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Togo/Violences sexuelles infantiles: Le ‘Centre Kékéli’ a organisé à Lomé un dîner de gala pour agrandir les capacités de sa Maison d’accueil

Publié le mardi 28 decembre 2021  |  aLome.com
Togo/Violences
© aLome.com par D. D.
Togo/Violences sexuelles infantiles: Le ‘Centre Kékéli’ a organisé à Lomé un dîner de gala pour agrandir les capacités de sa Maison d’accueil.
Lomé, le 23 décembre 2021. Hôtel Onomo. Violences sexuelles infantiles: Le ‘Centre Kékéli’ a organisé à Lomé un dîner de gala pour mobiliser des fonds et agrandir les capacités de sa Maison d’accueil.
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Le Centre Kékéli (de l’association des Sœurs Carmélites de la charité Vedruna) de Lomé a organisé le 23 décembre dernier à l’hôtel Onomo un dîner de gala (ayant pour marraine l’ex ministre Mémounatou Ibrahima). Cette soirée avait pour objectif cardinal la mobilisation de ressources en faveur des enfants victimes de violences sexuelles au Togo. Une soirée à laquelle ont pris part plusieurs partenaires de ce Centre ou de simples généreux donateurs.

La mobilisation de ressources orchestrée par le Centre Kékéli a pour finalité majeure de renforcer et étendre les capacités d’accueil de sa MAT (Maison d’accueil et de transit), en la dotant de chambres additives et pour couvrir les frais y afférents. Cette mue attendue de la MAT est évaluée à plus de 50 millions de fcfa.

Créé en 2006, le Centre Kékéli héberge actuellement plus de 100 enfants dont 50 victimes de trafics transfrontaliers. Soit plus de 1000 abus pris en charge depuis 2006. Avec dans le lot de ses maux pris en charge un nœud gordien de plus en plus préoccupant, selon Sœur Elisabeth Mabangui (coordinatrice de ce Centre): «Les violences sexuelles ne sont pas un mythe dans nos sociétés contemporaines dont celles du Togo, elles déchirent les cellules familiales». Ce Centre selon ses premiers responsables offre actuellement une capacité limitée de 8 places pour les enfants victimes de violences et abus sexuels qui vont malheureusement crescendo.

Pour ce faire le Centre Kékéli a élaboré un «Projet Vision 2024» estimé à environ 41 millions de fcfa pour mieux faire face aux violences et abus sexuels. Représentant la ministre Apedoh-Anakoma à cette soirée de gala du 23 décembre, Mme Kama-Djonna Akoura a tenu à resituer le mal pernicieux de la violence sexuelle à l’égard des enfants dans la société togolaise. «Un seul cas de violence sexuelle au Togo est une victime de trop ! Il faut donc trouver et mobiliser les 40 millions de fcfa pour soutenir le ‘Projet Vision 2024’ du Centre Kékéli», a-t-elle vivement plaidé.

Avant de renchérir en ces termes: «La violence sexuelle est une violence cachée. Le Togo est partie à la plupart des Conventions internationales protégeant la femme et les jeunes filles». Cette fonctionnaire s’est aussi attardée sur les dispositions du Nouveau Code pénal sanctionnant les violences sexuelles, et a indiqué que près de 230 personnes au cours de la dernière décennie ont été condamnées au Togo pour violences basées sur le genre. Tout en encourageant et soutenant l’engagement du Centre Kékéli en faveur des enfants togolais, elle a rappelé d’une part que pendant la Covid-19, les femmes et filles ont été les plus vulnérables.

D’autre part, a poursuivi Mme Kama-Djonna Akoura, une politique nationale d’équité genre est désormais en vigueur au Togo, et une ligne verte «1011» est dorénavant disponible pour signaler toute violence sexuelle exercée sur les enfants sur le territoire togolais.

Représentante de la marraine Mémounatou Ibrahima (actuelle 2è vice-Présidente du Parlement) à cette soirée de gala, Pr Germaine K. Anate a mobilisé un peu plus les Togolais de tous bords à une lutte contre les violences sexuelles infantiles. «L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action ! La tâche accomplie par le Centre Kékéli est immense. Nous pouvons et devons contribuer à l’action salutaire et décisive de ce Centre», a vivement plaidé Pr Anate. En insistant sur le fait que la MAT est «exiguë alors que la demande est forte. Il faut élargir ce cadre d’accueil et être ambassadeur contre la violence sexuelle touchant les enfants, un phénomène qui constitue une barbarie contemporaine».

Pour joindre l’acte à la parole durant ce dîner de gala, une vente aux enchères de produits «made in Togo» fabriqués par les enfants du Centre Kékéli a été opérée. Elle a permis à divers donateurs de repartir avec des colliers, des bouteilles de vin, des T-shirts, des bougies, des tasses, un tableau d’art, etc.
Les différents entractes au cours de cette soirée de gala ont été assurés par le groupe togolais de ballet «Adepoma». La diffusion d’un film documentaire livrant des témoignages poignants d’enfants victimes de différents types de violences sexuelles a mis fin à cette soirée.



E. G.
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