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75e anniversaire : l’ONU célèbre la première séance de l’Assemblée générale à Londres

Publié le lundi 11 janvier 2021  |  UN NEWS
Antonio
© Autre presse par DR
Antonio Guterres, SG de l`ONU
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Les Nations Unies ont célébré dimanche, de manière virtuelle, le 75e anniversaire de la première séance de l’Assemblée générale de l’Organisation, qui s’était tenue le 10 janvier 1946 à Londres, au Royaume-Uni.


«L’Assemblée générale, dans le cadre de laquelle les États se sont réunis pendant 75 ans pour débattre des questions les plus importantes de notre époque, a été le théâtre de moments historiques », a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un discours lors de cette cérémonie intitulée ‘Nous les peuples’.

«En œuvrant jour après jour, elle a joué un rôle immense en élaborant et en promouvant des lois sur les principaux biens de l’humanité, qui réglementent tout autant les droits humains et la protection de l’environnement que la maîtrise des armements et la répression des crimes de guerre», a-t-il ajouté. «Par ses travaux, l’Assemblée a contribué partout dans le monde à améliorer la santé, à faire progresser l’alphabétisation et le niveau de vie, et à promouvoir les droits humains et l’égalité des genres».

Le chef de l’ONU a rappelé qu’en 1960, la Déclaration de l’Assemblée sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a marqué un tournant sur le plan de l’autodétermination. Depuis la création de l’ONU, plus de 80 anciennes colonies ont accédé à l’indépendance.

S’agissant de l’actuelle pandémie de Covid-19, le Secrétaire général a noté qu’au tout début, «l’Assemblée générale a agi sans délai pour que soit adoptée une résolution faisant appel à la solidarité mondiale dans la lutte contre le virus».


L’ONU consciente de ses échecs


Mais, M. Guterres a souligné que l’ONU, fière de ses succès, était aussi consciente de ses échecs :

Face à l’urgence climatique, la riposte mondiale continue d’être complètement inadaptée
Les conflits traditionnels s’installent de plus en plus dans la durée et sont de plus en plus difficiles à régler
Les tensions géopolitiques se durcissent
La menace de la prolifération et de l’affrontement nucléaires est de retour
Les inégalités se creusent
La faim gagne du terrain
Pour la première fois depuis des décennies, le nombre de personnes basculant dans l’extrême pauvreté est en hausse
La technologie fait peser de nouvelles menaces (guerre dans le cyberespace, désinformation, discours haineux, surveillance de masse)
En outre, la pandémie de Covid-19 a mis en lumière « de graves failles dans la coopération et la solidarité mondiales », a estimé le chef de l’ONU. « Tout récemment, le nationalisme qui s’est manifesté par rapport aux vaccins en a été un exemple ; certains pays riches sont en concurrence les uns avec les autres pour acheter les vaccins au bénéfice de leur propre population sans se soucier des pauvres de la planète », a-t-il déclaré.

Pour remédier aux profondes faiblesses du monde révélées par la pandémie, le Secrétaire général estime qu’il faut réduire les inégalités et l’injustice, et renforcer les rapports de soutien et de confiance mutuels.

«La pandémie est une tragédie humaine – mais elle peut aussi ouvrir des perspectives », a-t-il dit. « Ces derniers mois ont montré que des transformations spectaculaires sont possibles lorsqu’il y a une volonté politique et un consensus sur la voie à suivre».

Le Secrétaire général a notamment jugé urgent de s’attaquer à l’urgence climatique. « L’Organisation des Nations Unies s’est donnée cette année pour premier objectif de constituer une coalition mondiale qui permette de parvenir à la neutralité carbone d’ici à la moitié du XXIe siècle », a-t-il dit.

De 51 à 193 membres

Dans un message vidéo, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir, a noté pour sa part que depuis sa première séance en 1946, l’Assemblée générale a vu le nombre de ses membres grandir, passant de 51 à 193 aujourd’hui.

«Elle reste un exemple éclatant de multilatéralisme où chaque pays, peu importe sa taille, obtient une voix égale. Et elle reste un sanctuaire où les nations peuvent régler pacifiquement leurs différends et trouver des solutions aux défis mondiaux », a-t-il souligné.

«Alors que nous nous remettons de la Covid-19 et que nous nous dirigeons ensemble vers un monde plus vert et plus équitable, nous continuerons d'être guidés et inspirés par la Déclaration universelle des droits de l'homme et les objectifs de développement durable », a ajouté M. Bozkir.

Selon le Président de l’Assemblée générale, au cours des 75 dernières années, « nous avons accompli plus ensemble que nous n'aurions pu le faire séparément ». « Alors que nous entrons dans les 75 prochaines années et que notre monde devient de plus en plus connecté, resserrons ces liens, afin que nous puissions mieux protéger et servir les peuples que nous servons », a-t-il conclu.

L’Assemblée générale demeure aujourd’hui un forum mondial où tous les pays ont une voix, a renchéri le Secrétaire général. « Partout, les gens savent que les problèmes actuels exigent de nouvelles solutions qui soient fondées sur des valeurs et des principes communs. La coopération internationale demeure nécessaire, mais nous devons élargir la conception que nous nous en faisons », a-t-il ajouté.

Mais dans notre monde interconnecté, António Guterres estime qu’un multilatéralisme en réseau est nécessaire afin que les organisations internationales et régionales communiquent et œuvrent ensemble à la réalisation d’objectifs communs.

«Nous avons aussi besoin d’un multilatéralisme inclusif qui soit fondé sur la représentation égale des femmes et des hommes et auquel participent les jeunes, la société civile, les entreprises et le secteur de la technologie, les villes et les régions, et le monde scientifique et les universités », a-t-il ajouté. « La présence de femmes à des postes de responsabilité et leur participation égale sont essentielles pour remédier aux problèmes mondiaux auxquels nous faisons face ».

Cette célébration de la première séance de l’Assemblée générale entre dans le cadre d’une visite virtuelle du Secrétaire général au Royaume Uni. Lors de cette visite, il doit avoir des rencontres bilatérales avec des responsables britanniques, dont le Premier ministre, Boris Johnson.





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