Le chef de la Commission de l’Union africaine appelle à la solidarité africaine pour assurer la sécurité du continent

Publié le samedi 20 mai 2023 | Xinhua

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5ème Sommet UA-UE: Conférence de presse
Jeudi 30 novembre 2017. Abidjan . Au terme des travaux du 5e sommet Union Africaine-Union Européenne les dirigeants des deux institutions ont animé une conférence de presse.

KIGALI-- Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé à la solidarité africaine face aux problèmes de sécurité existant sur le continent.

M. Faki s'est exprimé jeudi lors d'une table ronde intitulée "L'ingérence étrangère en Afrique : le facteur de déstabilisation persistant" lors du Symposium sur la sécurité nationale en cours à Kigali, la capitale du Rwanda. Il a déclaré à cette occasion qu'il était nécessaire d'opérationnaliser les institutions africaines et les instruments théoriques conçus pour parvenir à la "sécurité collective du continent".

Il a averti que le fait de saper les mécanismes établis de l'Afrique ouvrait une fenêtre permettant aux forces extérieures d'interférer dans les questions africaines.

"On constate aussi la faiblesse de la solidarité intra-africaine", a déploré M. Faki. "Très souvent, les gouvernements justifient leur recours à d'autres forces par le fait qu'ils ne sont pas en mesure de faire face à certaines situations. Ils recourent à des forces extérieures pour maintenir la paix sur leurs territoires."

"Ce n'est pas en pointant du doigt les autres que nous allons résoudre le problème. Nous devons remettre en question notre propre comportement", a-t-il souligné.

La conférence de trois jours, qui s'est ouverte mercredi, a attiré des responsables de la défense, des décideurs, des diplomates et des universitaires issus de tout le continent et au-delà.

Sous le thème "Défis de sécurité contemporains : la perspective africaine", le symposium a offert l'occasion de délibérer de solutions pratiques afin de résoudre les problèmes de sécurité complexes à travers le monde et sur le continent africain en particulier.

Les panélistes ont cité divers cas d'ingérence étrangère dans les conflits africains, comme le conflit en Libye.

Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a noté que depuis l'ère coloniale, l'Afrique avait subi l'ingérence étrangère de forces extérieures cherchant à exercer un contrôle sur le continent afin d'exploiter ses ressources.

"L'ingérence étrangère n'est pas un phénomène nouveau et ne concerne pas seulement l'Afrique. Elle a existé sous diverses formes à travers l'histoire et elle persistera dans les années à venir", a-t-il averti.

Les discussions du symposium portent sur la bonne gouvernance, la migration et la fuite des cerveaux, l'ingérence étrangère, la Zone de libre-échange continentale africaine, les technologies numériques et les opérations de maintien de la paix.

Plus de 300 participants ont assisté au symposium co-organisé par le Collège de commandement et d'état-major des Forces de défense du Rwanda et l'Université du Rwanda.

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