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Football: nés en Afrique, héros de l’Euro

Publié le jeudi 10 juin 2021  |  RFI
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© Autre presse par FFF
Equipe de France victorieuse du Mondial 2018
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Plus de 30 joueurs nés sur le continent africain ont déjà participé à une phase finale du Championnat d’Europe des nations - dont la 16e édition débute ce 11 juin 2021 à Rome - et 6 d’entre eux ont même remporté la compétition.


On peut être né à Bamako et devenir champion d’Europe : Jean Tigana l’a fait en 1984. On peut être né à Dakar et gagner l’Euro : Patrick Vieira l’a fait en 2000, aux côtés de Marcel Desailly, lui-même né à Accra. Pendant plus de 30 ans, seuls ces 3 Africains de naissance ayant revêtu le maillot bleu de l’équipe de France avaient pu décrocher le Graal sur le Vieux Continent : le trophée Henri-Delaunay, du nom du Français inspirateur de la compétition et premier secrétaire général de l’UEFA (en 1954). Mais, au terme de l’Euro 2016, le contingent de joueurs nés en Afrique sacrés champions d’Europe a doublé et ce n’est pas la France qui l’a emporté cette fois-ci.
Dans la sélection portugaise qui a surpris les Bleus au Stade de France, il n’y avait pas moins de 3 joueurs nés en Afrique : le milieu défensif Danilo Pereira (qui joue désormais au PSG), originaire de Guinée Bissau, son alter ego William Carvalho (Betis Séville), natif d’Angola, ainsi que Eder (Lokomotiv Moscou), auteur du but de la victoire lusitanienne en finale, lui aussi né à Bissau.


Une trentaine de joueurs nés en Afrique…

Si on trouve désormais 6 Africains de naissance au palmarès de l’Euro, ils sont bien plus nombreux à être nés sur le « continent noir » et à avoir participé à la compétition. On en dénombre une trentaine (voir liste ci-dessous) et le plus fort contingent dans l’histoire du Championnat d’Europe des nations ne se trouve pas en France mais au Portugal.

Pas moins de 14 joueurs nés en Angola, au Mozambique, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, à Sao Tomé, en RDC et même en Afrique du Sud ont ainsi été retenus par les sélectionneurs portugais successifs pour une ou plusieurs éditions de l’Euro. Et, dès la première qualification du Portugal pour la phase finale, en 1984 en France, un attaquant né 32 ans plus tôt à Benguela a éclaboussé la compétition : Rui Manuel Trindade Jordao a marqué un doublé contre l’équipe de France de Platini et Tigana (3-2 AP), en demi-finale à Marseille, et a failli l’éliminer… 32 ans avant le but d’Eder en finale. Décédé en 2019 à 67 ans, Jordao reste le premier buteur de l’Euro né en Afrique.

Parmi ces nombreux Portugais d’Afrique, une autre figure ressort du lot : celle d’Abel Xavier. Si on se souvient de ses coiffures toujours plus fantaisistes, le défenseur né au Mozambique a marqué l’histoire de la compétition par sa main dans la surface de réparation qui a offert un « penalty en or » à Zinédine Zidane à la 117e minute de la demi-finale France-Portugal (2-1) de l’Euro 2000 à Bruxelles. Et pourtant, Abel Xavier n’a disputé que 2 matches en phase finale de l’Euro…

Alain Boumsong : « Le choix entre l’équipe de France et… rien »

Si le Portugal figure en tête de liste des nations ayant sélectionné pour l’Euro le plus de joueurs nés en Afrique, la France est bel et bien à la première place pour ce qui est du nombre de matches joués par ces ambassadeurs. On retrouve, en effet, 3 Bleus sur le podium des Africains de naissance les plus présents dans la compétition : Marcel Desailly, avec 12 matches lors des phases finales 1996, 2000 et 2004, devance 2 natifs de Dakar, Patrice Evra (10 matches en 2008, 2012 et 2016) et Patrick Vieira (9 matches en 2000 et 2004 car il n’avait pas pu jouer en 2008).

Trois piliers des Bleus qui totalisent de nombreuses capes et ont enchaîné plusieurs campagnes avec l’équipe de France. Sélectionné à leurs côtés pour l’Euro 2004 (1 match) et l’Euro 2008 (1 match), Jean-Alain Boumsong, né à Douala, n’avait pas hésité à rallier les Bleus : « Les binationaux ont souvent le choix entre plusieurs sélections dès leur plus jeune âge, analyse l’ancien défenseur d’Auxerre et Lyon. Les fédérations africaines sont aujourd’hui mieux organisées et le choix des joueurs est difficile comme on l’a vu avec Nabil Fekir. Il faut que ce choix soit difficile car il est important. À mon époque, j’avais le choix entre l’équipe de France et… rien. Mais, certains au Cameroun m’ont ensuite considéré comme un traître. Heureusement, ce n’était qu’une minorité».
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