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Art et Culture

L’archevêque Barrigah-Benissan veut contribuer à réhabiliter l’autorité dans la cité à travers son ouvrage ‘Crise d’autorité, abus de pouvoir’

Publié le mardi 24 mai 2022  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Café littéraire suivi de dédicace de l`ouvrage `Crise d`autorité, abus de pouvoir`, une oeuvre de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan.
Lomé, le 21 mai 2022. Siège de l`OCDI. Café littéraire suivi de dédicace de l`ouvrage `Crise d`autorité, abus de pouvoir`, une oeuvre de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, diplomate et homme d`Eglise, ordonné évêque d`Atakpamé le 9 mars 2008, nommé archevêque métropolitain de Lomé le 23 novembre 2019.
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L’écriture du dernier ouvrage en date de l’actuel archevêque métropolitain de la capitale togolaise a débuté en 2010. Le fruit de cette réflexion a été présenté au public loméen à la faveur d’un café littéraire le 21 mai dernier. C’était dans les locaux de l’OCDI, à Hédzranawoé (Lomé).
L’œuvre du prélat (de 126 pages) a été décrypté sous différents angles par cinq panélistes issus de diverses couches sociales du pays: critique littéraire, philosophe laïc, religieux, enseignant-chercheur, membre du clergé.

Selon l’auteur de «Crise d’autorité, abus de pouvoir» paru en mars 2022 aux éditions «Le Masque Noir», tout est parti d’une communication qu’il devait développer sur un thème crucial intitulé «L’autorité dans l’Eglise». «Mais le constat s’est établi par la suite que je ne devrais pas limiter mon horizon à l’Eglise, parce que un peu partout, que ce soit dans notre pays, dans la sous-région, l’autorité est partout en crise. Et on dénonce des abus de pouvoir un peu partout. Alors, je me suis dit qu’au lieu de prendre chaque évènement pour essayer de faire une réflexion, il était plus opportun d’aller au cœur de ce qui est en cause», a contextualisé le prélat, au sujet des mobiles ayant fondé cet essai.

Pourquoi l’archevêque Barrigah-Benissan a-t-il choisi d’écrire sur la crise d’autorité et l’abus ‘de pouvoir’?


Première équivoque relevée: le prélat n’indexe pas un pouvoir mais parle du pouvoir en général. «Toutes les sphères du pouvoir sont concernées par mon ouvrage», précise-t-il. Avant d’ajouter avoir parcouru dans ses travaux aussi bien la famille, la société, l’entreprise, la vie politique et l’Eglise. L’usage du vocable «de pouvoir» dans le titre au lieu ‘du pouvoir’ est hautement significatif à ce titre.
Aussi, en mettant ces analyses sous presse, l’évêque-musicien du diocèse d’Atakpamé entend-il contribuer à «restituer et réhabiliter l’autorité dans toute son authenticité à tous les niveaux: famille, Eglise et politique». Car, à en croire l’ancien président de la CVJR (Commission Vérité-Justice et Réconciliation) du Togo, si on arrivait à restaurer l’autorité dans son authenticité, «il y a beaucoup d’abus de pouvoir qui seraient déjà combattus». En exemple, l’homme de Dieu se réfère à une cette citation de Montesquieu qui dit : «Un pouvoir absolu corrompt absolument». D’où la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire pour que l’autorité ne soit concentrée entre les mains d’une seule entité (personne ou institution).

A la limite des théories politiques qui préconisent que «le pouvoir limite le pouvoir», Nicodème Barrigah-Benissan ne voudrait pas que «ce soit un pouvoir beaucoup plus grand qui limite un pouvoir qui est à la recherche d’une certaine grandeur, mais que ce soit l’exercice de l’autorité qui soit la manière de lutter contre l’abus de pouvoir». Le pasteur Barrigah-Benissan, durant sa prise de parole, a rapidement recadré pour ce faire les propos du critique littéraire Pr Guy Missodey qui estimaient que «l’autorité dans l’Eglise comme dans la famille étaient un prétexte pour traiter du véritable sujet qui est l’autorité politique».

Le diplomate Nicodème Barrigah-Benissan dément avoir caché ses intentions derrière un développement très habile. «En réalité, ce n’est pas un parti pris de traiter spécifiquement de l’autorité politique. C’est toute forme d’autorité qui devrait se repenser à partir de valeurs humaines qui s’appuient sur des valeurs chrétiennes exposées, en proposant comme modèle le Christ lui-même», a tenu à clarifier le successeur de Mgr Denis Amuzu-Dzakpah à l’archevêché de Lomé.


Akoyi A. & K. T.
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