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Terrorisme/Interpol, un partenaire précieux au Sahel

Publié le lundi 2 aout 2021  |  Jeune Afrique
Unique en son genre
© Autre presse par DR
"Unique en son genre", un campus antiterroriste sort de terre en Côte d`Ivoire
Alors que la mouvance jihadiste avance vers le sud du Sahel, la Côte d`Ivoire accueille un ambitieux projet, l`Académie internationale de lutte contre le terrorisme.
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Par Dominique Trinquand, Général 2S, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU


Le retrait de Barkhane appelle un redéploiement des troupes africaines et européennes chargées de maintenir la paix au Sahel. Interpol, qui désignera bientôt son nouveau dirigeant, peut devenir un acteur du nouveau dispositif.

Le président Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane d’ici au début de 2022. Après huit ans d’opérations dans la région, la France change de stratégie, se concentrant désormais sur la lutte antiterrorisme tout en continuant à aider les armées africaines, en première ligne, à monter en compétence.

Nouveau paysage sécuritaire

Pour mener ce combat, qui n’est pas supporté que par la France, la communauté internationale doit amplifier ses efforts en s’appuyant sur tous les acteurs multilatéraux, comme l’ONU, la Force conjointe du G5 Sahel, la force Takuba, mais aussi Interpol.

Dans le domaine militaire, l’opération française, dont les effectifs devraient diminuer, se voit d’ores et déjà renforcée par la force Takuba, mission constituée de forces spéciales européennes dont la moitié provient de pays tels que l’Estonie, la République tchèque, la Roumanie et la Suède.

D’autres ont déjà annoncé leur déploiement, en particulier la Norvège, l’Italie et le Danemark. Outre la force Takuba, la Force conjointe G5-Sahel (FC-G5S) jouera un rôle croissant dans ce nouveau paysage sécuritaire. Elle regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Au Mali, les casques bleus de la Minusma devraient voir leurs effectifs augmenter.

Au-delà de l’aspect militaire de la lutte contre le terrorisme, la communauté internationale doit utiliser tous les acteurs contribuant à combattre les trafics qui l’alimentent. C’est le cas d’Interpol. L’organisation basée à Lyon, qui organise la coopération policière internationale, joue un rôle peu connu dans la région : elle appuie la composante police de la FC-G5S pour favoriser les échanges d’informations entre les forces militaires et policières des différents états membres.

Un soutien technique et technologique

Grâce à son travail, les données recueillies sur les théâtres d’opérations peuvent être transmises aux forces policières, au Sahel et au-delà. Interpol apporte aussi un soutien technique et technologique important, en mettant ses bases de données biométriques et son expertise des substances chimiques explosives à la disposition des pays membres.

Cela est primordial car on sait que les nouveaux outils utilisés par les réseaux criminels (des messageries cryptées aux cryptomonnaies) sont souvent plus avancés que ceux des forces de l’ordre. Ces réseaux opèrent sur plusieurs théâtres, franchissant les frontières sans embarras. Le Sahel est un des exemples les plus concrets : les frontières nationales y sont aussi poreuses que la limite entre les mafias, qui trafiquent, les religieux extrémistes, qui divisent, et les terroristes, qui kidnappent et assassinent. Les uns financent les autres, et tous exploitent le manque de coopération entre les services de police locaux.

Renforcer la coopération

À ce titre, la candidature à la présidence d’Interpol offre l’occasion de renforcer la coopération au Sahel.
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