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Le CEDS appelle la CEDEAO à suspendre les sanctions contre le Mali et à privilégier le dialogue

Publié le mercredi 19 janvier 2022  |  APS
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© Autre presse par DR
Session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA consacrée a la situation au Mali
Accra (Ghana), le 9 janvier 2022
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Le Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) propose à la CEDEAO de suspendre les sanctions prises contre le Mali et invite les deux parties à un «retour au dialogue constructif et réaliste».

Dans une déclaration parvenue lundi à l’APS, le CEDS, une organisation internationale basée à Dakar, a fait plusieurs «recommandations» en vue du règlement de la crise entre les autorités maliennes et celles de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Il préconise «la suspension de toutes les sanctions portant sur la fermeture des frontières, pour faciliter les déplacements, dans le cadre des activités de médiation et la reprise des échanges entre les acteurs économiques de la sous-région».

Le Centre d’études diplomatiques et stratégiques, qui se présente comme un «organisme doté du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies», prêche «le retour au dialogue constructif et réaliste entre les autorités maliennes et la CEDEAO».

Il souhaite que les deux parties parviennent à « un plan de sortie de crise qui tienne surtout compte des aspirations légitimes du peuple malien». Le CEDS évoque aussi «la nécessité urgente pour les autorités» intérimaires du Mali de se mettre d’accord « avec toutes les composantes du peuple malien, pour adopter, sur la base d’un consensus national, un chronogramme de la transition».

Il invite aussi l’organisation régionale à «la levée des sanctions économiques et financières, après que le peuple malien et les autorités de la transition se seront mis d’accord sur un chronogramme consensuel».

«Exclusion de toute escalade militaire»

Le CEDS appelle les pays de la région, qui partagent des instances communes de coopération avec le Mali, dont l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et le G5 Sahel, à «trouver une solution pacifique à la situation malienne».

Il prône aussi «l’exclusion de toute escalade militaire dont les conséquences pourraient être désastreuses pour les populations de la région». «A ce titre, ajoute la déclaration, le CEDS (…) lance un vibrant appel aux chefs d’Etat du Sénégal et de la Mauritanie, pour qu’ils usent de leur leadership en vue d’un dénouement rapide de la situation».

Le Centre d’études diplomatiques et stratégiques dit se tenir «prêt à accompagner toute initiative visant à favoriser la reprise et la conduite d’un dialogue constructif entre les autorités de la transition et les plénipotentiaires de la [CEDEAO]».

Réunis le 9 janvier dernier à Accra, au Ghana, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont imposé aux autorités intérimaires du Mali des sanctions financières et économiques incluant le gel des avoirs de ce pays à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

De même ont-ils ordonné la fermeture des frontières des Etats de la région avec le Mali et le rappel de leurs ambassadeurs en poste dans ce pays.

Les dirigeants des pays de la CEDEAO ont pris ces mesures en guise de protestation contre la décision annoncée par les militaires maliens d’assurer une transition de cinq ans avant de remettre le pouvoir à un gouvernement dirigé par les civils. La junte, au pouvoir depuis mai 2021, a dénoncé les sanctions de la CEDEAO, les qualifiant "d’illégales et illégitimes".
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