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Il y a dix ans, une pluie de bombes sur la Libye

Publié le vendredi 19 mars 2021  |  DW Afrique
Nicolas
© Autre presse par DR
Nicolas Sarkozy, ex Président de la France
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Le 19 mars 2011, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France lançaient une opération militaire contre Mouammar Kadhafi en appui à l’insurrection populaire.


Une opération militaire en soutien à l’insurrection populaire née en février 2011 dans le sillage du "printemps arabe". Plusieurs villes et sites stratégiques étaient pris pour cibles.

Aube de l’Odyssée : c’est le nom de cette opération militaire conduite par la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Italie et le Canada le 19 mars 2011. La plus grosse intervention militaire dans le monde arabe depuis l'invasion de l'Irak en 2003.

Le but de de cette opération : faire respecter une zone d'exclusion aérienne et un cessez-le-feu en Libye, conformément à une résolution adoptée deux jours auparavant par le Conseil de sécurité de l'Onu.

L’aviation française est la première à entrer en action avec une vingtaine d’appareils. Plusieurs chars et des blindés de l’armée libyenne sont pris pour cibles autour de Benghazi. Les défenses antiaériennes de Kadhafi sont également visées par des missiles américains et britanniques.

Le 27 mars 2001, c’est l'Otan qui prend le commandement des opérations militaires. Avec ses forces aériennes, l'alliance atlantique appuie les forces d'opposition.

En octobre 2011, la ville natale de Kadhafi, Syrte, tombe aux mains des insurgés. Le 20 octobre, Mouammar Kadhafi est capturé et tué. Une photo qui a fait le tour du monde montre le visage ensanglanté du dictateur décédé.

Des espoirs déçus

La mort de Kadhafi est d'abord apparue aux capitales occidentales comme l'occasion d'un nouveau départ : "Nous espérons qu'après des décennies de dictature, le peuple libyen peut maintenant ouvrir un nouveau chapitre, pacifique et démocratique, pour son pays", a ainsi déclaré Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères de l'époque.

Ces espoirs ne se sont pas concrétisés : la violence en Libye n'a pas cessé et a débouché sur une guerre civile qui a duré des années. La mission de l'Otan n'a donc été qu'un succès limité, selon Thomas Claes, responsable du projet Libye à la fondation Friedrich-Ebert en Tunisie.

"L'intervention de l'Otan a certainement signifié que les violations directes des droits de l'homme par Kadhafi et son régime ont cessé ou n'ont pas été aussi loin qu'elles auraient pu l'être. Cela a certainement aussi raccourci le conflit. Elle a sauvé des vies en Libye. Cependant, elle n'a pas réussi à stabiliser et à démocratiser la Libye sur le long terme. Mais, en même temps, il faut dire que la déstabilisation du pays remonte plus aux politiques et aux crimes de l'ère Kadhafi qu'à l'intervention de l'Otan", explique Thomas Claes.

La souffrance des migrants

Au cours des derniers mois, sous les auspices des Nations unies, les protagonistes de la crise ont conclu un accord de cessez-le-feu. En partie parce que certains d'entre eux avaient compris que la Libye était devenue le théâtre d'une confrontation internationale impliquant des puissances extérieures telles que la Turquie et la Russie.

Mais, la guerre en Libye a également touché un autre groupe de personnes : les nombreux réfugiés et migrants, dont la plupart viennent d'Afrique subsaharienne.
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