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Les Agences africaines de notation financière commencent à être prises au sérieux

Publié le mardi 7 septembre 2021  |  RFI
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© aLome.com par Serges T
Lancement du Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
Mardi 31 mars 2015. Abidjan. Cérémonie de lancement du Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne. Organisé par FinAfrique, Bloomfield Investment Corporation et BNI Gestion, le forum se tiendra du 15 au 17 juin 2015 au Sofitel Hôtel Ivoire.
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Depuis quelques années, des agences de notation financière 100 % africaines comme Bloomfield Investment, Wara ou encore GCR, tentent de faire entendre une voix différente, avec des systèmes de notation jugés plus réalistes.


Stanislas Zeze dirige Bloomfield Investment Corporation, une agence de notation financière ivoirienne créée en 2007. Pour lui, les dirigeants africains doivent comprendre qu'il vaut mieux être noté par des agences africaines que par des anglo-saxonnes.

«On voit malheureusement certain pays qui se complaisent avec les notes données par Standard and Poor's et Moody's, parce que ce sont Standard and Poor's et Moody's. C'est dommage, il faut sortir de ce complexe, et se dire que quand S&P ou Moody's vous donne un B+, cela veut dire "risque élevé". Il n'y a pas de quoi s'en réjouir», dit Stanislas Zeze.

Pour lui, l'erreur des agences de notation traditionnelles est de ne pas prendre en compte la spécificité des économies africaines. À savoir, une faiblesse structurelle à générer des rentrées de devises internationales. C'est un point important, car c'est sur la capacité à rembourser une dette en dollars ou en euro que les grandes agences jugent les États et les entreprises.

Une approche basée sur les monnaies locales

Stanislas Zeze adopte lui une démarche basée sur les monnaies locales. «Il est aujourd'hui important pour les États africains et les entités qui opèrent sur le continent d'avoir leur notation financière en monnaie locale d'abord. Et ensuite seulement d'établir une note en devise étrangère. Comme ça, l'investisseur qu'il soit international, régional ou local aura une vue panoramique de a performance de l'entité ou du pays».

Et au final, la note octroyée ne sera pas la même. «Prenez la Côte d'Ivoire par exemple. La note de Fitch ou de Standard and Poor's est 2B-, ce qui équivaut à "risque assez élevé". Chez Bloomfield, la note est de A-, soit "risque faible". Car vous avez bien remarqué que la Côte d’Ivoire a une économie assez résiliente et assez performante, même si elle a des faiblesses», démontre-t-il. Cette différence de note va conditionner le taux de crédit auquel un État ou une entreprise va emprunter.

«De l'appétit pour les émissions en francs CFA ou en naïras»
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