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L’Union africaine suspend le Gabon suite au coup d’Etat militaire

Publié le samedi 2 septembre 2023  |  Xinhua
Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie d`ouverture du 33e Sommet ordinaire de l`Union Africaine
Dimanche 09 février 2020, à Addis-Abeba (Éthiopie). Cérémonie d`ouverture du 33e Sommet ordinaire de l`Union Africaine en présence du Ministre Robert Dussey, représentant Le Président Faure Gnassingbé
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L'Union africaine (UA) a suspendu le Gabon jusqu'à ce que l'ordre constitutionnel soit restauré dans ce pays, suite au récent coup d'Etat militaire.

La décision de suspendre le Gabon de l'UA a été prise par le Conseil de paix et de sécurité de la Commission de l'UA lors de sa dernière réunion en date sur la situation au Gabon, a indiqué l'UA dans un communiqué publié jeudi soir.

Le Conseil "décide de suspendre immédiatement la participation du Gabon à toutes les activités de l'UA et de ses organes et institutions, jusqu'à la restauration de l'ordre constitutionnel dans ce pays, conformément aux instruments pertinents de l'UA", indique ce communiqué.

Le conseil a également appelé à la libération immédiate du président Ali Bongo Ondimba, des membres de sa famille et de son gouvernement, et à la garantie de leurs droits humains, de leur intégrité physique, de leur santé et de leur sécurité.

Il a condamné toute arrestation politiquement motivée dans ces circonstances et souligné l'importance de veiller à ce que tous les détenus politiques soient traités par le système judiciaire comme prescrit par la législation du pays.

Le conseil a exigé la restauration immédiate de l'ordre constitutionnel par l'organisation d'élections libres, équitables, fiables et transparentes qui seraient observées par la Mission d'observation éléctorale de l'UA et par les autorités régionales concernées.

Il a exhorté les militaires gabonais à retourner immédiatement dans les casernes et à restituer sans condition le pouvoir aux autorités civiles, et à respecter leur mandat constitutionnel ainsi que le principe de la constitutionnalité.

Le conseil a également exhorté les militaires gabonais à s'abstenir de toute ingérence dans le processus politique au Gabon, sans quoi le conseil prendra les mesures nécessaires, y compris l'imposition de sanctions ciblées contre les auteurs du coup d'Etat.

Les militaires gabonais ont annoncé mercredi à la télévision avoir pris le pouvoir et assigné à résidence le président Ali Bongo Ondimba.

L'organe électoral national du Gabon a déclaré plus tôt dans la journée que le candidat du parti démocratique gabonais (au pouvoir) Ali Bongo Ondimba avait été réélu pour un troisième mandat. Toutefois, les militaires ont annulé les résultats de l'élection et dissout les institutions d'Etat.

Plusieurs pays africains, tels que le Cameroun, l'Angola et la République du Congo, ainsi que des organisations régionales et internationales, ont condamné le coup d'Etat au Gabon.

La Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), un bloc sous-régional, a condamné "vivement" la prise de pouvoir par les militaires et appelé à restaurer immédiatement l'ordre constitutionnel au Gabon. La CEMAC a également appelé les parties prenantes à "préserver la paix" et à "donner la priorité au dialogue".

De son côté, le Tchad a publié mercredi un communiqué déclarant qu'il suivait "avec beaucoup d'attention et de préoccupation" l'évolution de la situation au Gabon, appelant à une réunion de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, une organisation régionale regroupant 11 Etats d'Afrique centrale.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a condamné mercredi le coup d'Etat au Gabon. Il suit de près la situation au Gabon, et note avec une vive préoccupation l'annonce des résultats des élections dans un contexte de signalement d'atteintes graves aux libertés fondamentales, selon un communiqué de l'ONU.
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