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Cour d’appel/Assises 2021 à Lomé : 10 ans de prison infligés ce 15 juillet à une Kényane spécialiste du transport de drogues dans son sexe

Publié le vendredi 16 juillet 2021  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Début de six semaines d’assises à la Cour d’appel de Lomé consacré à des faits de piraterie maritime, une première au Togo.
Lomé, le 05 juillet 2021. Siège de la Cour d`appel de Lomé. Début de six semaines d’assises à la Cour d’appel de Lomé consacré à des faits de piraterie maritime, une première au Togo. En première audience, les six jurés assermentés de la Cour ont délibéré sur l`affaire de 09 personnes qui comparaissaient pour des faits de "piraterie maritime, de tentative de vol, de violence volontaire et de groupement de malfaiteurs".
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La session 1 des Assises 2021 de la Cour d’appel de Lomé ouverte depuis le 05 juillet dernier s’est poursuivie ce 15 juillet avec l’examen d’une affaire de trafic international et illicite de substances psychotropes intervenu en décembre 2015. Etait au cœur de cette affaire une veuve, mère de cinq enfants, ayant transporté 60 capsules de drogue dans son appareil génital. La Cour s’est montrée moyennement clémente à son égard.


Les narcotrafiquants ne manquent pas d’astuces pour faire passer leurs produits à travers les mailles officielles des frontières et autres barrières douanières. L’appareil génital d’une mère de famille a ainsi servi de moyen de transport de drogue dans le cadre d’un trafic international de stupéfiants.
Une veuve kényane de 40 ans a comparu devant la Cour d’assises de Lomé pour des «faits de trafic de drogue à haut risque». Il s’agissait en l’espèce de l’amphétamine qu’elle s’apprêtait à convoyer sur l’Indonésie depuis Lomé. Devant les juges ce 15 juillet 2021 à Lomé, dame Omondi Elisabeth Adhianbo (commerçante de pagne dans un grand marché au Kenya), a reconnu les faits à elle reprochés. Et est venue à résipiscence.
«J’étais dans des difficultés financières, j’étais prête à tout pour gagner de l’argent pour fructifier mon commerce, et surtout subvenir aux besoins de mes cinq enfants orphelins depuis la mort de mon époux, menuisier de son état», a-t-elle confessé à la barre. Plus que jamais contrite, elle a livré à l’occasion des détails sur sa technique de transport qui devait lui permettre de convoyer ses colis de drogue de Lomé vers Jakarta (Indonésie).

Un procédé qui s’est révélé inefficace devant le puissant scanner des forces de sécurité togolaises à l’aéroport ‘International Général Gnassingbé Eyadèma (de Lomé). «J’avais introduit 54 boulettes de drogue sans support dans le sexe et six autres capsules dans un préservatif avant de les y introduire aussi, avec pour finalité de boucher le vagin», a encore narré l’accusée ce 15 juillet devant les Assises. Pour un total de 80 capsules qu’elle devait transporter, cette veuve a dû en outre avaler les 20 autres restantes !
Des faits et gestes, des détails croustillants et pratiques qui ont renforcé la teneur du réquisitoire de l’Avocat Général Edoh Dodzi Gbodoé, 2è substitut près la Cour d’appel de Lomé. Ce dernier, pour convaincre les jurés à le suivre dans son réquisitoire qui a plaidé une condamnation de l’accusée «à 20 ans de prison ferme», s’est attardé sur «les conséquences dévastatrices des drogues sur les systèmes économiques et sécuritaires des Etats du monde».

«Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés», a plaidé pour sa part la défense incarnée par Me Laré Paul Damitart devant le président, ses assesseurs et les autres jurés appelés à statuer sur le sort de sa cliente. «Il est vrai que ma cliente a violé les règles de la société, mais tenez compte de son statut de mère ayant en charge cinq orphelins», a-t-il encore poursuivi.
La sentence a été moins salée. La veuve Omondi a été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle.

L’accusée avait été appréhendée le 25 décembre 2015 à l’aéroport de Lomé, transportant des capsules contenant de l’amphétamine (une substance prohibée dont le trafic est prévu et puni par les articles 254 et suivants du nouveau Code pénal togolais). Cette commerçante kenyane devait embarquer sur un vol d’Ethiopian Airlines à destination de l’Indonésie.

Les investigations ont révélé qu’elle n’était pas à son premier transport de drogue dans le cadre du trafic international juteux de stupéfiants à haut risque. Dans le cadre des assises 2021 de la Cour d’appel de Lomé, des magistrats professionnels, des citoyens issus de la Société civile examinent depuis le 05 juillet dernier différents dossiers mêlant 140 personnes accusées de graves infractions assimilables à des crimes au Togo. 120 dossiers sont inscrits au rôle de la première Session des assises de cette Cour pour le compte de l’année 2021.


Akoyi A. et K. T.
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