Détention au Togo/«Mon frère est avec eux, en train de devenir fou», se lamente la grande sœur du prisonnier Souleman Akossi

Publié le lundi 14 juin 2021 | Le Tabloid

© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Nouvelle sortie du `Comité pour la libération des détenus politiques au Togo` accompagnée d’un vibrant plaidoyer des familles des personnes derrière les barreaux.
Lomé, le 10 juin 2021. Grande salle de Conférence de Brother Home (Centre Christ Rédempteur). Nouvelle sortie du `Comité pour la libération des détenus politiques au Togo` accompagnée d’un vibrant plaidoyer des familles des personnes derrière les barreaux.

Parmi les prisonniers politiques, l’un est victime de démence et tend vers la folie. Il s’agit de Souleman Sakibou Akossi. Sa grande sœur a témoigné de ses peines lors de la conférence de presse du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques et interpellé Faure Gnassingbé.

«On l’a arrêté le 26 janvier 2020. Je l’ai cherché, en vain ; c’est huit (08) mois après que j’ai eu de ses nouvelles à l’hôpital et j’ai commencé les démarches. Quand je suis allée, il était enflé et n’arrivait pas à marcher. Je suis restée à ses côtés à l’hôpital durant huit (08) ou neuf (09) mois. L’autre fois quand j’y suis allée, j’ai constaté qu’il a commencé à souffrir de démence, à devenir fou», a confié la grande sœur de ce détenu gravement malade et hospitalisé au cabanon du CHU-Sylvanus Olympio.

«Je n’ai plus aucun moyen, pas d’argent pour le prendre en charge. J’ai vendu tous mes biens, je n’ai pas quelqu’un vers qui aller (…) J’ai fait toutes les dépenses, mais mon frère est avec eux en train de devenir fou», a-t-elle ajouté, et de supplier «à genoux le chef de l’Etat, les tenants de la justice (…) de sauver [son] frère pour elle, de le libérer.

«J’implore les juges de sauver mon petit frère pour moi, il est en train de devenir fou. S’il est avec moi, je vais me débrouiller pour m’occuper de lui. Je les en supplie. Je n’ai même plus d’argent pour manger à cause des dépenses que j’ai faites dans cette affaire, on l’a abandonné à ma charge. J’implore à genoux le Chef de l’Etat, qu’il fasse libérer mon petit frère pour moi. Qu’il m’aide, c’est lui seul qui peut le faire, c’est pourquoi je l’implore», a-t-elle supplié, en larmes. ... suite de l'article sur Autre presse

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