Adjamagbo-Johnson rejoint le rang des contaminées de la Covid-19 au Togo, et s’insurge contre «la récupération politique» de cette contamination

Publié le vendredi 3 septembre 2021 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Signature d’une charte qui devra régir dorénavant le fonctionnement de la C14
Lomé, le 13 mai 2019. Siège de la CDPA à Akassimé. Signature d’une charte qui devra régir dorénavant le fonctionnement de la Coalition des 14 de l’opposition togolaise. Cette charte sera désormais le texte fondamental de ce regroupement. Sur sa base, la coalition participera aux prochaines élections locales avec une liste commune. La C14 a aussi rendu publique une "lettre adressée au peuple togolais" dans laquelle elle invite tous les Togolais en âge de voter à aller se faire recenser les 16, 17 et 18 mai prochains. Brigitte Adjamagbo

C’est une Brigitte Adjamagbo-Johnson remontée qui est montée au créneau ce 3 septembre (depuis son lieu d’isolement) pour dénoncer la divulgation des résultats de son test PCR au grand public à son insu, et la récupération politique qui en a été faite.

La Secrétaire Générale de la CDPA a tenu à recadrer et démentir les informations faisant état de son «admission aux soins intensifs après sa contamination à la Covid-19». «Ceux qui souhaitent ma mort devront encore attendre. Je ne mourrai point, je vivrai», a-t-elle ironisé.
Les résultats du test PCR sont confidentiels au Togo. La première femme candidate à une présidentielle (de 2010) au Togo s’étonne ainsi que «ses résultats se soient retrouvés sur la place publique à son insu». Un test réalisé à l’INH (Institut national d’hygiène). Au passage, l’ex Coordinatrice de la Coalition C14 et de CAP 2015 a critiqué les difficultés inhérentes à la réalisation des tests PCR au Togo, quand un citoyen lambda décide volontairement de s’y soumettre. Et exige une plus grande décentralisation dans l’exécution de ces types de test. «Il faut très tôt identifier les signes précurseurs de la maladie pour se soumettre à un test PCR», conseille cette juriste de formation et militante dans la défense des droits des femmes. Elle confie avoir décidé «d’effectuer le test précité quand un de ses aide-ménagers est tombé malade».

La CDPA a visité ses fédérations dans le Bas-Mono et le Yoto ces derniers jours pour les revigorer en prélude aux prochaines joutes électorales ou défis politiques au Togo, informe par ailleurs la dirigeante de parti.

La DMK et la position de certains de ses leaders sur la Covid-19

Depuis les tentatives de mobilisation populaire étouffées (par le pouvoir togolais) de la DMK pour contester les résultats du scrutin du 22 février 2020, plusieurs activistes proches du pouvoir togolais et des militants de cette Dynamique s’affrontent sur les réseaux sociaux. Les premiers reprochent aux seconds de propager au sein de la population togolaise «depuis début mars 2020 le déni de la pandémie», alors que les pros-DMK accusent le «pouvoir togolais de faire de la pandémie le fondement de son refus d’autoriser de géants rassemblements publics, contrairement à ce qui se fait dans des pays limitrophes comme le Ghana et le Burkina Faso».
D’autres critiques de la DMK reprochent de nouveau à Mgr Kpodzro (parrain de la DMK) «son déni de l’existence de la pandémie au Togo». Messan A. Kodjo (candidat de la DMK) à la dernière présidentielle et Mgr Kpodzro résident en Europe depuis plusieurs mois «en asile politique parce qu’on veut attenter à leurs vies», selon leurs propres mots.
Au 2 septembre, le Togo recense 4.564 cas actifs (un record national) de la Covid-19 sur son territoire, avec 190 morts et 21.980 cas détectés au total depuis le 5 mars 2021 dans cet Etat ouest-africain.

Avant Brigitte Adjamagbo-Johnson, d’autres personnalités comme J-P Fabre, Me Dodzi Apevon, Pr Amavi Ekouevi, King Mensah, le ministre Horacio Freitas, le journaliste Affognon, etc. ont confié publiquement avoir contracté le virus de la pandémie et en ont été guéris.

Edem G.

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