Togo: L’exportation illégale du maïs, une des 3 causes de l’augmentation du prix de cette céréale sur les marchés locaux

Publié le jeudi 27 mai 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Le Salon International de l`Agroalimentaire de Lomé (SIALO) a connu sa 6ème édition
Lomé, du 05 au 10 octobre 2017. Site du CETEF. Le Salon International de l`Agroalimentaire de Lomé (SIALO) a connu sa 6ème édition. On notera une décrue de l`affluence lors de cette édition 2017, mais les organisateurs poursuivent leurs innovations. Ainsi, SIALO 2017 a été couplé à la "3ème Exposition de l`emballage et du packaging".

Le Gouvernement justifie la cherté que connaissent certains produits vivriers de première nécessité ces 3 dernières semaines (sur une kyrielle de marchés du Sud-Togo). En l’occurrence le maïs prisé dans la composition de plusieurs mets au Togo en général, et particulièrement dans le Sud du pays.

«Les surfaces sur lesquelles sont emblavées (cultivées) le maïs ont baissé durant la campagne agricole 2020-2021», tient à rappeler l’Etat du Togo. En outre, «le stock de maïs opéré sur le territoire national a été exporté illégalement» durant la campagne agricole prise en considération, renseignent les officiels togolais. Ce tableau sur la production et la consommation du maïs est noirci par la «spéculation autour de cette céréale depuis la survenue de la Covid-19», complète le Gouvernement par la voix du ministre Akodah Ayewouadan. Toutefois, comme indiqué ces derniers jours par l’ANSAT (Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo), des efforts sont en cours d’être déployés pour libérer le stock idoine devant couvrir le gap du manque de cette céréale prisée au Sud-Togo.

L’exportation illégale du maïs au cours ou au terme d’une saison agricole est un exercice récurrent au Togo depuis plusieurs années. Il est rarement puni en masse et avec vigueur.
Ces 3 dernières semaines, plusieurs consommateurs sur les principaux marchés du Sud-Togo se plaignent d’une hausse significative des prix des denrées alimentaires de base comme le maïs, le haricot ou encore les tubercules. L’ANSAT a indiqué le week-end écoulé avoir aussi noté ces 2 dernières semaines une hausse du prix des denrées alimentaires de base. Tout en indiquant qu’elle dispose de stocks suffisants pour faire face à toute pénurie sur les marchés togolais.

Selon une communication du ministre Gbégbéni (en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural) présentée ce 26 mai en Conseil des ministres, le bilan définitif de la campagne agricole 2020-2021 au Togo est positif. «Globalement, il a été observé une augmentation des superficies cultivées et une amélioration de la productivité et des rendements», note le Gouvernement. Mieux, la «campagne agricole 2020-2021 s’est soldée par un bilan alimentaire excédentaire avec un taux de couverture des besoins de 101% pour les céréales, 160% pour les tubercules et de 240% pour les légumineuses».

Le seul bémol dans ce tableau hyper positif, selon le Gouvernement, est le «déficit en produits carnés (viandes et abats) et halieutiques dont les taux de couverture sont estimés respectivement à 60% et 34%».

En attendant le secours que compte apporter l’ANSAT aux consommateurs lambda togolais, les acheteurs sur les marchés vont continuer de grincer les dents.
Maïs, soja, fonio, sorgho/mil sont les principales céréales cultivées au Togo.

Akoyi A.

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