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Les leçons tirées de la lutte contre le sida sont inestimables pour la riposte à la Covid-19 (ONU)

Publié le jeudi 10 juin 2021  |  ONU INFO
Ouverture
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Ouverture de la 4è Conférence régionale sur les Populations Clés (PC)
Lomé, le 28 novembre 2018. Salle Fazao de l’Address Hôtel 2 Février. Ouverture de la 4è Conférence régionale sur les Populations Clés (PC). Cette 4e Conférence régionale sur les PC qui se tient du 28 au 29 novembre 2018 verra la participation d’environ 150 participants essentiellement originaires d`Afrique de l`Ouest et du Centre. Cette Conférence régionale de partage d`expériences sur les PC réunira des organisations, programmes et réseaux, responsables gouvernementaux, des experts techniques et des membres de populations-clés pour partager leurs expériences et projets portant sur les besoins de prestation de services liés au VIH en Afrique de l`Ouest et du Centre (AOC). Il s`agira aussi pour les participants de piloter les programmes PC une fois rentrés dans leur pays d’origine.
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A l’ouverture d’une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/sida, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, a encouragé les Etats membres à se servir des leçons tirées de la lutte contre le sida pour la riposte à la pandémie de Covid-19.


«Les leçons de notre expérience avec le VIH sont inestimables pour la riposte à la Covid-19, tout comme elles l’ont été pour répondre à l’épidémie d’Ebola de 2014-2015 en Afrique occidentale et centrale», a dit Mme Mohammed dans un discours. «Ces leçons sont également essentielles pour la préparation future en cas de pandémie».

La réunion de haut niveau doit durer jusqu’au 10 juin et a pour objectif d’encourager l’accélération de la riposte au VIH pour mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030. Elle intervient à un moment historique pour la riposte au sida, 40 ans après l’émergence des premiers cas de VIH et 25 ans depuis la création de l’ONUSIDA.

Au début de la réunion, les États membres ont adopté une déclaration politique appelant à accélérer le rythme des progrès et atteindre un ensemble d’objectifs assortis de délais. Mme Mohammed a salué une déclaration «ambitieuse».

Parmi les leçons précieuses de la riposte au VIH, la Vice-Secrétaire générale a noté le rôle essentiel de la société civile. «En collaboration avec la santé publique et d’autres systèmes, les réponses communautaires aident à construire des systèmes de santé résilients et inclusifs», a-t-elle dit.

«Sans les campagnes et autres efforts de la société civile, 26 millions de personnes ne bénéficieraient pas aujourd’hui d’un traitement antirétroviral vital. Au tournant du millénaire, moins de 1% des personnes vivant avec le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire avaient accès aux antirétroviraux. Grâce à un plaidoyer et à un activisme inlassables, les prix des médicaments contre le VIH ont chuté de façon spectaculaire et l’accès au traitement s’est étendu aux pays du Sud», a-t-elle ajouté.

Nécessité d’un leadership politique et d’un engagement communautaire

Selon elle, la riposte au VIH a démontré ce qui est possible : «Avec un leadership politique, un engagement communautaire fort, des approches multisectorielles et fondées sur les droits et une utilisation cohérente des preuves scientifiques, nous pouvons atteindre notre objectif de mettre fin à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Nous avons les connaissances et les outils».

Toutefois, elle a estimé que cela ne serait pas facile, alors que « le VIH soulève des questions souvent considérées comme sensibles ou taboues—impliquant le genre, la sexualité, l’identité, l’exclusion et le pouvoir ». «Des inégalités aiguës et croisées entravent le progrès. Les femmes et les filles sont victimes de discrimination et de violence. Les personnes vivant avec le VIH et d’autres populations clés sont marginalisées, voire criminalisées», a-t-elle ajouté.

La Vice-Secrétaire générale a remercié la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, pour avoir dirigé la riposte mondiale au sida au milieu de la pandémie de Covid-19.

«Les pandémies prospèrent et élargissent les lignes de faille et les fractures de la société. Pour mettre fin au sida, nous devons mettre fin aux injustices croisées qui entraînent de nouvelles infections à VIH et empêchent les gens d’accéder aux services. C’est pourquoi nous devons pleinement mettre en œuvre la nouvelle stratégie quinquennale de lutte contre le sida de l’ONUSIDA axée sur la lutte contre les inégalités qui sont à l’origine des infections et des décès liés au VIH », a dit Mme Mohammed.

« Avec des structures mondiales et locales et des systèmes de santé solides pleinement alignés pour atteindre les objectifs de la stratégie, je pense que nous réduirons considérablement les infections à VIH et les décès dus au sida d’ici 2025 », a-t-elle ajouté.

Selon elle, cela nécessite un financement national et international accru. « Nous devons accélérer les investissements dans les pays à revenu faible et intermédiaire et les aider à progresser vers un financement durable de leurs ripostes au VIH », a dit la Vice-Secrétaire générale.

Mettre fin aux inégalités

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir, s’est également félicité des grands progrès réalisés depuis que le premier cas de sida a été signalé, il y a quatre décennies. « Les décès liés au sida ont été réduits de 61% depuis le pic de 2004. Depuis la réunion de haut niveau de 2016, des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs fixés pour accélérer la riposte au sida et accélérer les progrès vers la fin de l’épidémie de sida », a-t-il noté.

«Cependant, les objectifs mondiaux fixés il y a cinq ans n’ont pas été atteints. En raison du sous-investissement, de nombreux pays ont échoué», a-t-il ajouté.

Selon M. Bozkir, si l’on veut mettre fin au sida d’ici 2030, il faut mettre fin aux inégalités. « Nous devons écouter les voix des personnes touchées, des représentants de la société civile, des agents de santé et des épidémiologistes qui ont tiré la sonnette d’alarme », a-t-il dit.

«Nous devons prendre des mesures urgentes pour garantir l’égalité d’accès au traitement si nous voulons empêcher les 12 millions de personnes, qui vivent actuellement avec le VIH, de mourir de causes liées au sida. Nous devons mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination, une fois pour toutes».
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