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Togo/Détenus d’opinion: Fovi Katakou libéré, la DMK en prend acte et exige l’élargissement de tous les autres acteurs politiques et des OSC

Publié le mercredi 22 decembre 2021  |  aLome.com
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© aLome.com par Parfait
La 5ème édition de la semaine du détenu appartient à l`histoire.
Lomé, le 11 août 2015. Prison civile de la capitale du Togo. Clôture de la 5ème édition de la semaine du détenu dans la plus grande maison d`arrêt de la République togolaise.
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Le soir du 20 décembre dernier, l’activiste Fovi Katakou sortait de la prison civile de Lomé après y avoir passé neuf jours. Au lendemain de cette libération, la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) a publié un communiqué de presse dans lequel ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile a pris acte de cette décision de la justice. Sans pour autant baisser la garde de sa veille citoyenne.

L’activiste quitte la prison mais il est placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointage dans un commissariat. Tout en félicitant les populations togolaises qui ont par des moyens divers manifesté avec fermeté «leur opposition à l’inhumanité et à l’arbitraire, contribuant ainsi à la libération de notre frère, la DMK condamne une fois encore l’instrumentalisation de la Justice, notamment à des fins politiques, très dangereuse et préjudiciable à la paix au Togo».

Avant la réaction officielle de la DMK, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de ce regroupement politique, avait twitté pour souhaiter un bon retour chez les siens à F. Katakou: «Fovi Katakou de nouveau libre ! Bienvenue parmi les tiens, cher combattant. L'inhumanité au Togo n'était pas du tout acceptable. Tes compatriotes ont prié le Dieu Tout-Puissant et ont fait pression. Nous attendons la libération des autres détenus politiques».

«Courage à toi Fovi Katakou pour ton combat pour la paix et la démocratie au Togo. Nous Togolaises et Togolais, sommes solidaires avec toi. Mon cœur de mère saigne face à tant d’inhumanité. Je prie pour la conversion des cœurs», avait déjà écrit sur Twitter le 12 décembre dernier B. Adjamagbo-Johnson, après l’arrestation de l’activiste.

Le retour de Fovi Katakou à la maison a toutefois un goût d’inachevé chez la DMK. Car plusieurs autres acteurs du monde politique et de la société civile continuent leur séjour derrière les barreaux. Il s’agit notamment de Djimon Orè, Paul Missiagbeto, de Jean-Paul Oumolou, des deux journalistes récemment arrêtés Joël Egah, Ferdinand Mensah Ayité et d’autres personnes interpellées dans le cadre de différentes manifestations à l’appel de l’opposition, entre 2017 et 2020.
«La DMK, saisit cette opportunité pour continuer d’exiger la libération sans condition» de toutes ces personnes, a encore réclamé la Dynamique.

Selon le Comité togolais pour la libération des détenus politiques au Togo, «comme jadis à la fin de l’année 2020, une nouvelle vague répressive déferle sur le Togo en cette fin d’année 2021, frappant en 40 jours 5 journalistes et activistes politiques dont les 3 nouvellement arrêtés et détenus en l’espace de 48h, portant à 116 le nombre des prisonniers politiques depuis 3 ans au Togo. Détenus sur lesquels 7 sont morts du fait de leur détention». Ce Comité est présidé par Claude Ameganvi du Parti des Travailleurs du Togo. La remise en liberté provisoire de F. Katakou fait dorénavant passer à 115 le nombre des actuels détenus politiques au Togo.

Akoyi A. & K. T.
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