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Célébration de la fête de l’indépendance : Quelle importance la jeunesse de l’Avé accorde à cet évènement aujourd’hui ?

Publié le samedi 27 avril 2024  |  Agence de Presse Togolaise
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e 27 avril 1960 marque le début de l’accession du du Togo à la souveraineté internationale, une lutte menée tant par les hommes, les femmes et les jeunes, qui a commencé depuis 1946 après la seconde guerre mondiale, donnant la possibilité aux Togolais de confirmer leur volonté de gérer leur propre gouvernance. Elle est solennellement proclamée par Sylvanus Olympio le 27 avril 1960. Un extrait de son discours que je cite : « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? La nuit est longue, mais le jour vient. Mesdames et messieurs, le grand jour tant souhaité est enfin arrivé Ablodé, ablodé, ablodé ». Cette journée a été belle pour tous les Togolais, spécialement dans la préfecture de l’Avé et ses environs où le drapeau togolais était visible partout. Tout le monde était content d’avoir recouvré la liberté.

Malgré que cette proclamation a été nocturne, la réjouissance était populaire dans tous les cantons et villages. De 1960 à nos jours quelle est la représentation sociale, l’importance et la conception que donne la jeunesse surtout celle de l’Avé à cette célébration ?

M. Komla Gligbé, professeur de Français au CEG Assahoun Zioto, nous décrit un peu la situation des établissements dans le passé : « Nous devrions comprendre que c’était une autonomie totale, une souveraineté nationale de notre pays le Togo. Donc quand le moment arrive, tout le monde dans l’Avé surtout les élèves dans les établissements publics comme privés (primaires, secondaires, et lycéens) aidés par les professeurs se mobilisent pour cette célébration et le jour J, les établissements reçoivent les honneurs grâce aux prestations des élèves. Une joie qui s’exprime par le son des tambours qui raisonnent partout durant une semaine avant le 27 Avril. Aujourd’hui les établissements ne ressentent plus cette joie comme dans le passé car c’est à travers cette manifestation que certains élèves comprennent mieux cette accession du Togo à l’indépendance, redonnez la chance aux élèves de vivre ce moment serait un atout»

Pour M. Agbémadé Koudzo Francis, agent à la mairie, selon les propos de ses parents : « C’est en 1960 que le Togo a accédé véritablement à l’indépendance et que c’est à partir de cette date que les togolais étaient libres de mener leur propre gouvernance, choisir leurs dirigeants. La colonisation était à sa fin. Alors à l’approche de la célébration, les vielles, vieux, jeunes, tous cherchaient à se faire valoir à travers des répétitions dans les anciens groupes de chorales, de danses, de défilés. D’autres groupes se créent de telle sortent que les gens prennent place dans les lieux publics à la veille de la célébration, et les retardataires ne trouvaient plus de place pour présenter leur savoir faire gratuitement aux spectateurs. Même les autorités en étaient fières de cet engouement et motivation des citoyens Togolais ».

Dans la préfecture de l’Avé, l’ancienne sous préfecture de l’Avé actuellement devenue radio Kékéli, était le lieu où les évènements se déroulaient, chaque chef canton venait avec un groupe organisé pour le défilé, les noms des villages étaient inscrits sur les pancartes, des écoles, des groupes d’animations où chaque groupe essayait de mieux faire pour bien représenter son canton ou village sans rien espérer en retour. Avec le vent de la démocratie, les tendances sont renversées, les citoyens se disent libres et rien n’est plus obligation. Les citoyens répondent seulement sur invitation et espèrent en retour qu’on leur paye pour accomplir leur devoir de citoyenneté, ce qui est difficile à supporter, et malheureusement, l’avènement de la Covid-19 est venu aggraver la situation pour la célébration de cette fête. Elle perd carrément sa valeur, plus de rassemblement des Togolais pour vivre ce moment de joie et de retrouvaille, aucune motivation.

Pour remédier à cette situation M. Gligbe Komla, professeur de français au CEG, Assahoun ll, fait savoir que revenir sur l’ancienne pratique où chaque citoyen se sentirait dans l’obligation de rendre compte à son pays serait mieux. Mais comment faire pour revivre cette fierté ? « Nous aspirons tous à la liberté car notre pays est indépendant cela doit nous donner une force, un courage de participer à la construction de l’édifice nationale, une volonté de sortir de nos villages et contrées pour se converger sur les sites où sont organisées les manifestations pour démontrer notre engagement pour notre pays à l’avenir ». Pour les prochaines célébrations, il invite la jeunesse de l’Avé à sortir massivement à cette manifestation si la décision venait de la hiérarchie « car nos aïeux ont lutté pour nous, alors faisons notre part pour garder cette terre ».
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