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L’agroalimentaire mondial va faire face à des problèmes touchant à ses fondements au cours des dix prochaines années (OCDE-FAO)

Publié le jeudi 30 juin 2022  |  Xinhua
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Changement climatique: Lancement du Projet de renforcement par des activités génératrices de revenus de la résilience des femmes et des jeunes de la zone littorale du Togo
Lomé, le 17 janvier 2019. Salle de conférence du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières. Lancement du Projet de renforcement par des activités génératrices de revenus de la résilience des femmes et des jeunes de la zone littorale du Togo face au changement climatique. Financé à hauteur de plus de 600 millions de FCFA par l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce Projet a été lancé par le Directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières représentant son ministre de tutelle. Ce projet entend aider les communautés du littoral à définir de nouvelles stratégies de survie économique. Pour l’occasion du matériel/équipement a été officiellement remis à 05 groupes de producteurs, transformateurs et conditionneurs pour la valorisation et la modernisation des produits forestiers non ligneux tels le karité, le moringa, le miel et autres.
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PARIS, 29 juin (Xinhua) - L’agroalimentaire mondial va faire face à des problèmes touchant à ses fondements mêmes au cours des dix prochaines années, selon le rapport que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont publié mardi.

Les deux instances citent la nécessité de nourrir de manière soutenable une population mondiale toujours plus nombreuse, les conséquences de la crise climatique, ainsi que les répercussions économiques du conflit en Ukraine et les perturbations des chaînes d’approvisionnement alimentaire.

A court terme, les répercussions du conflit en Ukraine, avec l’incertitude qui entoure les exportations agricoles des deux puissances céréalières que sont l’Ukraine et la Russie, pourraient engendrer des risques majeurs sur les marchés des principaux produits de base, selon les Perspectives agricoles 2022-2031 de l’OCDE et la FAO.

"Les prix d’équilibre du blé pourraient dépasser de 19% les niveaux enregistrés avant le conflit si l’Ukraine perdait l’ensemble de ses capacités d’exportation et de 34% si, d’autre part, les exportations russes chutaient de 50%", lit-on.

"Sans la paix en Ukraine, les problèmes de sécurité alimentaire qui se posent dans le monde ne cesseront de s’aggraver et les plus pauvres de la planète s’en ressentiront au premier chef", s’est inquiété le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann.

Pour lui, "la cessation immédiate des hostilités serait la meilleure issue pour les peuples russe et ukrainien comme pour les nombreux ménages qui, de par le monde, pâtissent de la flambée des prix provoquée par le conflit".

"Le renchérissement des produits alimentaires, des engrais, des aliments pour animaux et de l’énergie conjugué au resserrement des marchés financiers sème la souffrance à travers le monde", a noté pour sa part le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

"On estime que 19 millions de personnes supplémentaires pourraient se trouver en état de sous-alimentation chronique en 2023 si la contraction de la production alimentaire globale et des importations en provenance des principaux pays exportateurs, dont la Russie et l’Ukraine, devait réduire la disponibilité alimentaire à l’échelle mondiale", a-t-il averti.

Dans leur rapport, l’OCDE et la FAO soulignent à quel point il est crucial que des dépenses publiques et des investissements privés supplémentaires soient consacrés à la production, aux technologies de l’information, aux infrastructures et au capital humain afin d’accroître la productivité agricole.

Sur le rôle non négligeable de l’agriculture dans le changement climatique, les Perspectives prédisent une augmentation de 6% dans les émissions directes de gaz à effet de serre qui sont imputables à l’agriculture pendant la prochaine décennie, l’élevage étant à l’origine de 90% de cette progression.

L’agriculture verra toutefois ses émissions progresser moins vite que sa production grâce à l’amélioration des rendements et à la diminution de la part de la production de ruminants, de sorte que son intensité d’émission de carbone baissera, note le rapport.

Il faudra accroître la productivité agricole moyenne de 28% ces dix prochaines années pour atteindre à l’échelle planétaire le 2e des 17 Objectifs de développement durable fixés par l’ONU, à savoir la faim "zéro", tout en maintenant les émissions d’origine agricole à des niveaux compatibles avec la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, a-t-il souligné.
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