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L’OMS poursuit ses consultations pour renommer la variole du singe

Publié le mercredi 17 aout 2022  |  ONU INFO
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© Autre presse par DR
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L’agence sanitaire mondiale de l’ONU poursuit ses consultations pour tenter de renommer la variole du singe, l’actuelle dénomination étant jugée stigmatisante pour les primates alors qu'ils jouent un rôle mineur dans sa propagation.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, ce mardi, s’adresser au public pour obtenir des suggestions. Il s’agit de mener un large processus consultatif en ligne pour changer le nom de la maladie, jugé trompeur et discriminatoire, le virus n’étant pas lié uniquement aux singes mais aussi à de nombreuses autres espèces d'animaux, en particulier les rongeurs.

«Tout un chacun est invité à proposer un nouveau nom dans le cadre d’une consultation ouverte via une plateforme en ligne», a déclaré Fadela Chaib, porte-parole de l’OMS, lors d’un point de presse à Genève, demandant au passage l’aide du public «pour trouver un nom moins stigmatisant pour cette maladie qui se propage rapidement».

Pour en finir avec les préjugés

«L’objectif était de trouver un nom qui ne soit pas stigmatisant, qui ne cause pas d’offense et qui n’expose aucun groupe humain ou animal à un danger», a-t-elle ajouté, précisant que la consultation est désormais ouverte à tous via un site internet dédié.

Récemment, au Brésil, des médias ont rapporté que des personnes commençaient à attaquer des singes par crainte de la maladie, a rapporté l'OMS. «La variole du singe a reçu ce nom avant que soient établies de meilleures pratiques en matière de dénomination des maladies», a toutefois précisé Mme Chaib.

L’orthopoxvirus simien a été nommé lors de sa découverte en 1958. Il en va de même pour le nom de la maladie qu’il provoque.

L’OMS rebaptise les variants du virus

Les principaux variants ont été identifiés en fonction des régions géographiques où l’on sait qu’ils circulent. A noter que l’OMS a annoncé vendredi dernier avoir rebaptisé les variants de la variole du singe, en remplaçant par des chiffres romains les noms de régions africaines, jugés stigmatisants.

Un groupe d’experts mondiaux convoqué par l’OMS s’est ainsi penché sur de nouveaux noms pour les variants, dans le cadre des démarches en cours visant à renommer l’orthopoxvirose simienne, le virus responsable de la maladie, et ses variants – ou «clades» – selon les meilleures pratiques actuelles.

D’un commun accord, l’ancien clade du bassin du Congo (Afrique centrale) est désormais appelé clade I et l’ancien clade d’Afrique de l’Ouest clade II. En outre, il a été convenu que le clade II comprenait deux sous-clades.

Selon la nouvelle nomenclature, la dénomination des lignées sera celle proposée par les scientifiques au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie. Les experts seront convoqués à nouveau si nécessaire.

Plus de plus de 31.000 cas dans le monde dont plus de 18.000 en Europe

Les nouveaux noms des clades devraient entrer en vigueur immédiatement tandis que les travaux se poursuivent sur le nom de la maladie et du virus. «Mais pour l’instant, l’accent a été mis sur la variole du singe et non sur d’autres maladies», a fait valoir Fadela Chaib.

La maladie a été découverte pour la première fois chez l’homme en 1970, en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, sa propagation chez l’homme s’est principalement limitée à certains pays d’Afrique occidentale et centrale, où elle est endémique.

Mais au mois de mai, des cas de cette maladie provoquant de la fièvre, des douleurs musculaires et de grandes lésions cutanées ressemblant à des furoncles, ont commencé à se propager rapidement dans le monde entier, principalement chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Dans le monde entier, plus de 31.600 cas ont été confirmés depuis le début de l’année, et 12 personnes sont décédées, selon l’OMS, qui a qualifié l’épidémie d’urgence sanitaire mondiale.

Si cette dernière s’est longtemps limitée à une dizaine de pays africains (388 cas et 7 décès), la grande majorité des nouveaux cas ont été détectés ailleurs dans le monde cette année, en particulier en Europe (plus de 18.000 cas, dont deux décès) et dans les Amériques (plus de 1.100 cas dont deux décès).
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