Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Togo: 19 nouveaux magistrats pour continuer à incarner une Justice résiliente face aux maux contemporains de la société togolaise

Publié le mercredi 5 octobre 2022  |  aLome.com
Togo:
© aLome.com par Edem Gadegbeku & K. T.
Togo: Le corps des magistrats s’est élargi depuis ce 04 octobre avec l’entrée en service de 19 nouveaux membres.
Lomé, le 04 octobre 2022. Cour d`appel de Lomé. Le corps des magistrats togolais s’est élargi avec l’entrée en service de 19 nouveaux membres. En présence de parents et amis, 19 juristes formés dans les entrailles du CFPJ (Centre de formation des professions de la justice) ont prêté serment devant la Cour d’appel de Lomé.
Comment



Le corps des magistrats s’est élargi depuis ce mardi 04 octobre avec l’entrée de nouveaux membres. En présence de parents et amis, 19 juristes formés dans les entrailles du CFPJ (Centre de formation des professions de la justice) ont prêté serment devant la Cour d’appel de Lomé. Ils ont juré devant un collège de Conseillers de la Cour d’appel de Lomé de rendre justice conformément à la loi et au nom du peuple togolais.

Main droite levée vers le ciel, ils ont tour à tour proclamé d’une voix forte et intelligible la formule «Je le jure» devant les juges de la juridiction du second degré qui leur ont rappelé le contenu du serment de la profession.
Un rituel qui renvoie ces hommes de droit dans leur nouvelle carrière de juge de siège ou du parquet. Un rituel expliqué par un des récipiendaires, Essossinam Bamalim: «C’est un acte très important dans la vie d’un magistrat. C’est un engagement qu’il prend devant tout le peuple de dire le droit au nom du peuple, conformément aux textes de loi que lui-même s’est donné à travers sa législation». A partir des minutes qui suivent cette cérémonie de prestation de serment, ils seront appelés les uns à assumer des fonctions de poursuite, d’autres des fonctions d’instruction.

Bien qu’animé par un sentiment de fierté, Sodegadji Kokou Biova n’oublie pas les deux ans de chemin de croix parcouru dans les salles de formation du CFPJ. Il reste tout aussi conscient des nouveaux défis qui se dressent devant lui au moment où il intègre la grande cour des magistrats. «En toute chose, il faut savoir compter avec l’onction du grand magistrat qu’est Dieu. Lui, la source de sagesse qui a su orienter les décisions du roi Salomon», a confié Sodégadji Kokou, nouveau juge.


Œuvrer pour consolider la Justice au Togo


Avant d’envoyer les néo juges dans leur nouvelle vie professionnelle, l’Avocat général de l’audience a rappelé à leur endroit la trilogie des principes cardinaux qui devraient guider leurs pas sur ce nouveau sentier: délicatesse, dignité et loyauté. Dans le cas contraire, «vous vous exposez aux sanctions disciplinaires», a martelé le Procureur général faisant référence à la déontologie qui régit la profession de magistrat.
«Vous n’avez pas droit à l’erreur», insiste ce magistrat qui s’exprimait au nom du Garde des Sceaux. Et de souligner un aspect crucial. Le juge devra constamment se remettre en cause afin de mettre à jour ses connaissances. Il est appelé à avoir permanemment en idée que le «le juge n’invente pas la règle de droit même s’il doit quelques fois l’interpréter». Elle est édictée par la loi’. Seule voie pour Bamalim, Sodégadji et leurs 17 nouveaux collègues d’aspirer à une brillante carrière qui ne se mesure pas à l’aune des richesses matérielles accumulées, mais de la compétence et de la dignité du magistrat.

Ces dix-neuf récipiendaires prennent fonction dans un environnement marqué par une nouvelle organisation judiciaire, fruit du Programme de modernisation de la justice au Togo lancé en 2006. Une nouvelle mue dans le secteur judiciaire qui consacre la naissance de Tribunaux de grande instance, de Tribunaux criminels, de Tribunaux d’instance à compétence correctionnelle et civile, de Tribunaux d’instance exclusivement civile. Sans oublier la mise en œuvre de principes tels que la collégialité, la séparation et le non-cumul de fonction de poursuite, d’instruction et de jugement.

Akoyi A. & K. T.
Commentaires