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Togo/Apaisement: Cadre, contexte juridiques, mode d’emploi et finalité du CPC déjà boycotté par une partie de l’Opposition extraparlementaire

Publié le vendredi 21 janvier 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Première réunion du CPC (Cadre Permanent de Concertation).
Lomé, le 21 janvier 2022. Cabinet du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires. Première réunion du CPC (Cadre Permanent de Concertation) boycottée par la DMK et l`ANC. Ministre G. P. Boukpessi.
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Conformément à la posture politique de Faure E. K. Gnassingbé dans son adresse à la Nation du 30 décembre 2021 et dans le prolongement des conclusions des CNEAP (Concertations nationales entre acteurs politiques), le Gouvernement vient d’offrir un nouveau cadre de discussions politiques aux partis au Togo.

Les acteurs de la scène politique togolais ont un nouveau cadre de discussions: le CPC (Cadre Permanent de Concertation). Il a été créé par un arrêté du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, G. Payadowa Boukpessi, arrêté en date du 18 janvier 2022.
Les attributions, l’organisation et le fonctionnement de cette nouvelle plate-forme ont été présentés aux leaders politiques ayant pris part aux CNEAP ce 21 janvier. Comme le précise l’article 2 de l’arrêté ministériel instituant le CPC, il «a pour objet, de discuter des questions d’intérêt national». A ce titre, le CPC peut aborder, si elles sont jugées pertinentes, les questions touchant à la situation socio-politique et culturelle, les questions sanitaires et environnementales, l’extrémisme violent, les droits de l’Homme, l’économie, et surtout la mise en œuvre des 52 conclusions issues des CNEAP.

Le CPC sera dirigé par un président désigné pour un mandat de trois mois de façon rotative, et provenant d’un des quatre groupes politiques suivants composant ce Cadre: la majorité parlementaire, l’Opposition parlementaire, les députés indépendants et l’Opposition extraparlementaire.
Les membres du CPC se retrouveront ordinairement une fois par trimestre sur invitation du Bureau. A la fin des travaux de chacune de ses sessions, le CPC pourra, s’il le désire, formuler et adresser des propositions au Gouvernement et ce dans le respect des prérogatives des institutions de la République.


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Ce nouveau Cadre vient combler le ‘vide politique’ créé par la fin des travaux des CNEAP le 13 juillet 2021 via la remise des conclusions au Gouvernement.
Les contours politiques de ce CPC rappellent la vie du CPDC (Cadre permanent de dialogue et de concertation) issu de l’APG (Accord politique global) de 2006. L’Etat togolais avait mis beaucoup de temps pour opérationnaliser ce CDPC tout comme il a attendu 13 ans (en mai 2019) pour mettre en œuvre les recommandations actualisées de l’APG, seulement après les géantes et historiques manifestations du 19 août 2017.
«En 2021 s’est tenue une concertation nationale des acteurs politiques, dont les conclusions ont esquissé des perspectives favorables à l’approfondissement de nos acquis démocratiques. Je demeure convaincu que c’est au moyen du dialogue que les solutions les plus pertinentes peuvent être trouvées pour notre pays. Les libertés publiques –individuelles et collectives– sont des conquêtes précieuses qui balisent la voie de la construction de notre nation, et chacun d’entre nous doit en être la sentinelle vigilante», avait résumé, F. Gnassingbé, la vie politique au Togo en 2021, dans son message de fin d’année.

Avant d’ajouter : «L’expression de tous les points de vue est légitime mais elle doit s’inscrire dans le respect des limites définies par la loi, faisant prévaloir le civisme et la courtoisie, en dépit des divergences. Je resterai le garant intransigeant de l’exercice équilibré des droits, libertés et devoirs des citoyens, conformément aux dispositions de la Constitution togolaise», avait-il davantage précisé, pour souligner son actuelle posture politique.

Akoyi A. & K. T.
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