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FMI/perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne : la croissance passera de 3,4 % en 2023 a 3,8 % en 2024

Publié le samedi 15 juin 2024  |  Agence de Presse Togolaise
Circulation
© Autre presse par DR
Circulation dans la ville de Lomé au Togo
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Lomé (ATOP) – Le Rapport du Fonds mondial international (FMI) sur les Perspectives Economiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne d’avril 2024 révèle que la croissance va passer de 3,4 % en 2023 à 3,8 % en 2024 et que près des deux tiers des pays s’attendent à une croissance en hausse, dixit le représentant résident de cette institution au Togo, Maximilien Kaffo lors d’un séminaire national, le jeudi 13 juin à Lomé.

Le rapport dont le thème est « Une reprise timide et coûteuse » indique qu’au terme des quatre dernières années turbulentes (la pandémie de la Covid-19, la hausse généralisée des prix des produits alimentaires, la guerre en Ukraine et dans la bande de Gaza, les risques géopolitiques et défis sécuritaires dans la région du Sahel ainsi que les effets du changement climatique), l’Afrique subsaharienne semble enfin se rétablir. A la faveur d’un assouplissement des conditions financières mondiales, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Kenya ont émis des euro-obligations en début d’année, mettant ainsi un terme à une période de près de deux ans pendant laquelle la région n’avait plus accès aux marchés internationaux de capitaux. Les ratios de dette publique se sont largement stabilisés, et l’on observe certains flux de capitaux amorcer un retour dans la région.

La reprise économique devrait se poursuivre au-delà de cette année, indique le rapport. D’après les projections, la croissance devrait atteindre 4,0 % en 2025. En parallèle, le taux médian d’inflation a pratiquement été divisé par deux, de presque 10 % en novembre 2022 à environ 6 % en février 2024.

Pour M. Kaffo, le thème de cette édition apporte une lueur d’espoir malgré la situation économique et financière difficile dans laquelle se trouvent les pays de la région à la suite des chocs auxquels ils ont fait face durant ces quatre dernières années.

Assistance de la communauté internationale

Le représentant résident souligne que dans le contexte actuel, marqué par des contraintes de financement et des successions de chocs, la communauté internationale doit prêter plus activement assistance à la région. Par ailleurs, les pays peuvent s’adapter à ces difficultés en agissant de manière prioritaire dans trois domaines. Améliorer la situation des finances publiques en augmentant les recettes publiques demeure la première ligne de défense dans un monde où l’emprunt coûte plus cher tandis que les possibilités de financement se réduisent. Cependant, les pouvoirs publics doivent avant tout limiter le plus possible les répercussions négatives du rééquilibrage budgétaire sur les populations et leurs moyens de subsistance.

Le deuxième domaine concerne la politique monétaire qui devrait être axée sur la stabilité des prix. Au fur et à mesure que l’inflation se stabilise, de plus en plus de pays disposeront des marges de manœuvre nécessaires pour baisser les taux d’intérêt. Une coordination accrue des politiques budgétaire, monétaire et de change est indispensable.

Le troisième domaine est relatif à la mise en œuvre de réformes structurelles, visant à accélérer l’intégration commerciale et à améliorer le climat des affaires pour attirer davantage d’investissements directs étrangers. Ce qui permettrait de diversifier les sources de financement et l’économie.

Ramener le déficit budgétaire au Togo à 3% du PIB d’ici 2025

Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, M. Tchasso Kpowbié Akaya a affirmé que le gouvernement partage globalement les conclusions de ce rapport ainsi que les recommandations formulées qui sont, pour la plupart, alignées sur les orientations stratégiques de la feuille de route gouvernementale.

« En effet, pour réduire les vulnérabilités liées à l’endettement, le gouvernement, sous le leadership du président de la République, Faure Gnassingbé, a adopté une stratégie visant à ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB d’ici 2025. Ceci passera par une mobilisation accrue des recettes et un contrôle des dépenses courantes non prioritaires, tout en conservant un niveau adéquat d’investissement pour préserver la croissance. C’est dans l’optique de renforcer cette stratégie qu’un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) a été conclu avec le FMI sur les politiques économiques et les réformes à soutenir », a-t-il poursuivi.

M. Akaya a précisé que grâce aux efforts du gouvernement, le Togo a enregistré une augmentation des recettes fiscales et non-fiscales respectivement de 0,9% et 0.8% du PIB en 2023, bien au-delà des prévisions. Cette hausse des recettes, combinée à une maitrise des dépenses, a permis de ramener le déficit budgétaire de 8.3% de PIB en 2022 à 6.7% en 2023. Dans le contexte de la loi de finances 2024, a-t-il dit, des mesures additionnelles pour soutenir la mobilisation des recettes fiscales en 2024 ont été prises à moyen terme. A cela, s’ajoutent les réformes en cours de l’administration fiscale ainsi que la poursuite de la dématérialisation des procédures de recouvrement.

ATOP/TD/DHK
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