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Santé régionale: Le Ghana déclare la fin de l’épidémie de maladie à virus Marburg

Publié le lundi 19 septembre 2022  |  AIP
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© Autre presse par DR
Des scientifiques avec leur EPI.
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Le Ghana a déclaré vendredi 16 septembre 2022, la fin de l’épidémie de maladie à virus Marburg qui s’est déclenchée il y a près de deux mois. Il s’agissait de la première fois que la fièvre hémorragique hautement infectieuse était détectée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, rapporte un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le ministère de la santé du Ghana a déclaré la fin de l‘épidémie après qu’aucun cas n’a été enregistré pendant 42 jours, soit deux périodes d’incubation (le temps entre l’infection et l’apparition des symptômes). Au total, trois cas confirmés, dont deux décès, ont été enregistrés pendant cette épidémie déclarée le 7 juillet 2022 après la confirmation en laboratoire de la présence du virus. L’épidémie avait affecté les régions Ashanti, Savannah et Western. 198 contacts avaient été identifiés et suivis pendant une première période de 21 jours qui, par prudence, a été rallongée par les autorités sanitaires ghanéennes d’une nouvelle période d’observation de 21 jours.

Les autorités sanitaires, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires du secteur de la santé, avaient rapidement déployé des mesures de contrôle de l’épidémie et renforcé la surveillance de la maladie, le dépistage, le suivi des contacts et les soins cliniques, sensibilisé le public et travaillé avec les communautés afin de soutenir les efforts de prévention de la maladie. Marburg est une maladie hautement infectieuse de la même famille qu’Ebola et présente un taux de mortalité compris entre 24 % et 88 %.

«Marburg est une maladie effrayante car elle est très infectieuse et mortelle. Il n’existe aucun vaccin, ni traitement antiviral. Toute épidémie de Marburg est une préoccupation majeure», a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

«Bien que le pays n’ait pas d’expérience avec le virus, la riposte du Ghana a été rapide et robuste. Des vies ont été sauvées et la santé des personnes a été protégée grâce à un système de détection de la maladie efficace qui a aidé à identifier rapidement le virus et a permis une riposte immédiate pour arrêter la propagation des infections», a-t-elle ajouté.

L’épidémie de Marburg au Ghana est la seconde de ce genre en Afrique du l’Ouest. La Guinée a signalé un seul cas lors d’une épidémie survenue en septembre 2021. En Afrique, de précédentes épidémies et des cas sporadiques ont déjà été signalés en Afrique du Sud, en Angola, au Kenya, en Ouganda et en République démocratique du Congo.

L’analyse des séquences génomiques du virus Marburg par l’Institut Pasteur du Sénégal et le Noguchi Memorial Institute for Medical Research au Ghana suggère que cette dernière épidémie est liée au cas signalé en Guinée en 2021. Néanmoins, de plus amples investigations sont nécessaires pour parfaitement comprendre l’origine de cette épidémie, qui peut être due à un réservoir animal commun ou à des mouvements de population entre les deux pays. L’OMS soutient les autorités sanitaires afin d’effectuer des études écologiques pour approfondir la compréhension de la maladie et aider à anticiper et prévenir de futures épidémies.

Une résurgence de Marburg peut survenir et l’OMS travaille avec les autorités sanitaires du Ghana pour maintenir la surveillance et améliorer la détection et la riposte à une éventuelle flambée du virus. Marburg est transmis aux personnes par des chauves-souris et se propage parmi les humains à travers le contact direct avec des fluides corporels de personnes, des surfaces et du matériel infectés. La maladie se déclare soudainement avec une fièvre élevée, des maux de tête sévères et des malaises. De nombreux patients développent des signes hémorragiques graves dans les sept jours, note-t-on.
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