Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Togo : la migration irrégulière préoccupe, des solutions envisagées

Publié le jeudi 30 juin 2022  |  Global Actu
JPO
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
JPO du CACIT à la faveur des 70 ans de la DUDH
Lomé, le 10 décembre 2018. Siège du CACIT. JPO du CACIT à la faveur des 70 ans de la DUDH. A travers ces JPO, le CACIT entendait sensibiliser, vulgariser les Droits humains et promouvoir ses activités.
Comment



Les constats en matière de migration inquiètent plus d’un au Togo. Face à une situation jugée alarmante, 3 organisations ont réuni mercredi à Lomé des acteurs impliqués en vue de les sensibiliser sur les risques liés à la migration irrégulière et de proposer des solutions pour lutter contre ce phénomène. Il s’agit du Centre d’études et de recherches pour le développement intégral (CERDI), de SOS Impact International et du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT).

Au centre des réflexions il y a un thème préoccupant : ‘la migration irrégulière au Togo : facteurs de risques et approches de solutions’. Selon les organisateurs, les mouvements migratoires au Togo sont constitués de l’exode rural (migrations internes) et des migrations internationales.

«De 1960 à 2011, le nombre d’émigrants togolais a accru de 16% et on ne parvient toujours pas à contrôler ce flux. En 2017, on a estimé déjà la diaspora togolaise à plus de 450.000 dont des cadres qualifiés et compétents : professionnels de la santé et une bonne partie de la main-d’œuvre dans les domaines de la construction et l’agriculture», a déclaré Koffi Soulémane Yaoba, le Secrétaire général de CERDI.

Le Togo, a-t-il ajouté, n’est pas uniquement frappé par la portée externe de la migration. Il l’est de manière considérable également au niveau interne, ce qui déstabilise les structures sociales du pays.
L’exode rural au Togo a pris de plus en plus d’ampleur ces dernières années et est au centre des enjeux politiques et sociaux-économiques.
Ces mouvements de populations, surtout des jeunes, des milieux ruraux vers les milieux urbains, sont causés par de nombreux facteurs, notamment une attractivité importante des villes du fait de la concentration des activités professionnelles, des infrastructures et des services dans celles-ci, note-t-on dans le rapport Etat de la migration 2022 de l’Organisation internationale sur la migration (OIM).

Le principal danger lié à ces migrations internes, ajoute-t-on, c’est la fragilité des populations migrantes, surtout des femmes et des mineurs. Ceux-ci peuvent être exposés au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle, et plus généralement, à une situation de grande précarité ayant des conséquences graves sur leur santé. Autre danger lié aux migrations internes, ce sont de fortes répercussions sur le développement économique des régions rurales.

Quant aux migrations internationales, l’Organisation internationale sur les migrations (OIM) informe que 80% des migrants togolais émigrent vers des pays africains comme le Ghana, le Nigéria, la Côte d’Ivoire ou le Bénin, ou vers des pays du Moyen-Orient. On apprend aussi que les pays européens sont de moins en moins une région privilégiée pour l’émigration. Plusieurs facteurs expliquent le choix des migrations internationales. On cite la recherche de formation, les crises socioéconomiques et politiques auxquelles le Togo a été confronté et la recherche du mieux-être économique.

«Face à ces constats et à cette situation alarmante touchant des hommes mais aussi des femmes et des enfants, qui sont les principales victimes, il est urgent d’agir. Il est pour cela nécessaire de renforcer les mécanismes existants en matière de protection des droits de l’Homme dans le cadre des migrations internes et internationales», indiquent les organisateurs de cette rencontre.

Après la présentation du contexte, les participants ont exploré le travail forcé et les risques encourus par les enfants et les femmes. Autre temps fort de cette rencontre, c’est la phase du trafic humain au-delà des frontières et la thématique concernant les problèmes socioéconomiques engendrés par la migration non encadrée.

Ils ont aussi abordé la question des conséquences sociales et sécuritaires de la migration.
Au titre des recommandations, on note des propositions de solutions qui contribueront au renforcement des initiatives visant à une migration plus sûre, ordonnée et mieux encadrée au Togo.
... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires