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Affaire Orè: Le leader du FPD condamné à deux ans de prison, son Conseil s’active pour l’appel et sa libération

Publié le mercredi 19 mai 2021  |  aLome.com
Congrès
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Congrès constitutif des FDR pour «recréer l’espoir politique chez les Togolais»
Lomé, le 26 novembre 2016. Bas-fond du collège ST Joseph. Me Paul Dodji Apévon est porté à la tête des FDR (Forces démocratiques pour la République) devant un public enthousiaste. Djimon ORE, patron, patron du parti FDP.
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Le leader du FPD (Front des Patriotes pour la Démocratie), l’ex ministre Djimon Orè, a été fixé sur son sort judiciaire ce 18 mai, suite à son interpellation manu militari le 29 avril dernier dans la capitale togolaise.


La justice togolaise a condamné le politique D. Orè à deux ans de prison. Interpellé fin avril 2021, la justice lui reproche «des propos diffamatoires tenus à l’encontre des autorités togolaises». Très précisément, «d’atteinte à l’honneur, tentatives de troubles aggravés à l’ordre public, et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique» via des propos tenus sur une radio de la diaspora togolaise basée aux USA (‘Tempo Africa TV’).

Les 04 et 11 mai derniers, l’ex ministre Orè avait comparu devant le Procureur près le Tribunal de Lomé qui lui a signifié les griefs qui lui sont opposés. Son avocat avait réussi à obtenir le décalage de la tenue de son procès sur le 18 mai, le temps de prendre connaissance de son dossier. «Outrage aux autorités et diffusion de fausses nouvelles» sont les chefs d’inculpation retenus et qui lui ont valu la peine judiciaire de ce 18 mai selon le Tribunal de Lomé.

Son Conseil va ainsi faire appel de la décision judiciaire de ce 18 mai. Visiblement, les nombreux et répétitifs appels à la libération de D. Orè n’ont pas pesé dans la balance. Ce 17 mai, le CNT (Creuset national pour la Transition) dont D. Orè est l’un des membres fondateurs avait aussi élevé sa voix pour demander son élargissement. En soutenant notamment que «le CNT exige purement et simplement la libération de D. Ore. Il n’a commis aucun crime. Nous espérons une relaxe durant son procès. Les 111 actuels détenus politiques au Togo doivent aussi être élargis».

Ce 18 mai, quelques heures avant le verdict du procès de l’ex ministre togolais de la Communication, plusieurs témoins ont fait état d’un déploiement important des forces de l’ordre dans plusieurs localités de l’Est-Mono (fief politique de D. Orè) durant plusieurs heures.


Une affaire médiatique depuis le 29 avril dernier au Togo


Selon la formule consacrée en la matière, il faut s’abstenir de commentaires sur le fond dans une affaire en cours instruction. C’est la position adoptée par les ministres Ayewouadan et Bawara qui se sont exprimés sur l’affaire Orè. Seules voix officielles audibles sur le sujet à ce jour. Le ministre Ayewouadan, en abordant cette affaire politico-judiciaire, a convié les Togolais «à ne pas se permettre des écarts de conduite envers la loi en usant de la liberté d’expression garantie par l’Etat du Togo». Toute inconduite en la matière amène à tomber sous le coup de la loi, quel que soit le rang/statut social qu’on occupe dans la société togolaise, a résumé l’enseignant-chercheur Ayewouadan.

«La liberté d’opinion, d’expression et de parole ne sont pas sans bornes. Il faut faire preuve de responsabilité quand on utilise des mots dans le domaine public. Le Togo est un Etat de droit», a renchéri sur le sujet le ministre Gilbert Bawara de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative.
Dans les couloirs des officiels togolais, on reproche essentiellement à l’ancien député UFC d’avoir osé comparer le nombre de victimes du génocide au Rwanda à la litanie de morts au Togo depuis le renversement violent du pouvoir légitime de Sylvanus Olympio le 13 janvier 1963. «Il faut faire preuve de mesure et de responsabilité en utilisant certains mots. Mon premier poste à l’international a été le Rwanda, un pays qui a connu un drame effroyable», a encore ajouté G. Bawara, pour donner une idée de l’ampleur de la comparaison établie par D. Orè entre le Togo et le Rwanda.

La plupart des partis majeurs de l’Opposition togolaise ont appelé depuis la fin avril 2021 à la libération sans conditions du Président du FPD. Son parti, le FDP (Front des Patriotes pour la Démocratie) via un communiqué rendu public le 06 mai dernier, avait lancé «un appel pressant et direct au Président F. Gnassingbé pour la libération immédiate et sans conditions de D. Orè». En vain.


Edem G. & Akoyi A.
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