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Périls terroristes au nord-Togo: Au sujet de Lalabiga comme de Sanloaga, le Général Yark rassure

Publié le vendredi 25 fevrier 2022  |  aLome.com
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© Ministère par Ministère des Armées du Togo
Poste de commandement avancé du Togo durant l`opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2».
Région de la Kara. Novembre 2021. Poste de commandement avancé du Togo durant l`opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2», en présence du ministre D. Yark.
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Les habitants de Lalabiga (dans le chef-lieu de la préfecture de Kpendjal, extrême nord du Togo) ont reçu en fin de semaine dernière une sommation de présumés djihadistes. Cette sommation leur demandait d’évacuer leur village. Une donne qui a été à l’origine d’une panique suivie de mouvement de populations dans cette zone d’habitation ces derniers jours. Des mouvements relayés sur les réseaux sociaux. Une information confirmée seulement ce 24 février chez nos confrères de ‘Victoire Fm’ par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Gal de Brigade Damehame Yark. Avec des assurances à l’appui.


«C’est vrai qu’il y a eu quelque chose comme cela le samedi soir mais les populations sont retournées dans leurs villages. Elles sont dorénavant sous la protection des FDS (Forces de défense et de sécurité)», a informé et rassuré le Général Yark. «Je sais que le dimanche, les gens ont voulu quitter le village pour se rendre vers Mandouri. Mais ils ont été raccompagnés dans leur village par des éléments des FDS. Donc, plus de peur que de mal», a encore apaisé D. Yark, ex patron de la Gendarmerie togolaise. «Restez très vigilants ! Tout le monde doit être vigilant et faire beaucoup attention à ce qui circule sur les réseaux sociaux. Dès que vous constatez quelque chose d’anormal, il faut informer les FDS», a encore rappelé le ministre de la Sécurité.

Occasion pour ce ministre d’appeler une fois de plus les populations de la région septentrionale du Togo à une synergie d’action Etat-citoyens autour de la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique occidentale et tout particulièrement au Togo. Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021, la localité de Sanloaga (Préfecture de Kpendjal) a déjà fait face «à une attaque attribuée à des terroristes». Une menace repoussée avec adresse et vigueur par des éléments des Forces de défense et de sécurité du Togo (selon le Gouvernement), dans le cadre de l’opération Koundjoare.

L’exécutif togolais communique très peu via les canaux officiels autour des développements de l’actualité liée au péril djihadiste en Afrique de l’ouest. Que ce soit l’attaque de Sanloaga ou le mouvement de foule à Lalabiga, il a fallu des relances de médias locaux pour obtenir de détails pratiques auprès d’officiels habituellement prolixes autour d’autres sujets liés à la sécurité publique ou la défense nationale.
Selon des sources diplomatiques béninoises, plusieurs Etats ouest-africains s’apprêtent à lancer incessamment une nouvelle opération anti-terroriste régionale «Koudanlgou». Ce sera la 5è du genre, sur la base d’une concertation entre Lomé et Cotonou.


Le Togo engagé dans une longue riposte contre le djihadisme régional

Près de 30 jours après avoir essuyé la brève attaque extérieure (de Sanloaga) attribuée dans un premier temps à des «bandits» puis à des «djihadistes» dans un second temps (selon le discours officiel), le Togo a pris part activement à une opération régionale anti-extrémisme violent. Une action concertée entre 4 Etats qui s’était déroulée du 21 au 27 novembre 2021 concomitamment aux frontières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Ghana.
Baptisée opération anti-terroriste «Koudanlgou 4 zone 2», cette descente des forces de défense et de sécurité «a permis l'arrestation de 300 suspects» selon le ministère burkinabé de la Sécurité. «Koudanlgou 4» était la suite logique de 3 précédentes opérations conjointes similaires menées par les forces de sécurité et de défense de ces mêmes 4 Etats d’Afrique de l’ouest.
5.728 forces de défense et de sécurité de ces 4 Républiques ont mené des patrouilles de part et d’autre de leurs frontières communes pour donner forme à cette opération planifiée et lancée au Burkina Faso, avaient encore détaillé les autorités burkinabé.


Le terrorisme et l’extrémisme violent mobilisent depuis 2017 l’attention des dirigeants ouest-africains

Les opérations «Koudanlgou» (de 1 à 4) sont des décalques de l’originale «Initiative d’Accra» née et signée en septembre 2017 par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, sur proposition de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président ghanéen.
«L’Initiative d’Accra» se veut un mécanisme de riposte à l’insécurité grandissante dans la sous-région ouest-africaine et à la montée en puissance du terrorisme et de l’extrémisme violent. Elle promeut pour ce faire une coopération accrue en matière de sécurité et de partage de renseignements entre les pays adhérents. Au regard de l’ampleur grandissante du péril terroriste en Afrique occidentale, «l’Initiative d’Accra» s’est élargie au Bénin, au Mali et au Niger.

Au Togo, la matérialisation de cette «Initiative» est la mise en place du CIPLEV (Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent) qui a «pour mission officielle d’œuvrer à éradiquer ou à réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent» sur le sol togolais.
Le Togo s’est par ailleurs doté dans le même sens d’une loi de programmation militaire sur la période 2021-2025. Une grande première dans le cadre de la refondation des FAT (Forces armées togolaises) lancée en 2014.


E. G. & Akoyi A.
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