Le seul ministre d’Etat du Gouvernement Dogbé I a plaidé ce 15 septembre en Conseil des ministres en faveur de «la prise en charge par l’Etat des frais d’établissement des actes de naissance au bénéfice des populations». Un plaidoyer auquel l’Etat compte donner une suite rapide...
«Le Conseil des ministres a écouté une communication relative à l’application de la gratuité de l’établissement des actes de naissance au Togo; une communication présentée par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires», a détaillé le communiqué issu de la grand-messe gouvernementale hebdomadaire.
«L’état-civil est reconnu comme l’un des services auquel le citoyen a recours quotidiennement. Cette communication vise à proposer la prise en charge par l’Etat des frais d’établissement des actes de naissance au bénéfice des populations dans tous les centres d’état civil», a vivement plaidé le seul ministre d’Etat de l’actuelle équipe gouvernementale au Togo.
Devant ce plaidoyer et en attendant un autre réexamen du sujet par l’exécutif togolais, «le Conseil des ministres a instruit de poursuivre les évaluations afin de proposer les modalités pratiques de la mise en œuvre» de la gratuité de cet acte capital dans la vie de tout citoyen dans tous les Etats du monde. La gratuité de cet acte de naissance est une promesse de campagne 2020 de Faure Gnassingbé.
La déclaration de naissance est obligatoire au Togo, dans les 45 jours suivant la venue au monde du nouveau-né, selon la législation togolaise. 15 des 117 communes au Togo pratiquent déjà la gratuité de l’établissement des actes de naissance. La confection de cette pièce essentielle est facturée habituellement par les états-civils togolais «à 2.000 fcfa selon le ministre Ayewouadan (de la Communication)».
L’équipe gouvernementale Dogbé en place depuis début octobre 2020 a fait de l’inclusion un de ses principaux axes de gouvernance, dans la droite ligne de la mise en œuvre du projet de société 2020-2025 de Faure Gnassingbé. Une suite logique du «mandat social qu’a été le 3è quinquennat (2015-2020)» du doyen des Chefs d’Etat d’Afrique de l’ouest à la tête du Togo, selon ses proches collaborateurs.
Du social pour soulager les Togolais
Diverses mesures sociales ont été prises ces dernières semaines par l’exécutif togolais. Elles relèvent soit des grandes promesses électorales de Faure Gnassingbé en février 2020, soit ont pour finalité d’amoindrir les corollaires de la Covid-19 dans le quotidien des Togolais.
Le lancement du ‘programme Wèzou’, la gratuité des frais de scolarité au secondaire public pour la rentrée 2021-2022 ou encore la prise en charge de la tranche sociale des factures d’électricité et d’eau du mois d’août 2021 sont à classer dans ces mesures.
Des pendants indirects de l’application de la TVM (Taxe sur les véhicules à moteur), de la multiplication des postes de péages et de l’élargissement de la palette des engins redevables aux péages, ou encore la cherté des denrées alimentaires de base depuis près de 4 mois, malgré «les excédents céréaliers» vantés par le Gouvernement togolais ces dernières semaines.