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Covid-19 : pourquoi les Africains de France sont plus durement frappés

Publié le mercredi 5 mai 2021  |  Jeune Afrique
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© Autre presse par DR
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En France, les personnes d’origine africaine ont été plus touchées par le coronavirus que leurs concitoyens en 2020, selon les statistiques de l’Insee. Un triste bilan qui serait surtout lié à de moins bonnes conditions de vie…

Les chiffres officiels publiés en avril par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sont logiquement venus confirmer ce qui semblait évident : en France – comme partout ailleurs dans le monde – la mortalité a connu une forte hausse en 2020, directement liée à la pandémie de Covid-19. Cette évidence étant énoncée, restait à étudier les chiffres, qui se révèlent éclairants.

Ce sont en tout 669.000 personnes qui sont décédées en France l’année dernière, toutes causes de décès confondues. Un chiffre en hausse conséquente : + 9 % exactement par rapport à 2019 (613.000 morts). Mais ce n’est qu’une moyenne et l’évolution a été très hétérogène selon les catégories de population. Ainsi, note l’Insee, si les décès de personnes nées en France ont progressé de 8 %, le chiffre monte à 17 % pour les personnes nées à l’étranger. Et plus précisément de 21 % pour les individus nés au Maghreb (40.100 décès) et de 36% pour les natifs d’Afrique subsaharienne (7.400 décès).

Facteurs génétiques ?

L’institut a aussi procédé à une analyse détaillée des périodes correspondant aux première et deuxième vagues de contamination observées dans le pays, soit entre mars et avril et entre septembre et décembre. Ce qui a permis de constater que si les personnes d’origine subsaharienne avaient été frappées très durement au printemps 2020 (+ 114 % de décès), plus encore que les personnes nées au Maghreb (+ 54 %), la tendance s’était inversée à l’automne, avec une hausse de 36 % pour les Maghrébins contre 29 % pour les Subsahariens.

Comment expliquer ces disparités ? Soulevée dès le début de la pandémie, la question de savoir si certaines populations seraient « génétiquement » plus exposées ou, au contraire, mieux protégées que d’autres face au virus reste, aujourd’hui encore, ouverte. « C’est une possibilité, mais nous ne le savons pas encore », se bornait à répondre le spécialiste camerounais du génome Christian Happi, professeur à Harvard, lorsque Jeune Afrique l’a interrogé sur les causes génétiques possibles du faible nombre de cas enregistré en Afrique.

Les statisticiens de l’Insee n’ayant ni la vocation ni les compétences nécessaires pour répondre à cette question, ils se sont concentrés sur les explications socio-économiques, qui s’avèrent déjà intéressantes. Ils notent ainsi que la première vague a frappé deux régions françaises en priorité : le Grand Est et l’Île-de-France. Or cette dernière abrite une forte proportion des personnes nées en Afrique et résidant en France : 32 % du total des Maghrébins, 49 % des Subsahariens. De même, la première vague a frappé plus durement les zones densément peuplées, où les populations d’origine africaine sont proportionnellement plus nombreuses.

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