Auteur, avec l’Africa CEO Forum, d’un rapport sur les ports africains, le consultant d’Okan partners, Amaury de Féligonde, prévient : «Attention aux éléphants blancs ! Il faut que chaque euro investi dans un port soit mûrement réfléchi».

Les investissements de prestige, visant à se doter d’un hub, sont parfois peu rentables. Alors que Tema et Tanger Med 2 sont en phase d’achèvement et que le TC2 d’Abidjan est en plein chantier, le projet nigérian est l’un derniers grands projets africains dits greenfield (un port construit de toutes pièces) dans les cartons avec Abu Qir, en Égypte, à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Alexandrie.

Mené par le géant portuaire de Hong Kong Hutchison, dans le cadre d’une coentreprise avec la Marine égyptienne qui y exploite une base navale, il consiste à créer 1 200 mètres de quai et 60 hectares de terminal. Le projet s’élève à 730 millions de dollars, financé à 50/50 par Hutchison et l’État égyptien. La mise en service est espérée en 2022 et renforcerait le bastion alexandrin du groupe chinois.

Les leaders et leurs concurrents ont tous répondu présent

La décennie qui s’achève a suscité l’appétit des grands opérateurs portuaires internationaux, tous désormais présents en Afrique. Les trois grands armateurs européens MSC (TIL), Maersk (APM terminals) et CMA CGM (CMA terminals) sont bien implantés, associés ou concurrents du leader Bolloré. Mais le singapourien Arise, le philippin ICTSI, l’émirati DP World, le chinois China Merchants ont obtenu aussi de beaux succès.






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