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Affaire du 28-Septembre en Guinée: les six premiers mois d’un procès historique

Publié le mardi 28 mars 2023  |  RFI
Justice
© Autre presse par DR
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Le 28 septembre 2022 s’ouvrait le procès du massacre du stade de Conakry de 2009. Pour la première fois dans l’histoire du pays, d’anciens maîtres du pays, dont l’ex-capitaine Moussa Dadis Camara, sont jugés pour leur participation présumée à un crime de masse de plus de 150 morts et d’une centaine de viols. Un procès inédit à plus d’un titre.

En décidant d’ouvrir le procès un 28-Septembre, le colonel Mamadi Doumbouya, actuel président de transition en Guinée, souhaitait sans nul doute graver son nom dans l’histoire politique guinéenne. En 1958, c’est ce jour que l’ancienne colonie française vote pour son indépendance, portée par son premier président Ahmed Sékou Touré.

Le 28 septembre 2009, dans l’enceinte du stade éponyme à Conakry, les forces de la junte CNDD organisent l’exécution de 156 personnes participant à un meeting de l’opposition. Au moins 109 femmes sont violées durant le massacre et dans les casernes et les hôpitaux les jours qui suivent. Treize ans plus tard, jour pour jour, onze prévenus membres du CNDD dont leur chef, Moussa Dadis Camara, comparaissent devant la justice de leur pays. Une première censée marquer la fin de l’impunité dans un pays tristement réputé pour ses innombrables crimes commis par l’État.

« Le bilan de ces six premiers mois de procès est plutôt positif, estime Me Halimatou Camara, avocate des parties civiles et militante féministe. On ne mesure pas encore l’ampleur des enjeux après 64 ans de culture d’impunité, mais c’est un bon début. »

Malgré ses appréhensions sur les défis sécuritaires et politiques, le journaliste et sociologue Boubacar Sanso Barry, du site d’actualité Le Djely, partage un constat similaire : « Finalement, le procès se déroule normalement. Je craignais que sa tenue donne lieu à des protestations, notamment depuis la région d’origine de Dadis », confie-t-il.
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