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Après deux ans de mise en oeuvre du Projet d’amélioration de la résilience agricole RESADE, les acteurs partagent les résultats

Publié le vendredi 23 juillet 2021  |  Agence de Presse Togolaise
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Localité de Djagblé dont des terres sont sujettes à de multiples conflits fonciers ces derniers mois
Préfecture du Zio. Localité de Djagblé dont des terres sont sujettes à de multiples conflits fonciers ces derniers mois.
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Une réunion technique consacrée aux résultats à mi-parcours du «projet d’amélioration de la résilience agricole à la salinité par le développement et la promotion des technologies adaptées aux producteurs vulnérables» (RESADE) a regroupé des acteurs impliqués dans ce projet, le mercredi 21 juillet à Lomé.

Ce projet mis en œuvre au plan national par l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA) à travers une cellule technique a démarré ses activités en 2019. Pour limiter la salinité des sols, améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté des petits exploitants agricoles dans les zones affectées par la salinité des sols, le Togo a bénéficié de ce projet initié par le Centre international pour l’agriculture biosaline (ICBA).

Il est cofinancé par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) sur quatre ans. Ce projet couvre également les petits agriculteurs, en particulier les femmes dans les zones touchées par la salinité en Gambie, au Libéria et en Sierra-Leone dans l’Afrique de l’ouest ainsi qu’au Botswana, au Mozambique et en Namibie dans l’Afrique australe.

Après deux ans de mise en œuvre, l’équipe en charge du projet a organisé «cette réunion technique pour partager des résultats avec les partenaires afin d’évaluer les progrès réalisés, discuter des nouveaux défis et proposer des voies d’amélioration», a expliqué le coordonnateur du projet, Dr Goto Chantal. La salinité d’après Dr Goto est un facteur militant majeur pour la production agricole causée par des pratiques d’irrigation inappropriées qui conduisent à l’engorgement et à l’intrusion d’eau de mer dans les sols agricoles des zones côtières.

Les travaux ont permis aux participants notamment les représentants du comité national du projet, des organisations techniques et des acteurs agricoles de s’approprier le contexte du RESADE et des résultats de l’enquête socio-économique réalisée dans le cadre du projet.
«La présentation des données sur la salinité de l’eau, des ressources hydrauliques et leur utilisation dans les systèmes de production agricole au Togo» ; «la protection des sols contre la salinité, la collecte des échantillons de sols à Assahoun et Dapaong et mesure de leur salinité» ; «le test de variétés de riz tolérantes au sel» et le «Hub de démonstration des bonnes pratiques (HBP) » sont, entre autres, des thématiques abordées au cours de cet atelier.

Deux ans après, les résultats sur le terrain

En deux ans d’exécution, plusieurs activités ont été réalisées d’après le directeur général de l’ITRA, Lombo Yawo. Il a énuméré, entre autres, activités, la monographie du système de production agricole au Togo, l’étude sur l’état des lieux de l’irrigation au Togo, l’élaboration de la carte de salinité des régions de la Kara et de la Centrale, des tests de variétés de riz tolérantes à la salinité et la construction du site de bonne pratique agricole. Pour Dr Lombo, en 2020, d’autres activités ont porté sur l’étude socioéconomique de base de la préfecture de l’Avé, la collecte des données des indicateurs de vulnérabilité, la collecte des données météorologiques du Togo de 1990 à 2020, la collecte des données sur la salinité des eaux dans la région Maritime et la formation des coordonnateurs sur la gestion des fonds du FlDA par visioconférence.

Un appel à mutualiser les efforts pour des résultats probants

D’après le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, Dr Bali Hélène, ce projet de recherche vient soutenir les efforts du pays pour un développement socio-économique durable. Elle a relevé que le Togo est le seul pays francophone a bénéficié de ce projet et invité par conséquent, tous les acteurs à travailler en synergie pour des « résultats probants» au profit des producteurs.

La représentante du Centre international pour l’agriculture biosaline (ICBA), Dr Tarifa Alzaabi, par visioconférence, a souligné que les solutions à la salinité des sols consistent à doter les agriculteurs de technologies et de compétences qui améliorent la productivité agricole tout en préservant et en améliorant les ressources naturelles. Elle a précisé qu’en Afrique subsaharienne, la salinité affecte environ 19 millions d’hectares de terres agricoles et invité les participants à s’approprier le projet pour sa réussite.

Au Togo, des terres salines et sodiques ont été identifiées le long de la lagune du Lac-Togo, du fleuve Mono et le long de la vallée du fleuve Zio. Les sites de production intensive comme la zone de culture maraîchère d’Atti Apédokoè seraient également affectés par la salinité des sols.
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