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Témoignage exclusif : guéri du coronavirus, King Mensah raconte les moments difficiles qu’il a vécus

Publié le mardi 16 mars 2021  |  ATOPANI INFOS
King
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
King Mensah clôture la célébration de ses 20 ans de carrière au Stade de Kégué
Lomé, le 30 avril 2017. Stade de Kégué. Malgré la faible affluence de ses fans dans les 30.000 travées du Stade de Kégué, King Mensah a assuré le spectacle, en guise de clôture de la célébration de ses 20 ans de carrière. Plusieurs artistes nationaux et béninois ont assuré la 1ère partie de ce concert live.
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Plus d’un an après que le 1er cas fut découvert à Lomé, le coronavirus est, à a ce jour, malgré tout, considéré pour beaucoup comme une maladie imaginaire. Ils sont cependant nombreux à être atteints de cette maladie mais n’en parlent point. Un patient, non des moindres à accepter nous livrer son témoignage, après son hospitalisation due à cette pandémie. Il s’agit du roi de la musique togolaise, King Papavi Mensah… il nous raconte les pires moments qu’il a vécus sur fond de sensibilisation… Lisons plutôt !


ATOPANI : Nous avons appris que vous aviez été atteint du coronavirus ?

King Mensah : C’est vrai, j’ai été, il y a quelques jours, très malade car atteint du coronavirus. Tout a commencé par un rhume ordinaire que j’ai naturellement tenté de soigner par un produit pharmaceutique. Mais après plusieurs jours de traitement, je ne voyais aucune amélioration.

Pire la fièvre s’était même invitée et je sentais d’autres malaises dans tout mon corps. Voyant l’évolution anormale des choses, je fis donc appel à mon médecin personnel qui me conseilla de faire, en premier lieu, le test du coronavirus afin de lever toute équivoque. Une fois le test fait, il revint le lendemain avec le résultat. Quand je l’ai vu franchir ma porte, j’ai compris par l’expression de son visage que le résultat était positif.

Il me tendit le résultat qui était bel et bien positif. J’avais donc le coronavirus. Il fallait donc se préparer pour se rendre au Centre Hospitalier Régional (CHR) pour le traitement, le lendemain. Pas question, disais-je ! Je ne voulais plus perdre une seule seconde à la maison. Nous avons tout de suite pris la direction du CHR. Une fois sur place, j’y ai été hospitalisé pour un traitement adéquat.

Quand on sait que c’est cette maladie qui a emporté Manu Dibango, Aurlus Mabélé, John Rawlings et pleins d’autres célébrités d’ici et d’ailleurs, quel sentiment aviez vous eu, à l’annonce de votre résultat qui était positif ?

J’ai eu une sensation d’étonnement et j’ai tout de suite été envahi par un sentiment de panique. Pensant à ma famille et à mes proches, je me suis senti très affligé de l’idée qu’ils seraient sans doute contaminés, eux-aussi. Mais Dieu merci, ils étaient hors du danger.

«Les 3 premiers jours, c’est-à-dire les 18, 19 et 20 ont été très terribles pour moi. J’étais pratiquement mourant. Je n’étais plus là. Mais par après, par la grâce de Dieu, mon état s’était amélioré. J’ai passé des jours, où je ne savais même pas à quel endroit se trouvait mon téléphone, qui en temps normal ne me quittait presque jamais».


Combien de temps avez-vous passé à l’hôpital?

Depuis ma naissance jusqu’à ce que l’on ne me diagnostique cette maladie, je n’ai jamais passé une seule nuit à l’hôpital. Mais le coronavirus m’a cloué sur le lit du CHR pendant 12 bons jours. Ce n’était vraiment pas facile.

Justement, comment avez-vous vécu ces 12 jours ?

J’ai été admis au centre le 18 février. Les 3 premiers jours, c’est-à-dire les 18, 19 et 20 février ont été très terribles pour moi. J’étais pratiquement mourant. Je n’étais plus là. Mais par après, par la grâce de Dieu, mon état s’était nettement amélioré. J’ai passé des jours, où je ne savais même pas à quel endroit se trouvait mon téléphone, qui en temps normal, ne me quittait presque jamais. Je ne pensais plus à rien si ce n’est à ma santé. Mais j’ai aussi compris, à travers cette épreuve que c’est la volonté de Dieu.

N’aviez-vous pas eu peur de mourir lorsque vous aviez appris que vous étiez atteint du virus ?

Bien évidemment ! C’est même humain. Au début j’ai eu peur pour ma famille, mes enfants et mon entourage. Mais j’avais confiance en Dieu car je savais au fond de moi qu’il m’aime beaucoup et me guérira car ma mission sur terre n’est pas encore terminée. Ainsi donc, les médecins m’ont soigné et Dieu m’a guéri.

Quelle appréciation faites-vous du travail du personnel soignant du CHR?

Avant de parler des médecins, je tiens à témoigner ma profonde gratitude au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, son premier ministre et l’ensemble du gouvernement pour leur message de soutiens et de solidarité à l’endroit de ma modeste personne. Je dis un grand bravo aussi à l’ensemble du corps médical et particulièrement à tout ceux et celles qui sont déployés au CHR. Ils abattent un travail formidable. Et j’ai pu l’expérimenter pendant les 12 jours que j’y ai passés. Ils prennent de gros risques pour que nous ayons la vie sauve.

Selon les dires, les patients atteints du coronavirus et hospitalisés au CHR ne sont pas bien pris en charge. Vous, pendant les 12 jours que vous y aviez passés, avez-vous fait le même constat ?

Durant tout le temps que j’ai passé là bas, j’ai vu des médecins véritablement engagés dans la lutte contre cette pandémie. Tels des militaires sur le front, ils mènent une guerre sans merci contre cet ennemi invisible. Du directeur, en passant par les médecins jusqu’au plombier et gardien, j’ai vu une équipe appliquée, professionnelle et totalement rompue à la tâche. Ils sont aux petits soins de tous les patients.

Que comptez-vous faire, aujourd’hui, pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre le virus?

J’ai déjà eu à poser beaucoup
d’actions par le passé allant dans ce sens. Mais je pense qu’il est grand temps de mettre en place des actions concrètes qui parlent directement à la population. Et je pense aussi que tout ceux et celles qui ont été atteints par cette maladie doivent avoir le courage d’en parler. Ce n’est pas une maladie de honte. Témoigner est aussi une autre forme de sensibilisation qui, ma foi, a un effet direct sur la population.

Est-ce donc ce qui vous a motivé à nous accorder cette interview ?

Tout à fait ! Vous savez, nous avons par la grâce de Dieu notre fan base, une grande famille de fans grâce à qui nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui. Alors, ne pas partager avec eux ce que j’ai vécu serait pour moi, une trahison, un crime de lèse-majesté. J’aurais pu faire comme beaucoup de personnes en choisissant de garder simplement le silence. Mais ce serait totalement irresponsable de ma part. Il est important que je le leur dise afin qu’ils prennent conscience de l’existence réelle de cette pandémie et surtout qu’ils respectent scrupuleusement les mesures barrières.

Qu’avez-vous à dire à l’endroit de la population en matière du respect des mesures barrières ?

J’invite la population à ne pas baisser la garde, en ce qui concerne les mesures barrières. N’écoutez pas ceux qui vous racontent à longueur de journée et sur les réseaux sociaux que le coronavirus n’existe pas. Pendant mon hospitalisation, j’ai vu des patients souffrir de douleur ou même mourir. J’ai moi aussi été contaminé et Dieu seul sait ce que j’ai enduré pendant plusieurs jours. Même à satan, je ne le souhaite pas.

Aujourd’hui que vous êtes guéri et rentré à la maison, qu’est-ce que vous ressentez quand vous vous rappelez de tout ce que vous avez traversé, depuis votre hospitalisation jusqu’à votre libération ?

A cette question, le roi de la musique togolaise, poussa un soupir et resta sans voix ! Un silence qui en dit, sans doute, long (NDLR).



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