Terrorisme au Togo: F. Gnassingbé s’est déplacé pour la 3è fois dans les Savanes ce 20 juillet et sollicite de nouveau la cohésion nationale

Publié le jeudi 21 juillet 2022 | aLome.com

© Présidence par Présidence du Togo (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Terrorisme: Faure Gnassingbé s`est déplacé pour la 3è fois dans les Savanes depuis l`attaque dans la nuit du 14 au 15 juillet.
Région des Savanes, ville de Dapaong, le 20 juillet 2022. Accompagné des membres de l`exécutif togolais, Faure Gnassingbé s`est déplacé pour la 3è fois dans les Savanes depuis l`attaque dans la nuit du 14 au 15 juillet. Il y a rencontré les forces vives de la Région économique la plus pauvre du pays.

Pour la 3è fois en l’espace d’une semaine, Faure E. Gnassingbé s’est déplacé dans la Région des Savanes pour prendre le pouls de la situation sécuritaire et sociale après les tueries dans la nuit du 14 au 15 juillet dans 4 localités de cette Région située dans l’extrême-nord togolais.

Après avoir témoigné le 15 juillet dernier sa proximité et sa compassion aux familles directement touchées par les attaques terroristes qui ont produit un lourd bilan selon le récit officiel, Faure Gnassingbé a échangé ce 20 juillet directement avec les forces vives des Savanes. D’autres sources sécuritaires annoncent son retour sur le terrain ce 21 juillet également.

«J’ai été heureux de m’entretenir, ce 20 juillet 2022, avec les forces vives de la Région des Savanes, à Dapaong. Je remercie les populations pour la chaleur de l’accueil qui nous a été réservé et la richesse des moments d’échanges que nous avons eus». C’est ce qu’a twitté en début d’après-midi le compte présidentiel togolais, sous forme de compte-rendu du nouveau séjour du dirigeant togolais dans la Région économique la plus pauvre de son pays.
Faure E. Gnassingbé était entouré pour l’occasion de plusieurs membres de l’exécutif togolais dont le Premier ministre Dogbé et des ministres.
Il a pris le pouls du ressenti des habitants de cette Région depuis l’attaque terroriste la plus meurtrière subie dans cette zone géographique du pays. Pour ce faire, le dirigeant togolais a échangé avec divers représentants des couches vives des Savanes. Un public recruté dans diverses couches socio-professionnelles et traditionnelles.

Pour une deuxième fois en l’espace d’une semaine, Faure Gnassingbé a appelé à la cohésion nationale pour faire face à l’hydre du terrorisme. «Je salue la mobilisation des jeunes, des femmes et des hommes, ainsi que la disponibilité des élus, des chefs traditionnels, religieux et de communautés. Dans ces moments empreints d’émotion, nous avons réitéré notre ferme résolution à rester unis et solidaires pour le Togo», a encore mobilisé sur Twitter le président togolais. Des habitants des localités touchées par les violences terroristes dans la nuit du 14 au 15 juillet continuent de fuir leurs zones d’habitation, en dépit des assurances à eux données par plusieurs autorités locales, en se basant sur le renforcement sécuritaire dans cette zone géographique.
Ce 19 juillet, l’influente CET (Conférence des évêques du Togo) a «appelé à un grand élan de solidarité envers les populations des Savanes». Plusieurs politiques togolais ont de nouveau renouvelé ces dernières heures leur exhortation à renforcer ou mettre en branle «une lutte inclusive contre le phénomène djihadiste, en sortant du tout militaire».

Faure G. et son engagement du 15 juillet dernier

«Des familles togolaises ont perdu des enfants et des parents dans les tragiques événements survenus ces derniers jours au nord du Togo, précisément le Tône et le Kpendjal. Sur les lieux de ces drames, où je me suis rendu ce 15 juillet, et auprès des communautés et familles que j’ai rencontrées, je me suis incliné en hommage aux victimes», a informé le dirigeant de 56 ans du Togo, dans la soirée du 15 juillet.
«J’ai tenu à exprimer mes condoléances aux familles éplorées, ainsi que la solidarité de toute la nation aux populations touchées», a encore ajouté le chef suprême des Armées togolaises. «J’ai formé des vœux de prompt rétablissement à l’endroit de tous les blessés. En ces moments d’affliction, je réaffirme ma détermination à lutter contre le terrorisme, afin de protéger nos populations et garantir la paix et la quiétude sur toute l’étendue du territoire», s’est encore engagé le chef de l’exécutif togolais sur ce sujet sensible du terrorisme régional.

Lors des attaques de Sanloaga, de Kpékpakandi et de Gnoaga, le Président togolais n’avait pas publiquement réagi. Il s’était contenté de la condamnation de ces attaques djihadistes lors de différents Conseils des ministres.

Une nouvelle vie dans les Savanes depuis novembre 2021

Du 10 au 14 juillet, l’actualité terroriste au Togo avait été dominée par l’enquête des FAT (Forces armées togolaises) autour du drame de Margba qui a vu 7 adolescents togolais perdre la vie à Natigou (dans la Région des Savanes, commune Tône 4, extrême nord-est du Togo). Une enquête qui a conclu à une «bavure militaire».

Depuis la mi-juin 2022, l’ANPC (Agence nationale de la protection civile) fournit dans les Savanes de «l’assistance humanitaire à plus de 600 réfugiés burkinabé victimes du terrorisme dans l’est de leur pays et qui ont trouvé refuge au Togo. Il s’agit essentiellement de réfugiés qui sont allés directement en famille une fois qu’ils ont foulé le sol togolais, au regard des liens de cousinage poussé entre les populations du nord-Togo et le sud du Burkina Faso», a détaillé cette Agence.
C’est à travers un projet de décret adopté le 13 juin 2022 lors de la tenue du 13è Conseil des ministres (en 2022) du Gouvernement togolais que l’Etat du Togo a instauré l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes.

E. G.

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