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Le FMI projette une reprise modeste de la croissance en Afrique en 2021 et 2022

Publié le vendredi 22 octobre 2021  |  AFP
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© aLome.com par MC
La Directrice générale du FMI reçue par le Gouverneur de la BCEAO
Dakar, le 3 décembre 2019 - La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a été reçue, ce mardi 3 décembre 2019, par le Gouverneur de la BCEAO, au siège de l`Institution à Dakar. Les deux dirigeants ont ensuite eu un entretien.
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Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une reprise de la croissance plus modeste en Afrique que dans le reste du monde, en 2021 et 2022, le faible taux de vaccination contre le Covid-19 sur le continent expliquant notamment ce retard.

La croissance pour l’Afrique sub-saharienne doit s’établir à 3,7% en 2021 et 3,8% en 2022, « une reprise bienvenue mais relativement modeste », pointe l’institution dans ses prévisions publiées jeudi. « La reprise en Afrique sub-saharienne sera la plus lente dans le monde vu que les économies développées vont croître de plus de 5% et les pays émergents ou en développement de plus de 6% », poursuit le FMI.

Selon le FMI, le très faible taux de vaccination sur le continent – 2,5% de la population début octobre – explique en grande partie ce décalage. « Sans vaccins, les confinements ont été la seule option pour contenir le virus. Même si 12 milliards de doses de vaccins doivent être produites en 2021, il faudra probablement plus d’un an pour qu’un nombre significatif de gens soient vaccinés », sur le continent, ajoute le FMI.

Bien que l’Afrique ait été la région du monde la moins touchée par la pandémie de la Covid-19, elle a également connu plusieurs vagues de la maladie et certains pays comme l’Afrique du Sud, son économie la plus industrialisée, a payé un lourd tribut.

« La coopération internationale sur la vaccination est cruciale (…) cela aiderait à réduire les écarts entre l’Afrique sub-saharienne et le reste du monde et à empêcher qu’ils ne deviennent des lignes de fracture permanentes, mettant en danger des décennies de progrès économique et social durement gagnés », estime Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI.

Dans le détail, en Afrique du Sud, la croissance devrait s’établir à 5% cette année, mieux qu’attendu, mais retrouver un niveau plus modeste (+2,2%) l’an prochain, faute de réformes structurelles, selon le FMI.

L’économie nigériane devrait de son côté progresser de 2,6%, grâce au haut niveau du prix du pétrole, même si la production d’or noir restera inférieure aux niveau d’avant Covid. Le FMI attend 2,7% de croissance en 2022 dans le pays le plus peuplé d’Afrique. En Angola, autre économie qui compte beaucoup sur le pétrole, le FMI prévoit un contraction du PIB de 0,7% en 2021, avant une croissance de 2,7% en 2022, mettant fin à six ans consécutifs de récession, grâce aux réformes engagées depuis quelques années.

Du côté des pays très dépendants du tourisme comme le Cap-Vert, l’Ile Maurice, la Gambie ou les Seychelles, si la croissance a retrouvé ses niveaux d’avant-Covid, les pertes enregistrées en 2020 seront difficiles à effacer.

Enfin, dans les économies les plus fragiles, la situation sécuritaire (au Sahel notamment) ou politique (au Tchad et en Guinée) pourraient «ébranler le rebond de consommation attendu et la confiance des investisseurs», prévient le FMI.
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