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Politique/Interview exclusive de Claude Améganvi: «On n’ose plus mentir en prétendant qu’il n’y a plus de prisonniers politiques au Togo»

Publié le lundi 17 janvier 2022  |  Togo Scoop
Claude
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. Tchakou
Claude Ameganvi à la quête d`un million de signatures pour contraindre Faure Gnassingbé à la démission via une pétition
Lomé, le 21 octobre 2020. Restaurant C. S. Claude Ameganvi à la quête d`un million de signatures pour contraindre Faure Gnassingbé à la démission via une pétition. Claude Henri Ameganvi
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Sa personnalité se confond ces derniers mois avec le combat pour la libération des prisonniers politiques au Togo. Claude Améganvi, le premier responsable du Parti des travailleurs, est devenu la voix audible et constant qui, depuis qu’il est porté à la tête du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques, ne cesse d’œuvrer pour que ceux-ci recouvrent la liberté. C’est pour cet engagement que nous l’interviewons pour nos lecteurs afin qu’il présente la situation des prisonniers politiques au Togo.


TOGO SCOOP INFO : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué au cours de l’année 2021 qui vient de finir ?

Claude Améganvi : C’est cette volonté du pouvoir en place de remettre en cause de manière frontale les libertés civiles et politiques chèrement conquises par le peuple togolais depuis 31 ans, une offensive que nous avions clairement identifiée vers la fin de l’année 2020 à travers les arrestations arbitraires de Gérard DJOSSOU, Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et du journaliste Carlos KETOHOU ainsi que la suspension de parution infligée par la HAAC à plusieurs journaux dont l’Alternative, Liberté, Fraternité, L’Indépendant Express.
C’est cette offensive qui s’est généralisée tout au long de l’année 2021 avec ces nouvelles arrestations arbitraires qui ont défrayé la chronique en venant s’ajouter aux dizaines d’arrestations et emprisonnements arbitraires de nombreux citoyens innocents, de militants et sympathisants du PNP ou proches qui croupissaient dans les geôles du régime depuis plus de 2 ans.
Toutes choses s’ordonnant sur une ligne générale d’étouffement de toute voix dissidente qui tente de faire revenir notre pays à l’ancien régime de parti unique-parti Etat sous lequel il avait vécu pendant 21 ans sous EYADEMA-père de 1969 à 1990. On comprend donc ainsi pourquoi et comment tout ceci a fini par faire surgir au-devant des préoccupations de tous les citoyens la situation des prisonniers politiques comme une question majeure surtout après les nouveaux cas de décès en détention de détenus pour délit d’opinion qui ont été enregistrés en venant s’ajouter à ceux qu’il y avait eu auparavant portant le total de leur nombre à 7 décès, ce qui est trop !

TOGO SCOOP INFO : Qui sont ceux que vous appelez les prisonniers politiques ?

Claude Améganvi : Comme cela s’entend couramment, ce sont tous ceux qui ont été arbitrairement et illégalement arrêtés puis incarcérés pour avoir exprimé une opinion divergente de celle des tenants du pouvoir en place tombant ainsi sous le coup de ce qu’on appelle clairement un délit d’opinion. Ce qui contrevient naturellement non seulement aux dispositions de la Constitution en vigueur au Togo, mais aussi aux Conventions, pactes et traités internationaux ratifiés par l’Etat togolais qui garantissent les libertés civiles et politiques c’est-à-dire les droits et libertés d’opinion, d’expression et d’organisation dans notre pays.

A ceci, il convient d’ajouter que si, ces derniers temps, on compte parmi ces prisonniers des responsables politiques, la plupart d’entre eux sont de simples gens : des artisans, ouvriers du bâtiment, conducteurs de véhicules de transport, cultivateurs, artiste de la chanson, commerçants, ménagère, qui ont cette particularité d’être à plus de 90 % de l’ethnie Tem-Cotocoli.
Ils sont représentatifs de ces simples gens qui se sont fortement mobilisés lors des mouvements sociopolitiques de protestation contre la répression sanglante de la marche pacifique du 19 août 2017 initiée à l’origine par le Parti national panafricain (PNP) puis repris par la Coalition C14. Le pouvoir en place veut, par la brutalité de la répression qu’il fait abattre sur eux, terroriser la communauté Cotocoli qu’il stigmatise et indexe tout particulièrement comme responsable de son ébranlement depuis août 2017 et, au-delà, le peuple togolais tout entier, afin qu’il n’y ait «Plus jamais de 19 août au Togo» comme certains de ses ministres ont été jusqu’à le proclamer très ouvertement.

Très concrètement, on peut décompter les 117 prisonniers politiques pour la libération desquels nous nous sommes battus et continuons à nous battre comme suit :

— 7 prisonniers politiques décédés des suites de leurs tortures, traitements cruels, inhumains, dégradants et mauvaises conditions de détention dont 5 en détention en octobre 2020, 1 tout juste 38 jours après sa mise en liberté provisoire, le 26 août 2021, et 1 dernier survenu le 23 novembre 2021. Sur tous ces cas de décès, nous continuons à exiger que justice soit rendue à travers de nécessaires investigations au sujet des causes de leurs décès afin que des poursuites judiciaires soient engagées contre leurs auteurs et éventuels commanditaires, ceci, afin de mettre fin à l’impunité de ces crimes politiques ;

— 16 détenus arbitrairement arrêtés et en détention préventive dans l’Affaire GOMA Abdel-Aziz depuis 2018 ;

— 80 détenus arbitrairement arrêtés et en détention préventive dans l’affaire « Tigre Révolution » depuis 2019 dont certains sont malades, hospitalisés au Cabanon du CHU-Tokoin ;

— 3 détenus arbitrairement arrêtés pour cause de manifestation pacifique de 2013 à 2018, jugés, condamnés et purgeant actuellement des peines d’emprisonnement allant de 4 à 10 ans ;

— 8 détenus arbitrairement arrêtés pour délit d’opinion depuis l’année 2020 dont 1 en détention préventive, 2 jugés et condamnés à des peines de 24 mois de prison et 5 entretemps libérés dont deux après avoir purgé l’intégralité de leur peine ;

— 3 détenus arrêtés depuis 2009, jugés et condamnés en septembre 2011 dans l’Affaire Kpatcha GNASSINGBE de complot contre la sûreté de l’Etat et purgeant actuellement des peines d’emprisonnement allant de 15 à 20 ans, en dépit du jugement rendu par la Cour de justice de la CEDEAO et de la recommandation du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire qui ont, tous deux, demandé leur libération.
Soit au total 117 prisonniers politiques dont 7 décédés, 105 vivants actuellement détenus, et 5 libérés.

TOGO SCOOP INFO : Le pouvoir de Lomé estime qu’il n’y a plus de prisonniers politiques au Togo. Que répondez-vous?

Claude Améganvi : Toute l’activité que nous avons développée depuis notre constitution en novembre 2021 jusqu’ici démontre à suffisance que cette affirmation que le pouvoir proclamait à qui voulait bien l’entendre depuis les années 2018-2019 est contraire à la réalité des faits comme chacun le sait maintenant depuis que nous y avons porté un formel démenti étayé par des preuves matérielles irréfutables. Comme nous l’avons certifiée d’abord à travers le Mémorandum que nous avons rendu public le 16 février 2021 et, ensuite, par les informations que nous avons régulièrement et inlassablement données sur la situation de tous et chacun des 117 prisonniers politiques que nous avons rigoureusement documentée au cas par cas.

Ce qui fait qu’aujourd’hui, on sait partout dans le monde entier qu’il y a plus d’une centaine de prisonniers politiques au Togo et on ne peut plus – que dis-je – on n’ose plus mentir en prétendant qu’il n’y a plus de prisonniers politiques au Togo car il y a des faits tangibles et irréfutables sur lesquels l’opinion publique nationale et internationale est parfaitement édifiée désormais.

TOGO SCOOP INFO : Ont-ils été jugés ou sont-ils en attente de jugement?

Claude Améganvi : Seulement quelques-uns d’entre eux ont été jugés, tout particulièrement ceux qui ont la particularité d’être des responsables politiques sur lesquels s’est abattue une sorte d’acharnement du pouvoir en place qui a manifestement voulu les sacrifier comme exemple sur l’autel d’une politique de terreur visant à «faire peur» à la population comme une éminente personnalité du régime a eu à le dire sur un autre terrain. Mais pour l’écrasante majorité d’entre eux, ils sont toujours en détention préventive, et dans une illégalité parfaite surtout pour ceux d’entre eux qui ont été arbitrairement arrêtés, affreusement torturés et détenus dans les rocambolesques Affaires GOMA Abdoul-Aziz et Tigre Révolution.

Car, il convient de rappeler ici que, dans l’ordonnancement même de la Justice, la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel avait pris, en date du 20 novembre 2020, une décision qui «Enjoint au magistrat instructeur de diligenter une enquête parallèle sur les faits de tortures allégués par les inculpés lors de leur interrogatoire au fond».
Une décision qu’on refuse d’exécuter dans les plus hautes instances de cette Justice togolaise totalement instrumentalisée par le pouvoir en place, tout simplement pour qu’elle ne puisse pas avoir pour effet d’aboutir à leur libération. Ce qui est totalement inacceptable et permet de mieux comprendre notamment pourquoi le Président de la Cour suprême n’a cessé de fustiger dans ses mémorables interventions toutes les pratiques irrégulières comme celle-ci qui ont cours au sein de cette Justice togolaise.

TOGO SCOOP INFO : Quelle est leur situation ? Parait-il qu’il y a certains parmi eux qui sont gravement malades ?

Claude Améganvi : Tous sont effectivement dans une situation des plus déplorables, malades presque tous, et très gravement pour certains d’entre eux dont le cas de l’un d’entre eux, DIMA Massaoudou, est actuellement vivement inquiétant. Un pauvre citoyen togolais expatrié au Nigeria d’où il est revenu pour s’occuper de sa mère à Sokodé après avoir été alerté sur l’aggravation de son état de santé et qui n’a absolument commis aucun délit, ni ne s’est mêlé à quelque activité politique que ce soit.

Arbitrairement arrêté dans la rue par un policier à qui sa tête ne revenait pas alors qu’on le transportait en taxi-moto, il est embarqué au Commissariat de Police de Sokodé où on le passe sauvagement à tabac jusqu’à l’évanouissement en l’accusant d’être mêlé à une affaire à laquelle il ne comprend rien. Conduit à son domicile qui est soumis à une fouille au bout de laquelle rien de compromettant n’a été trouvé, il voit s’aggraver son cas lorsque les policiers l’entendent simplement parler le Yoruba à sa femme de nationalité nigériane avec laquelle il est revenu au pays pour qu’elle s’occupe avec lui de sa pauvre mère malade.

Accusé d’être un «djihadiste» venus troubler l’ordre public au Togo, il est transféré à Lomé où il atterrit finalement au Camp GIPN d’Agoè-Logopé, un centre de torture où il entre dans un calvaire sans fin avant d’être déféré à la Prison civile de Lomé puis à l’ancienne Direction de la Gendarmerie nationale togolaise, en face de la BIDC et de la BOAD. Détenu avec 72 autres prisonniers dans des conditions exécrables, il est tombé gravement malade depuis plusieurs semaines. Va-t-on laisser aussi DIMA Massaoudou mourir après Mourane TAIROU, Alassani ISSAKA, Saïbou MOUSSA, Seybou ALILOU, SOULEMANE Djalilou dit Grand, YAKOUBOU Abdoul-Moutawakilou, KELIBA Amadou Kassimou, telle est la question qu’il est légitime de se poser aujourd’hui.

Cette situation générale de l’écrasante majorité des prisonniers politiques est la double conséquence, d’une part des tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants qu’ils ont subis au cours de leurs arrestation et détentions surtout au SCRIC et au Camp GIPN d’Agoè-Logopé. Et, d’autre part, des mauvaises conditions de détention dans lesquelles ils sont continuellement maintenus tant à la Prison civile de Lomé dont la fermeture a été maintes fois exigée par les institutions internationales qu’à l’ancienne Direction du Camp de la Gendarmerie nationale en face de la BIDC et de la BOAD où ces conditions de détention sont tout aussi mauvaises.

Avec nos compatriotes de la diaspora notamment ceux d’entre eux qui sont regroupés au sein de Pyramide, de Coditogo, de la DTA en Allemagne, du MCM et quelques autres soutiens individuels ou collectifs que nous tenons encore à remercier ici, une campagne de parrainage a été lancée pour collecter des fonds permettant d’aider à la prise en charge des besoins urgents, surtout en frais de santé, de nos compatriotes prisonniers politiques.

Des fonds conséquents ont ainsi pu être réunis et nous avons pu aider beaucoup d’entre eux à prendre en charge leurs frais médicaux mais, au final, les demandes ont été si nombreuses que les fonds ont fini par s’épuiser et nous avons relancé nos compatriotes pour qu’ils se remobilisent pour leur venir en aide à nouveau surtout après les derniers cas de décès survenus.

Mais, face à cette limite de nos moyens, nous avons tenu à interpeller les autorités togolaises en nous adressant tout particulièrement à la CNDH pour dénoncer le fait que l’Etat togolais se refuse toujours à soigner et à prendre en charge les frais nécessaires à la guérison des innocents citoyens n’ayant commis aucun crime qu’il a fait arbitrairement arrêter et détenir comme prisonniers politiques dont les tortures et mauvaises conditions de détention infligées par ses forces de répression condamnent aux maladies mortelles.

Car, il est à se demander face à l’évolution actuelle si l’Etat entend en réalité laisser les prisonniers politiques mourir l’un après l’autre en détention, les condamnant de fait à mort alors que la peine de mort a été proscrite dans l’arsenal juridique togolais ?



TOGO SCOOP INFO : Aujourd’hui, y-a-t-il espoir que ces personnes recouvrent la liberté ?

Claude Améganvi : En tout cas, nous continuons à nous battre pour cela et nous sommes fermement déterminés à l’obtenir.



TOGO SCOOP INFO : Quelles sont les actions qu’entreprend le Comité pour la libération de tous prisonniers politiques au Togo ?

Claude Améganvi : C’est essentiellement une campagne de dénonciation de la situation faite aux prisonniers politiques qui se lie à celle réclamant leur libération, campagne que nous avons développée à travers des conférences de presse que nous avons tenues pour informer l’opinion publique sur leur situation à travers les médias sans oublier l’importante campagne d’information à travers les médias de tous ordres : radios, télés, réseaux sociaux, etc. Et, tout ceci a contribué à faire savoir au monde entier qu’il existe au Togo un problème d’arrestation et détention arbitraires de plus d’une centaine de prisonniers politiques depuis plus de trois ans comme je l’ai dit plus haut.

En direction des quatre autorités togolaises que nous jugeons nécessaire d’interpeller tout particulièrement (Président de la République, Premier ministre, Ministre de la Justice, Ministre des droits de l’Homme), nous continuons à développer une campagne d’envoi de messages et prises de positions par des personnes physiques, personnalités et organisations exigeant la libération des prisonniers politiques et cela se fait conséquemment.

Dans le même temps, nous avons saisis les organisations de défense des droits de l’Homme tant au niveau national qu’international pour qu’elles mettent cette question des prisonniers politiques au centre de leur activité. Et nous avons eu le plaisir d’apprendre que des organisations internationales comme Amnesty International, la Fédération internationale des droits de l’Homme, Tournons la Page, Survie, Reporters sans frontières et bien d’autres se mobilisent sur la question.

Auprès d’institutions nationales telles que la CNDH, l’Ordre des avocats, nous n’avons cessé de multiplier des interventions sur leur situation et avons saisis au mois de septembre le Président de la Cour suprême sur les dysfonctionnements qui affectent gravement le dossier des prisonniers politiques au Togo afin qu’il intervienne pour qu’ils cessent mais nous sommes au regret de constater que les choses n’ont pas encore bougé à ce niveau-là. Bien entendu, nous ne baissons pas les bras et continuerons à interpeller les autorités judiciaires de notre pays jusqu’à obtenir gain de cause.

Puis, nous avons été reçus par certaines ambassades et délégation au Togo notamment celle des Etats-Unis d’Amérique et du système des Nations Unies après avoir envoyé notre Mémorandum à toutes les représentations diplomatiques présentes dans notre pays.

C’est seulement les mesures arbitraires décrétées soi-disant pour enrayer la pandémie du coronavirus qui ne nous ont pas permis jusqu’ici d’organiser des marches pacifiques pour exiger leur libération mais nous n’excluons rien sur ce terrain-là si la déplorable situation qu’on fait vivre aux prisonniers politiques continue à perdurer.

Bref, tout ce que nous pouvions entreprendre a été fait et nous sommes déterminés à continuer dans ce sens face à cet entêtement que nous voyons de la part des autorités togolaises à maintenir arbitrairement et illégalement d’innocents citoyens en détention pour délit d’opinion.

TOGO SCOOP INFO : Depuis que vous avez créé ce Comité, combien de personnes avez-vous réussi à faire sortir des geôles togolaises ?

Claude Améganvi : En réalité assez peu mais nous avons notamment eu à peser dans les actions multiformes qui ont fini par arracher la libération de Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON et Gérard DJOSSOU, Fovi KATAKOU et les journalistes Ferdinand Messan AYITE et Joël EGAH. Pour ces derniers, vous avez pu voir comment la pression exercée par la puissance de la mobilisation qui s’est spontanément déclenchée à tous les niveaux a été très forte, si forte qu’elle a contraint les autorités togolaises à reculer pour les libérer finalement et nous tenons ici à remercier tous ceux qui y ont contribué.

Bien que ces succès soient limités pour l’instant, cela ne nous décourage pas pour autant car nous savons d’expérience que c’est dans la durée que ces batailles-là se gagnent.

TOGO SCOOP INFO : Les Etats-Unis n’apportent-ils pas de l’eau au moulin de votre combat quand récemment le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, a demandé la libération des prisonniers politiques où qu’ils se trouvent déclarant que «les pays qui détiennent des prisonniers politiques, ils créent des climats de peur et d’autocensure, et il ils étouffent la participation politique»?

Claude Améganvi : Nous ne pouvons bien sûr que nous en féliciter tout en faisant observer que, comme à toutes les chancelleries, nous avons adressé notre Mémorandum à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Togo dès que nous l’avons rendu public en février 2021.

A la suite, nous avons été reçus par l’Ambassadeur et certains officiels de l’Ambassade pour mieux leur exposer de vive voix la situation des prisonniers politiques et l’état des libertés civiles et politiques tel que nous l’appréhendons dans la situation de notre pays.
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