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Journée Internationale de la Femme 2021: J’ai un profond respect pour toutes ces femmes africaines souvent tenues à l’écart des grandes décisions qui concernent la famille ou la société (Moussa Mahamat)

Publié le mardi 9 mars 2021  |  aLome.com
Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie d`ouverture du 11e Sommet extraordinaire de l`Union Africaine
Samedi 17 novembre 2018, à Addis-Abeba (Éthiopie). La cérémonie d`ouverture du 11e Sommet extraordinaire de l`Union Africaine, s’est faite ce samedi, à Addis-Abeba (Éthiopie), en présence de plusieurs chefs d’États. Photo: Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l`Union Africaine
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Se pliant à une tradition sur l'agenda annuel des organisations internationales, le diplomate tchadien Moussa Faki Mahamat (Président de la Commission de l’Union Africaine), a peint ce 8 mars 2021 le tableau des nombreux défis qui restent à être relevés sur le continent noir. En 'matière d'égalité genre' en Afrique.
"L’Union Africaine, a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes et de l’autonomisation des femmes une de ses priorités", rappelle le diplomate Mahamat. Ci-contre, sa sortie intégrale.



"Déclaration de S.E. M. Moussa Faki Mahamat Président de la Commission de l’Union Africaine à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme


Le thème de la Journée internationale de la Femme pour l’année 2021, : «Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 » reflète bien la détermination de la communauté internationale à soutenir l’Egalite entre les hommes et les femmes, et l’autonomisation des femmes à travers leur participation et représentation au niveau de toutes les instances de décision.

Au niveau de la Commission de l’Union Africaine, la parité est une condition préalable pour le succès de notre mission. C’est la raison pour laquelle, dès la création de notre Union, la question de la parité a été inscrite non seulement dans notre acte constitutif, mais aussi dans les modalités de nos élections. Aujourd’hui, nous sommes heureux d’y parvenir aux plus hautes instances de notre organisation. Inscrite dans la Constitution de nombre de nos Etats, j’exhorte les uns et les autres à appliquer cette parité.

L’Union Africaine, a fait de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes une de ses priorités. Ces dernières se sont traduites en engagements politiques au niveau des chefs d’État et de Gouvernement avec notamment la Déclaration solennelle sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique, la politique de la parité de la CUA et aujourd’hui le lancement de la stratégie de l’UA pour l’égalité Femme-Homme et l’autonomisation des femmes 2018-2028.

L’égalité et l’autonomisation de la femme sont conçues comme des facteurs d’épanouissement des femmes africaines, comme une opportunité de les sortir de leurs conditions déplorables, faites de violences, d’exclusion, de préjugés.

Malheureusement, ces maux subsistent et persistent dans la plupart des pays africains. Les femmes et les filles continuent d’être les premières victimes des conflits et crises qui frappent notre continent.

La Covid 19 a montré au grand jour la persistance des difficiles conditions des femmes africaines. Elle a marqué un recul inquiétant des acquis et avancées, notamment en matière d’égalité hommes-femmes et d’autonomisation des femmes et en même temps a accentué les violences basées sur le genre, à telle enseigne que la Covid 19 a été qualifiée de pandémie silencieuse.

Il nous faut briser ce silence et mettre fin à ces violences. Je saisis cette opportunité pour saluer l’initiative de Son Excellence Monsieur Cyril Ramaphosa, Président de la République Sud-Africaine qui a proposé, lorsqu’il était Président en exercice de l’Union Africaine, l’adoption d’une Convention africaine sur les violences faites aux femmes et aux filles et une Conférence d’hommes pour se pencher spécifiquement sur cette question. Je me félicite que le nouveau Président en exercice de l’Union, Son Excellence Felix Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo, ait pris l’engagement de poursuivre cette action.

il est impératif que les États membres qui ont adopté des plans d’action sur l’Agenda Femmes, paix et Sécurité, les mettent effectivement en œuvre et que ceux qui n’en ont pas, les adoptent rapidement.

Toutes les mesures, déclarations, conventions adoptées en faveur des femmes au niveau continental et international ne doivent pas être considérées par ces dernières comme une facilité ou une faveur qui leur est accordée. Elles les méritent. Cependant, ses mesures ne pourront être effectives que si les femmes elles-mêmes font preuve d’audace, œuvrent individuellement et collectivement, à la conquête de leurs droits et à l’affirmation de leurs devoirs.

En cette journée internationale des droits de la femme, j’ai une pensée particulière et affectueuse pour toutes ces femmes africaines des villes, et surtout des campagnes, qui vivent péniblement, souffrent en silence, victimes de violences physiques ou sexuelles.

J’ai un profond respect pour toutes ces femmes africaines, piliers de nos sociétés, patientes et résilientes, travailleuses dans l’âme, ces femmes sur qui repose tout le poids de la famille, mais qui sont, hèlas, souvent tenues à l’écart des grandes décisions qui concernent la famille ou la société.

Je voudrais, à travers cette Déclaration, leur rendre un vibrant hommage et leur exprimer toute ma sympathie. Je suis convaincu qu’avec notre détermination dans une Union redynamisée, nous saurons faire de l’Egalite entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes des réalités et en même temps les clés de leur épanouissement.

Bonne Journée de la femme".
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