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France: Nicolas Sarkozy fait appel de sa condamnation à un an de prison ferme pour dépassement de sa campagne électorale en 2012

Publié le vendredi 1 octobre 2021  |  Xinhua
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la République Nicolas Sarkozy, jugé pour corruption et trafic d`influence
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L'ancien président français Nicolas Sarkozy, reconnu coupable de financement illégal de sa campagne électorale en 2012, a été condamné ce jeudi par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison ferme, peine aménagée sous bracelet électronique à domicile.

Le tribunal a estimé que Nicolas Sarkozy connaissait le montant du compte de campagne, et a "volontairement" omis, en qualité de candidat, d'exercer un contrôle sur ses dépenses .

"La commission de ces infractions a supposée une décision réfléchie, modélisée. Cela a supposé l'utilisation de nombreux faux documents", a déclaré la présidente du tribunal, Caroline Viguier. Selon le tribunal, les faits sont d'autant plus graves que ces délits ont été commis au bénéfice d'un président de la République en exercice.

"Ce n'était pas sa première campagne et il a connaissance du droit. De plus, il a été averti par écrit du risque de dépassement par deux notes. Et Nicolas Sarkozy a poursuivi des meetings dans les mêmes conditions que précédemment", a expliqué la magistrate.

L'ancien président français a décidé de faire appel, quelques heures après l'annonce de sa condamnation. "Nicolas Sarkozy m'a demandé de faire appel de sa condamnation", a déclaré à la presse son avocat Thierry Herzog.

Le parquet avait requis lors du procès au printemps 2021, une peine d'un an de prison, dont six mois avec sursis, et 3.750 euros d'amende contre l'ancien président Nicoalas Sarkozy, qui disait ne pas être courant de l'existence de cette fraude.

L'affaire du financement illégal de la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy, également appelé "affaire Bygmalion" - du nom de l'Agence de communication qui a organisé les meetings du candidat Sarkozy - a été révélée en 2014 par la presse.

La justice s'est alors saisie du dossier et a mené des enquêtes, perquisitions, expertises et auditions qui ont confirmé, plus d'un an après, l'existence d'un système de fausses facturations mis en place pour cacher des dépenses énormes de campagne du candidat Sarkozy.

Au total plus de 42 millions d'euros avaient été dépensés pendant la campagne de 2012, presque le double du plafond légal autorisé par candidat, fixé à 22,5 millions d'euros, ont révélé les enquêtes judiciaires.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans ce dossier en 2016 pour avoir "dépassé le plafond légal des dépenses électorales". Ces anciens collaborateurs, comme Jêrome Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de 2012 ainsi que certains dirigeants de Bygmalion, qui comparaissaient pour fraude, ont reconnu l'existence du système de fausses facturations pendant leurs interrogatoires.

Mais Nicolas Sarkozy a rejeté en bloc les accusations dont il fait l'objet. "J'étais président, chef du G20 et dans la campagne, je dirigeais la stratégie politique. Alors, l'organisation des meetings, la sono, les éclairages, je n'avais pas que cela à faire" , s'était-il défendu lors du procès en juin dernier.

Nicolas Sarkozy a été condamné à la prison ferme pour la deuxième fois en sept mois. Sa première condamnation remonte en mars dernier, dans l'affaire dite des "écoutes téléphoniques". M. Sarkozy a été condamné dans ce dossier, à une peine de trois ans de prison dont un an ferme pour "corruption et trafic d'influence".
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