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TOGO: Me Dodji Apévon : "Le leader de l’opposition est celui-là qui doit réfléchir pour que l’opposition puisse exister en tant que famille politique"
Publié le jeudi 22 aout 2013  |  Savoir News


© Autre presse
Me Paul Dodji Apévon : président national du comité d’action pour le renouveau (CAR), parti membre de la Coalition Arc-en-ciel


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Les responsables de l’opposition continuent de se "déchirer", au lendemain des élections législatives remportées par le parti au pouvoir. L’Union pour la République (UNIR) a raflé 62 des 91 sièges de députés au Parlement, contre 19 pour le Collectif "Sauvons le Togo" (CST, opposition). La Coalition "Arc-en-ciel" (opposition) n’a obtenu que 6 sièges, l’Union des Forces de Changement (UFC, opposition), 3 sièges et "Sursaut National" (Indépendant), 1 siège.

Depuis l’annonce des résultats, les responsables de l’opposition ne font que se lancer des flèches : après des accusations réciproques sur l’échec de l’opposition, place depuis environ trois jours à la bataille autour du "leader de l’opposition". Selon les responsables de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), ce titre revient de droit à leur président Jean Pierre Fabre, le parti ayant obtenu plus de sièges que tous les autres partis de l’opposition.

"L’opposition a son rôle à jouer, surtout qu’elle a aujourd’hui, un statut avec comme chef de file Jean Pierre Fabre", a encore souligné mardi Patrick Lawson (vice-président de l’ANC) après l’ouverture de la plénière de plein droit des députés élus le 25 juillet dernier.

"Le leadership qui nous a posé problème depuis des années et trompé notre lutte doit être repensé autrement. Lorsqu’après une élection on commence par dire : je suis leader, sans mesurer la responsabilité qui est celle justement du leader, je crois que tout cela ne nous donnera rien", a déclaré sur Radio Kanal Fm, Me Dodji Apévon, président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et membre de la Coalition "Arc-en-ciel".

"Et ce qui me surprend, c’est qu’on se réfère au texte sur le statut de l’opposition. Or, ce texte est à combattre. Aucun opposant ne peut accepter ce texte. Même avec la définition de l’opposant dans ce texte, personne ne peut dire qu’il est leader de l’opposition. Je pense que si nous sommes sérieux, nous devons d’abord nous organiser à réécrire ce texte", a-t-il souligné.

Selon lui, les résultats ont donné certains partis vainqueurs en raison du nombre de sièges obtenus, mais cela ne suffit pas pour créer la responsabilité du leader qui est doit celui d’un rassembleur.

"Le leader est celui-là qui doit réfléchir pour que l’opposition puisse exister en tant que famille politique. Nous n’avons jamais été une famille politique au sein de l’opposition. Nous nous sommes détruits, nous sommes allés aux élections dans le dénigrement. L’opposition doit être reconstruite. Ce que nous avons fait depuis des années ne nous permet pas de dire que nous avons aujourd’hui une opposition capable de servir d’alternative", a affirmé Me Apévon.

"Les gens ne nous ont jamais pris au sérieux, parce que nous ne sommes pas une alternative crédible. Interroger les chancelleries, même les citoyens (...). Ceux qui veulent que les choses changent véritablement dans ce pays sont nombreux, mais comment faire pour leur redonner confiance ? Pour leur redonner de l’espoir ? Pour les mettre en ordre de bataille ? C’est de cela qu’il s’agit en réalité", a-t-il précisé.

Pour le président du CAR, l’opposition togolaise "doit se remettre en cause". "Si nous ne le faisons pas, nous allons périr. Aujourd’hui, celui qui doit être le leader de l’opposition doit chercher à aller convaincre ceux qui, hier n’étaient pas dans la ligne de l’opposition", a ajouté Me Apévon. FIN

Edem Etonam EKUE

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